Affaire Regeni: Amnesty exhorte l'Italie à prendre des mesures "plus sévères" à l'égard de l'Egypte


Vendredi 22 Juillet 2016 - 09:22
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Rome - L’organisation Amnesty International a exhorté, mercredi, les autorités italiennes à engager des mesures plus sévères à l’égard de l’Egypte en raison de "son refus de collaborer avec les enquêteurs italiens dans l’affaire du chercheur italien Giulio Regeni", retrouvé mort en février dernier au Caire.


Cet appel a été émis dans une déclaration du porte-parole de la section Italie d'Amnesty, Ricardo Naori, relayé par la radio publique italienne.

"Le refus par les autorités égyptiennes de collaborer avec les enquêteurs italiens démontre que l’affaire a été gelée", a affirmé le porte-parole d’Amnesty dans une déclaration à la radio italienne. D'après lui cette situation dicte "l'engagement urgent par l’Italie de mesures plus sévères à l’égard de l’Egypte".

Les commissions de la Défense, de la Sécurité, des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme au sein du Parlement égyptien avaient approuvé, mardi, la décision des autorités égyptiennes de satisfaire la demande italienne concernant l’obtention d’un million d’enregistrements téléphoniques en rapport avec l'enquête et de lui remettre trois personnes qui étaient en contact avec le chercheur italien durant son séjour en Egypte.

Naori a en outre appelé le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni à mettre à exécution sa promesse concernant des "mesures plus sévères" en cas de non coopération de la part des autorités égyptiennes dans la cadre de l'enquête.

Le porte-parole d'Amnesty a rappelé qu'une manifestation sera organisé le 25 juillet courant à Rome à la mémoire de Regeni, six mois après sa mort.

Les relations entre l'Egypte et l'Italie se sont nettement détériorées depuis le meurtre, en février dernier, de Regeni, chercheur italien de 28 ans, qui se trouvait au Caire depuis septembre 2015.


           

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