Macron fait de la lutte contre le terrorisme sa priorité diplomatique


Mardi 29 Août 2017 - 11:00
Reuters


Paris - Emmanuel Macron a confirmé mardi faire de la lutte contre le “terrorisme islamiste” la priorité de sa politique étrangère, annonçant la tenue, début 2018 en France, d’une conférence consacrée à la lutte contre le financement du terrorisme.


S’exprimant devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, le chef de l’Etat a estimé que la sécurité des Français était “la raison d’être” de la diplomatie française.

“Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de la lutte contre le terrorisme islamique la première priorité de notre politique étrangère”, a-t-il déclaré. “Oui je parle bien d’un terrorisme islamiste et j’assume parfaitement l’emploi de cet adjectif”.

“Car rien ne serait plus absurde que de nier le lien entre les actes terroristes que nous vivons et une lecture à la fois fondamentaliste et politique d’un certain islam. L’angélisme n’est pas de mise à cet égard”, a-t-il ajouté.

“Il ne faut pas davantage que nous ayons peur de l’islam (...) et embarquer dans le soupçon général les millions de musulmans qui vivent en Europe et qui n’ont aucun rapport avec ces doctrines fanatiques”.

Frappée depuis deux ans par une série d’attentats, la France est actuellement engagée militairement dans la lutte contre les groupes djihadistes, dans la bande sahélo-saharienne, en Libye et sur le front irako-syrien, a rappelé Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat a une nouvelle fois appelé de ses voeux la transparence sur toutes les formes de financement du terrorisme dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre le Qatar et des pays du Golfe qui accusent Doha de financer des groupes terroristes.

“Il s’agit de n’avoir aucune naïveté sur ce qui a pu être fait ou qui parfois est encore fait”, a-t-il dit, tout en mettant en garde contre une grille de lecture qui voudrait “imposer un choix entre chiites et sunnites”.

Concernant l'Iran, Emmanuel Macron a réaffirmé l'attachement de la France à l'accord de Vienne de 2015 sur le programme nucléaire iranien.

"Il n'y a pas d'alternative au régime de non-prolifération nucléaire et nous serons à ce titre d'une fermeté implacable sur son application", a-t-il dit. "Le cadre de cet accord est le bon".


           

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