Les décès par cancer diminuent, mais les inégalités régionales persistent


Mercredi 28 Janvier 2009 - 10:27
Le Monde.fr/Paul Benkimoun


Première cause de mortalité en France depuis 2004, le cancer touche un nombre croissant de personnes mais le risque de décéder de cette maladie diminue. Le taux de mortalité continue de varier notablement entre les régions, comme l'illustre l'"Atlas de la mortalité par cancer en France métropolitaine", rendu public mercredi 29 janvier.


Les décès par cancer diminuent, mais les inégalités régionales persistent
Globalement, le Nord et le centre de la France présentent une nette surmortalité, tandis que le Sud connaît des taux inférieurs à la moyenne nationale. L'Institut national du cancer (INCa), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, et le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès, ont rassemblé les données de la période 1970-2004 et les présentent sous forme de nombreuses cartes.

"Diminution des facteurs d'exposition"

"La diminution des décès par cancer est explicable par la diminution des facteurs d'exposition, professionnels ou non, volontaires ou non. Les disparités géographiques de taux de décès par cancer s'atténuent pour les mêmes raisons et du fait des mouvements de population plus importants qu'auparavant. Elles sont toutefois encore très marquées, surtout chez les hommes", note Gilles Dixsaut, chef du département Veille, évaluation et observation en santé publique de l'INCa.

C'est le cas, par exemple, du cancer de l'œsophage. Le nombre de décès liés à cette maladie diminue depuis le milieu des années 1980 : il est passé de 5 000 par an dans les années 1970 à un peu plus de 3 000. En revanche, il existe toujours une surmortalité dans un grand ensemble nord-ouest, comprenant la Bretagne, la Basse-Normandie et le nord des Pays-de-la-Loire, alors qu'il y a une sous-mortalité dans la France méridionale.

La différence tient sans doute aux différences de consommation d'alcool (quantités et modalités), ainsi qu'aux comportements nutritionnels (fruits et légumes). La situation de la Bretagne (bassin rennais) et de la Normandie s'améliore néanmoins, contrairement à la "quasi-stagnation" des taux dans le Nord-Pas-de-Calais.


           

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