Les musulmans Rohingyas victimes de seize violations des droits de l'Homme


Jeudi 14 Septembre 2017 - 11:40
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Les musulmans Rohingyas font l'objet de seize types de violations des droits de l'Homme, relevant de crimes contre l'humanité, dénonce un rapport consacré à la situation de l'Etat d'Arakan publié par la Fondation des Affaires religieuses turques (TDV).


En raison des politiques menées par le gouvernement birman, la vie des Rohingyas est devenue synonyme de torture sur leur propre sol, selon la TDC.

Depuis les attaques du 11 septembre, les actes anti-musulmans se sont multipliés à travers le monde. Les Musulmans du Myanmar en payent d'ailleurs un lourd tribut.

En 2012, un mouvement anti-musulman s'est déclenché dans la région du Myanmar se soldant par le massacre de plusieurs centaines d'habitants de confession musulmane. Les villages ont été incendiés et les femmes violées. Même les enfants ont été tués.

Les organisations des droits de l'Homme n'ont pas été autorisés à entrer dans la région afin d'y mener leurs enquêtes.

Le 25 aout dernier, le gouvernement birman a accusé les musulmans Rohingyas d'avoir perpétré des attaques contre des postes de la police birmane. Depuis, les Musulmans ont de nouveau été pris pour cible.

Plusieurs milliers de musulmans, victimes de sévères violations des droits de l'Homme, ont du fuir leur territoire.

60% des Rohingyas vivent aujourd'hui dans des conditions difficiles en raison de la malnutrition et du manque d'infrastructures.

Non seulement, le gouvernement birman fait tout pour empêcher les Rohingyas, victimes de violations répétées des droits de l'Homme, d'obtenir certains droits dans leur propre pays, mais ils les forcent aussi à se déplacer, ou bien les abandonne à la mort.

Le rapport de la TDV, énumère non seulement pas moins de seize types de violations des droits de l'Homme, mais démontre également l'ampleur de l'oppression.

«L'incendie des villages et des lieux de culte musulmans, torture et meurtre des civils, arrestation politique, violation de tous genre contre les femmes, interdiction de voyager, privation du droit de vote, privation des services médicaux, interdiction de travailler dans les postes d'État», peut-on lire.

Mais aussi, « privation du droit à l'éducation, privation du droit à la propriété privée, confiscation des terrains privés, limitation de la propriété en cas de mariage, obstacles devant le mariage, travail forcé dans les camps militaires et la construction de route, non inclusion des musulmans dans le recensement populaire, lourds impôts, tributs forcés, confiscation des propriétés mobiles et immobiles, violation de la liberté de croyance».

Les musulmans d'Arakan forcés de quitter leur pays, ont fui les attaques et demandé l'asile au Bangladesh, en Thaïlande, en Malaisie, en Australie, en Arabie saoudite, aux États-Unis d'Amérique et dans plusieurs autres pays.

Mais aujourd'hui encore, des milliers d'entre eux attendent encore l'octroi du statut de réfugié, problématique à échelle internationale.

Les Rohingyas qui ont pu trouver refuge au Bangladesh en fuyant les conflits, encourent plusieurs risques, en raison du fait que les autorités birmanes imposent des limitations sur les aides internationales qui leur sont destinées.

La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés précise qu'un réfugié est «une personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner.»

La TDV s'est rendue au secours des Rohingyas dès les événements survenus en 2012 au Myanmar.

Depuis, des aides humanitaires sont acheminées surtout pendant les fêtes religieuses, au Bangladesh.

De 2012 en 2017, la TDV a réalisé une aide humanitaire à hauteur de 11 920 192 livres turques (environ 3,4 millions de dollars).



           

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