Naufrage d'un ferry sud-coréen: 10 ans de prison pour le directeur de la compagnie


Jeudi 20 Novembre 2014 - 10:34
AFP


Séoul - Le directeur de la compagnie propriétaire du ferry dont le naufrage en Corée du Sud a causé la mort de 304 personnes, pour la plupart des lycéens, a été condamné jeudi à 10 ans de prison.


Naufrage d'un ferry sud-coréen: 10 ans de prison pour le directeur de la compagnie
Kim Han-Sik, directeur général de la Chonghaejin Marine Co, auquel appartenait le Sewol disparu le 16 avril au sud de la péninsule, a été reconnu coupable d'homicide involontaire par un tribunal de Gwangju (sud).

Le tribunal a estimé qu'il s'était rendu coupable d'avoir permis que le ferry soit régulièrement surchargé et donné son feu vert à des travaux d'agrandissement illégaux qui avaient affaibli la flottabilité du navire.

Dix autres personnes, dont six employés de la Chonghaejin Marine, comparaissaient au coté du directeur général. Parmi elles, une a été acquittée tandis que neuf ont été condamnées à des peines allant du sursis à six ans d'emprisonnement.

Au cours de son procès, Kim Han-Sik a démenti toute responsabilité dans le drame, affirmant qu'il n'était qu'un employé aux ordres du propriétaire de la compagnie, l'homme d'affaires milliardaire Yoo Byung-Eung. Traqué pendant des semaines par la police sud-coréenne, le corps en décomposition de celui-ci avait été retrouvé en juin dans un champ en Corée du Sud.

Son fils aîné, Yoo Dae-Kyun, a été condamné à trois ans de prison début novembre pour détournement de fonds. Sa veuve est dans l'attente d'une condamnation pour le même chef.

Au terme d'un autre procès instruit à Gwangju, le capitaine du ferry Lee Joon-Seok avait été condamné le 11 novembre à 36 ans de réclusion pour plusieurs manquements graves à ses devoirs d'officier. Il encourait la peine de mort.

L'officier avait quitté précipitamment le navire alors que des centaines de personnes étaient prises au piège. Sur les 476 passagers du Sewol, 304 avaient trouvé la mort, dont 250 lycéens d'un même établissement.

La douleur des familles s'était trouvée décuplée lorsqu'il est apparu que l'équipage avait donné l'ordre aux passagers de ne pas bouger, ce qui a coûté de nombreuses vies.

Des vidéos tournées par des lycéens sur leurs téléphones portables, et retrouvées lors de la récupération des corps dans l'épave, faisaient entendre un message par haut-parleurs leur intimant de ne pas bouger, alors que le ferry prenait de plus en plus de gîte. Les passagers ne sont plus parvenus ensuite à remonter des couloirs à l'oblique, rendus glissants par l'eau qui s'engouffrait.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement