Evacuation d'un campement de réfugiés à Paris


Lundi 6 Juin 2016 - 12:30
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Paris - Un campement de réfugiés occupant un jardin public depuis quelques semaines dans le nord-est de la capitale française a été évacué lundi matin par les forces de l'ordre.


Le campement des Jardins d'Éole qui accueillait initialement près d'un millier de migrants, dont des Afghans, des Soudanais, des Érythréens et des Somaliens en grande majorité, a été évacué dans le cadre d'une opération conjointe de la Préfecture et de la mairie de Paris, notamment en raison des conditions insalubres dans lesquelles se trouvaient ses "résidents".

Les migrants, qui étaient "autour de 2 000 personnes", au moment de l'évacuation selon Anne Hidalgo, maire de Paris, devront être dirigés vers des centres d'hébergement et d'accueil. Le nombre de réfugiés dans le campement a presque doublé ces derniers jours car "on a su qu'il allait y avoir une opération d'évacuation et de relogement", a noté la maire lors de son intervention ce matin sur Europe 1.

La ministre française du Logement Emmanuelle Cosse a également appelé à une prise en charge par les autorités publiques de ces milliers de personne qui vivaient jusqu'ici dans des habitations de fortune. "Toutes ces personnes doivent être mises à l'abri dans des lieux d'hébergement et aller vers une demande d'asile", a-t-elle souligné.

La ministre a également invité les différentes régions de la France, à faire preuve de "solidarité" en partageant la présence des réfugiés, estimant que Paris "ne peut y faire face seul".

"Il faut absolument avoir un système de desserrement national, l'Ile-de-France aura à terme beaucoup de mal à accueillir tout le monde", a affirmé pour sa part Sophie Brocas, préfète de Paris, depuis les Jardins d'Eole, lors de l'évacuation du campement.

L'évacuation du campement des Jardins d'Éole, 23e opération du genre à Paris depuis juin 2015, survient notamment quelques jours après l'annonce par Hidalgo de la création du premier camp humanitaire dans la capitale française. Ce premier camp, qui devrait par ailleurs être conforme aux normes des Nations Unies (ONU), se substituera aux squats occupés occasionnellement par les migrants et réfugiés, à Stalingrad ou encore au Quai d'Austerlitz.


           

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