Cannes: Brad Pitt en tueur à gages dans une Amérique déboussolée


Lundi 3 Décembre 2012 - 14:26
AFP


Paris - Brad Pitt déboule mercredi sur les écrans en tueur à gages dans "Cogan: La mort en douce", un film de gangsters sur un monde dur, de solitude, celui de la mafia, mais plus largement d'une Amérique déboussolée.


Cannes: Brad Pitt en tueur à gages dans une Amérique déboussolée
"La vie, ça craint. On est seul", dit l'une des petits frappes de cet univers violent qui pourrait se trouver dans "n'importe quelle ville" des Etats-Unis selon son réalisateur, l'Australien Andrew Dominik, qui retrouve Brad Pitt cinq ans après "L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford".

Dialogues ciselés, mise en scène efficace, pointes d'humour distillées au milieu de scènes parfois sanglantes: Jackie Cogan (Brad Pitt) est appelé pour faire disparaître des petits voyous qui ont attaqué un tripot fréquenté par des figures de la pègre. En toile de fond, la crise financière et l'élection présidentielle américaine de 2008, avec extraits de discours sur la nécessité de "sauver le système financier".

Le tueur à gages "n'aime pas les sentiments", déteste abattre des gens qu'il connaît et veut que le meurtre soit une expérience aussi peu douloureuse que possible, pour le tueur comme pour sa victime. Avec en tête, une seule obsession: accomplir sa tâche et recevoir l'argent promis, sans se laisser distraire.

Monde violent

Les discussions, dans une voiture sous une bretelle d'autoroute, avec Driver (Richard Jenkins), l'avocat qui joue les intermédiaires avec les boss de la mafia, résument cet univers du chacun pour soi, où l'argent dicte implacablement la marche du monde.

"Je vis en Amérique et en Amérique vous êtes tout seul (...) L'Amérique n'est pas un pays. C'est un business", lâche Cogan au moment où, à la télévision du bar auquel il est assis, Barack Obama livre sa vision d'un pays uni et rassemblé.

"Nous vivons dans un monde violent. Je trouve qu'il est très important de le montrer", commentait l'acteur en mai dernier, pendant le festival de Cannes où le film était en lice pour la Palme d'Or.

"Cela m'intéresse d'explorer et de comprendre des sentiments qui ne sont pas nécessairement les miens", expliquait Brad Pitt, également coproducteur du film adapté d'un roman de l'Américain George Higgins, spécialiste du polar, intitulé "L'art et la manière".


           

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