La Bourse de Paris tourne au ralenti avant le référendum grec


Vendredi 3 Juillet 2015 - 15:19
AFP


La Bourse de Paris était pratiquement stable vendredi matin (-0,08%), peu entreprenante avant le référendum en Grèce de dimanche et alors que Wall Street sera fermée pour la fête nationale américaine.


La Bourse de Paris tourne au ralenti avant le référendum grec
A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC 40 perdait 3,83 points à 4.831,73 points. La veille, il avait perdu 0,98%.

Le marché ne prenait aucun risque avant le référendum de dimanche sur les dernières propositions des créanciers d'Athènes, qui sera lourd de conséquences pour l'avenir de la Grèce dans la zone euro.

En outre, les volumes d'échanges devraient être réduits sur les marchés européens en raison du jour férié aux Etats-Unis.

"Les marchés seront peu actifs en raison de la fermeture de Wall Street mais des dégagements sont possibles avant le référendum de dimanche en Grèce", estime le courtier Aurel BGC.

Le résultat s'annonce incertain, alors que le oui, c'est-à-dire une acceptation de la dernière proposition des créanciers du pays, devance légèrement le non prôné par le gouvernement (44,8% contre 43,4%) dans un sondage publié par le journal Ethnos.

Pour les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC, il s'agit d'un "week-end historique pour la zone euro".

Selon eux, "si le résultat sera déterminant pour l’évolution des marchés à court terme, nous considérons que le passage de cette échéance pourrait avant tout être vu comme un pas en avant pour enfin trouver une solution plus pérenne, quelle que soit l’issue du scrutin".

De leur côté, l'Union européenne et le Fonds monétaire international mettent une forte pression sur la Grèce.

Le FMI a publié un rapport imprévu, réduisant de 2,5% à 0% ses prévisions pour la croissance cette année, tout en prédisant que le pays aurait besoin d'une nouvelle aide européenne de 36 milliards d'euros dans les trois ans, même en cas de oui au référendum, ainsi que d'une forte restructuration de sa dette.

Face à cette pression, le Premier ministre grec Alexis Tsipras n'a pas voulu dire ce qu'il adviendrait de son gouvernement si le oui l'emportait au référendum alors qu'il fait campagne pour le non.

Pour le reste, la journée sera assez pauvre en indicateur économique, si ce n'est l'indice PMI définitif pour juin dans la zone euro.

Parmi les valeurs, Atos prenait 1,16% à 68,79 euros, alors que les analystes de Goldman Sachs ont repris le suivi de la valeur à "acheter".

Fimalac résistait (+0,01% à 79,00 euros). Le courtier Exane-BNP Paribas a relevé son objectif de cours sur le titre.

Euronext était en hausse (+0,23% à 37,58 euros) après avoir signé au premier semestre sa meilleure performance depuis fin 2011 en termes de volume d'échanges.

Les valeurs bancaires hésitaient sur la direction à suivre, signe de la prudence du marché sur la Grèce. BNP Paribas prenait 0,02% à 54,72 euros mais Crédit Agricole perdait 0,30% à 13,44 euros et Société Générale 0,27% à 42,20 euros.

EDF était stable à 20,26 euros mais Areva prenait 0,35% à 7,68 euros. Les discussions prennent plus de temps que prévu sur les modalités de rapprochement entre les deux groupes, alors qu'expirait théoriquement vendredi le délai d'un mois fixé par le président de la République.

Enfin, Trigano bondissait (+5,63% à 37,71 euros). La société a publié un chiffre d'affaires en hausse de 22,5% lors du troisième trimestre de son exercice décalé, à 339,5 millions d'euros.


           

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