Le prince William sensibilise au Vietnam à l'extinction des animaux sauvages


Jeudi 17 Novembre 2016 - 15:44
AFP


Le prince William a tiré jeudi la sonnette d'alarme au Vietnam, plaque tournante en Asie du trafic d'animaux sauvages: faute d'action des gouvernements, "l'extinction" de nombreuses espèces est proche.


"Nous savons que nous n'allons pas assez vite face à la crise. Rhinocéros, éléphants, pangolins, lions sont toujours tués en nombres effrayants", a-t-il déclaré devant une Conférence internationale à Hanoï.

Les dernières études faisant état d'une baisse de 30% de la population des éléphants d'Afrique au cours des sept dernières années "confirment nos plus grandes craintes", a rappelé le prince, connu pour sa défense des éléphants.

La veille, il s'était rendu dans une école d'Hanoï pour y parler de préservation de la faune, dans un pays où de nombreux animaux sauvages, des pangolins aux tortues, sont considérés comme des mets de choix.

Il a aussi visité dans le Vieux-Hanoï une échoppe de médecine traditionnelle, un secteur friand en organes d'animaux, des cornes de rhinocéros aux pattes de tigres.

Avec plus de 40 pays représentés, cette Conférence internationale sur la faune sauvage est le troisième volet d'un cycle lancé en 2014 en Grande-Bretagne puis au Botswana.

Le trafic d'animaux sauvages, un marché évalué à plus de 18 milliards d'euros par an, est tiré notamment par la demande de la Chine et du Vietnam, où les animaux sauvages sont utilisés dans la cuisine et la médecine traditionnelle.

Jusqu'ici, les autorités vietnamiennes ne se sont pas résolument engagées dans la lutte contre le phénomène.

Mais la vice-présidente vietnamienne, Dang Thi Ngoc Thinh, a dénoncé elle aussi le trafic, lors de ce sommet, d'une ampleur inédite pour le Vietnam.

"Le commerce illégal d'animaux sauvages a augmenté à l'échelle mondiale et est de plus en plus élaboré, notamment le trafic d'ivoire ou de cornes de rhinocéros", a-t-elle admis jeudi.

"C'est un problème global et aucun pays ne peut combattre efficacement le problème du trafic d'animaux sauvages sans une collaboration mondiale", a-t-elle plaidé.

L'ONG Traffic, présente au forum d'Hanoï, a publié à cette occasion un rapport sur le trafic de tigres dans le monde, où chaque semaine deux tigres sont tués ou victimes de trafic.

L'Asie du Sud-Est, notamment la Thaïlande, le Laos et le Vietnam, sont pointés du doigt par Traffic, qui dénonce le "peu de progrès" fait par ces Etats où des "fermes à tigres" perdurent.

Le Vietnam est connu pour être une plaque tournante du trafic d'espèces en voie de disparition, de l'ivoire d'éléphants aux cornes de rhinocéros.

Les ONG espèrent que la conférence de Hanoï servira à faire pression sur les différents gouvernements pour qu'ils fassent fermer les fermes à tigres.


           

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