Les étoiles naissaient en nombre dans les galaxies primitives riches en gaz


Vendredi 12 Février 2010 - 12:33
AFP


Paris - Les étoiles naissaient à un rythme très élevé dans les galaxies primitives parce qu'elles regorgeaient de gaz froid et dense, matière première à partir de laquelle se forment les étoiles, selon une étude publiée dans la revue scientifique Nature datée de jeudi.


Les étoiles naissaient en nombre dans les galaxies primitives riches en gaz
Dans des galaxies, comme notre Voie Lactée, "seules quelques étoiles se forment chaque année", alors que les galaxies massives de l'univers lointain engendraient des étoiles bien plus rapidement, expliquent Linda Taconi (Institut Max Planck pour la physique extraterrestre, Allemagne) et ses collègues.

Leur étude met en évidence que des galaxies distantes de huit à dix milliards d'années-lumière (1 AL = 9.500 milliards de km) contiennent trois à dix fois plus de gaz sous forme de molécules que les galaxies plus proches comme la Voie lactée.

Ces galaxies lointaines datent d'une l'époque où l'univers n'avait que 24% à 40% de son âge actuel. Leur lumière que nous observons maintenant a été émise trois à cinq milliards d'années après le Big Bang.

Jusque-là, les astronomes formulaient deux hypothèses pour expliquer la formation rapide des étoiles dans les galaxies primitives : soit le mécanisme de formation d'étoiles était plus efficace dans le passé, soit les jeunes galaxies d'alors contenaient plus de gaz moléculaire.

Les travaux publiés jeudi par une équipe internationale appuient cette seconde hypothèse.

Pour découvrir les gaz alimentant la formation d'étoiles voici huit à dix milliards d'années, les astronomes ont utilisé l'interféromètre à six antennes de l'Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) sur le plateau de Bure, dans les Alpes françaises. Ils ont recherché une signature caractérisque des gaz que contenaient les galaxies primitives.

Leur relevé systématique concernant deux échantillons bien choisis de galaxies lointaines montrent qu'elles contenaient 34% à 44% de gaz moléculaires. Dans la Voie Lactée et d'autres galaxies massives proches, cette teneur ne dépasse pas 3 à 10%.

"Ces mesures donnent des indications déterminantes" pour établir de nouveaux modèles théoriques, "avec lesquels nous pourrons étudier les phases précoces de l'évolution des galaxies", a précisé Andreas Burkert (Munich, Allemagne) dans un communiqué.

Selon une étude récente, les galaxies ont vécu une période turbulente voici six milliards d'années, avec de nombreuses collisions donnant naissance à des galaxies aux formes étranges.


           

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