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Angela Merkel figure parmi les personnalités les plus citées pour le prix Nobel de la Paix. Le nom du lauréat sera annoncé ce vendredi matin
Bien que la liste des candidats officiels - 273 cette année - reste secrète, la plupart des observateurs estiment que le comité Nobel devrait braquer la lumière sur les efforts pour le désarmement nucléaire, 70 ans après les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, ou la crise migratoire qui s'est propagée ces derniers mois en Europe.
«Une nouvelle fois, il faut rappeler au monde les conséquences fatales des armes atomiques !» Quelques heures avant l'annonce officielle, le collectif d'historiens Nobeliana a fait de Setsuko Thurlow et Sumiteru Taniguchi ses favoris. Ces deux octogénaires ont survécu aux premiers bombardements nucléaires de l'Histoire conduits par les Etats-Unis au Japon. Devenus des pourfendeurs de ces armes de destruction massive, ils pourraient partager le prix avec la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, selon Nobeliana.
Lors des anniversaires décennaux des bombardements qui ont fait plus de 200 000 morts en 1945, le comité Nobel a pris l'habitude de récompenser les efforts contre les usages militaires de l'atome. Il y a dix ans, c'est l'Agence internationale de l'énergie atomique et son directeur Mohamed El-Baradei qui ont été distingués.
Dans ce contexte, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et iranienne Mohammad Javad Zarif, qui ont dévoilé en juillet un accord-clé visant à empêcher l'Iran de se doter de la bombe, font aussi partie des «nobélisables». Un tel choix pourrait toutefois poser problème compte tenu de la situation au Moyen-Orient.
En 2009, Obama primé par surprise
Actualité oblige, le comité Nobel pourrait aussi mettre en lumière la question des réfugiés. Le cas échéant, la chancelière allemande Angela Merkel, également saluée pour son rôle dans la crise ukrainienne, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés ou des bons Samaritains comme le prêtre érythréen Mussie Zerai et la maire de l'île italienne de Lampedusa Giusi Nicolini sont cités par les experts ou les bookmakers. Pour Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, Angela Merkel «l'a en tous les cas davantage mérité que Barack Obama». Le président américain avait été primé à la surprise générale en 2009.
Pour les parieurs, ce sera le pape François
A chaque année ses favoris. Selon la plateforme de paris en ligne Betfair, c'est le pape François - crédité d'une côte de 9/2 - qui devrait obtenir le Nobel de la Paix ce vendredi. «Même si aucun pape n'a eu le prix, François a effectué une tournée historique aux États-Unis, soulignant ses positions contre les lois sur l'immigration et la peine de mort», fait valoir un trader de Betfair. Le médecin Denis Mukwege, qui soigne les femmes violées dans l'est de la République démocratique du Congo, et le prêtre érythréen Mussie Zerai, engagé aux côtés des réfugiés, complètent le podium des favoris de la plateforme. Parmi les figures médiatiques de la shortlist de Betfair figurent le lanceur d'alertes américain Edward Snowden (6e à 12/1) et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon (9e à 14/1).
Le comité Nobel pourrait aussi tourner son regard vers la Colombie où le gouvernement et la guérilla des Farc ont franchi une étape décisive en septembre en s'engageant à signer un accord de paix avant mars 2016. Le président Juan Manuel Santos et le chef de la rébellion Timoleon Jimenez, alias Timochenko, pourraient être récompensés.
Chaque édition Nobel compte également son lot de personnalités et organisations russes attachées à leur indépendance à l'égard de Vladimir Poutine : les militantes Svetlana Gannouchkina et Lioudmila Alexeeva, les ONG Memorial et Agora ou encore le journal Novaïa Gazeta.
Malmenée cette année de Paris à Copenhague, la liberté d'expression est aussi en lice avec le Danois Flemming Rose, qui avait publié les fameuses caricatures de Mahomet dans le journal Jyllands-Posten en 2005, le blogueur saoudien Raef Badaoui, condamné à être emprisonné et fouetté, et le lanceur d'alerte américain Edward Snowden.
Le prix Nobel de la Paix consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises, soit environ 855 000 €.
Source
«Une nouvelle fois, il faut rappeler au monde les conséquences fatales des armes atomiques !» Quelques heures avant l'annonce officielle, le collectif d'historiens Nobeliana a fait de Setsuko Thurlow et Sumiteru Taniguchi ses favoris. Ces deux octogénaires ont survécu aux premiers bombardements nucléaires de l'Histoire conduits par les Etats-Unis au Japon. Devenus des pourfendeurs de ces armes de destruction massive, ils pourraient partager le prix avec la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, selon Nobeliana.
Lors des anniversaires décennaux des bombardements qui ont fait plus de 200 000 morts en 1945, le comité Nobel a pris l'habitude de récompenser les efforts contre les usages militaires de l'atome. Il y a dix ans, c'est l'Agence internationale de l'énergie atomique et son directeur Mohamed El-Baradei qui ont été distingués.
Dans ce contexte, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et iranienne Mohammad Javad Zarif, qui ont dévoilé en juillet un accord-clé visant à empêcher l'Iran de se doter de la bombe, font aussi partie des «nobélisables». Un tel choix pourrait toutefois poser problème compte tenu de la situation au Moyen-Orient.
En 2009, Obama primé par surprise
Actualité oblige, le comité Nobel pourrait aussi mettre en lumière la question des réfugiés. Le cas échéant, la chancelière allemande Angela Merkel, également saluée pour son rôle dans la crise ukrainienne, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés ou des bons Samaritains comme le prêtre érythréen Mussie Zerai et la maire de l'île italienne de Lampedusa Giusi Nicolini sont cités par les experts ou les bookmakers. Pour Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, Angela Merkel «l'a en tous les cas davantage mérité que Barack Obama». Le président américain avait été primé à la surprise générale en 2009.
Pour les parieurs, ce sera le pape François
A chaque année ses favoris. Selon la plateforme de paris en ligne Betfair, c'est le pape François - crédité d'une côte de 9/2 - qui devrait obtenir le Nobel de la Paix ce vendredi. «Même si aucun pape n'a eu le prix, François a effectué une tournée historique aux États-Unis, soulignant ses positions contre les lois sur l'immigration et la peine de mort», fait valoir un trader de Betfair. Le médecin Denis Mukwege, qui soigne les femmes violées dans l'est de la République démocratique du Congo, et le prêtre érythréen Mussie Zerai, engagé aux côtés des réfugiés, complètent le podium des favoris de la plateforme. Parmi les figures médiatiques de la shortlist de Betfair figurent le lanceur d'alertes américain Edward Snowden (6e à 12/1) et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon (9e à 14/1).
Le comité Nobel pourrait aussi tourner son regard vers la Colombie où le gouvernement et la guérilla des Farc ont franchi une étape décisive en septembre en s'engageant à signer un accord de paix avant mars 2016. Le président Juan Manuel Santos et le chef de la rébellion Timoleon Jimenez, alias Timochenko, pourraient être récompensés.
Chaque édition Nobel compte également son lot de personnalités et organisations russes attachées à leur indépendance à l'égard de Vladimir Poutine : les militantes Svetlana Gannouchkina et Lioudmila Alexeeva, les ONG Memorial et Agora ou encore le journal Novaïa Gazeta.
Malmenée cette année de Paris à Copenhague, la liberté d'expression est aussi en lice avec le Danois Flemming Rose, qui avait publié les fameuses caricatures de Mahomet dans le journal Jyllands-Posten en 2005, le blogueur saoudien Raef Badaoui, condamné à être emprisonné et fouetté, et le lanceur d'alerte américain Edward Snowden.
Le prix Nobel de la Paix consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises, soit environ 855 000 €.
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