Al-Joubeir: Hariri est un citoyen saoudien et nous accuser de le détenir est inacceptable


Jeudi 16 Novembre 2017 - 12:54
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a indiqué que les accusations du président libanais Michel Aoun selon lesquelles le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri est détenu «sont des allégations fausses et inacceptables ».


C’est ce qui ressort de la conférence de presse conjointe tenue par Al-Joubeir avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, jeudi dans la capitale saoudienne Riyad.

Commentant les déclarations du président libanais accusant le Royaume de porter atteinte au Liban par la détention de Hariri, al-Joubeir a répondu : « Ce sont des allégations fausses et inacceptables, Hariri est un citoyen saoudien comme il est Libanais, il vit avec sa famille en Arabie saoudite de son propre gré».

«Hariri peut quitter quand il veut, la décision de son retour dépend de lui et de son évaluation de la situation sécuritaire au Liban. Les accusations de sa détention sont fausses, en particulier à l’égard d’une personnalité alliée du Royaume telle que Hariri. Ce sont des allégations inacceptables et ne relèvent pas de la vérité ».

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué qu’il rencontrera Hariri ultérieurement jeudi.

«Le président Emmanuel Macron a invité Hariri et sa famille à Paris, et il s’y rendra quand il le jugera bon et sera accueilli en tant qu’ami », a répondu le ministre français à la question relative à la date de la visite de Hariri en France.

Mercredi, Macron avait appelé le Chef du gouvernement libanais et sa famille à venir en France, quelques jours après l’annonce par Hariri de sa démission au cours d’une visite en Arabie Saoudite.

Macron a tenu à préciser que l’invitation adressée à Hariri et à sa famille n’a pas pour objectif de lui accorder l’asile en France.

A son tour, le président libanais Michel Aoun, a considéré, mercredi, Hariri comme étant «séquestré et détenu» après douze jours passés en Arabie Saoudite et la présentation de sa démission depuis Riyad.

Le président libanais avait appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies et les gouvernements européens à intervenir.

Le 4 novembre courant, Hariri avait annoncé sa démission lors d’une visite en Arabie Saoudite, disant dans une allocution télévisée qu’il pense être la cible d’un plan d’assassinat.

Dimanche dernier, Hariri avait annoncé dans une interview télévisée qu’il retournera au Liban « dans les prochains jours et non pas dans des semaines ou des mois » en vue de finaliser les procédures constitutionnelles de sa démission. 


           

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