L’Espagne ferme un passage frontalier avec le Maroc «pour faire face aux immigrants»


Jeudi 10 Août 2017 - 15:10
AA


Rabat - Fnideq (Maroc) - Les autorités espagnoles ont fermé, mercredi, le passage frontalier Tarajal II, entre la ville frontalière espagnole de Ceuta (dont Rabat revendique la souveraineté) et la ville de Fnideq dans le Nord du Maroc.


La fermeture «temporaire» survient, selon un responsable espagnol, en réponse aux incursions répétées d'immigrants clandestins au poste frontalier, où les commerçants marocains se déplacent et s’activent souvent des deux côtés.

Mohammed al-Baqali, un marchand de Fnideq, a indiqué à Anadolu que les forces de sécurité marocaines l'ont empêché d'entrer à Ceuta mercredi, l’informant que « la sécurité espagnole avait décidé d'empêcher l'entrée des marchands marocains jusqu'à nouvel ordre ». L’interdiction d’accès a visé les commerçants seulement, a rapporté le correspondant d’Anadolu.

La coordination entre les deux pays a été affirmée par le représentant du gouvernement espagnol dans la ville de Ceuta, Nicolas Fernandez. Dans un point presse tenu mercredi, le responsable espagnol a précisé que la fermeture visait à « contrer les tentatives répétées d'infiltration par les migrants africains souhaitant rejoindre les pays européens ».

« Nous n'avons rien à voir avec les migrants africains qui ont pris d'assaut le passage à niveau, et tout le monde sait que nous gagnons la journée à partir du simple commerce que nous faisons entre Ceuta et les villes voisines », s’est plaint al-Baqali, d’autant plus que la durée de la fermeture n’a pas été précisée.

Selon le responsable espagnol, les migrants africains profitent de l’encombrement du passage frontalier, notamment pendant les vacances d’été, pour réaliser des incursions soudaines et tenter de traverser les barrières frontalières.

Bien qu’elles se trouvent dans le nord du Maroc, les villes de Ceuta et de Melilla sont sous l’administration espagnole. Rabat les considère comme des enclaves occupées par l’Espagne, qui les a entourées de barrières de barbelés d'environ six mètres de hauteur.

Lundi et Mardi, les autorités marocaines avaient empêché environ 1 100 immigrants africains de franchir ces barbelés. Quelque 180 autres sont parvenus à passer.

Certains migrants campent toujours dans la forêt qui surplombe l’enclave de Ceuta, en attendant le moment opportun pour franchir la barrière.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement