Plongée dans les Mille et Une nuits à l'Institut du Monde arabe à Paris


Mardi 27 Novembre 2012 - 09:54
AFP


Paris - Shéhérazade l'enivrante conteuse, Aladin et sa lampe merveilleuse, Sindbâd le marin mais aussi Ali Baba, parmi fées, mages et sorcières, sont les guides enchanteurs de l'exposition "Les Mille et Une nuits" présentée par l'Institut du Monde arabe à Paris depuis mardi.


Plongée dans les Mille et Une nuits à l'Institut du Monde arabe à Paris
Jusqu'au 28 avril, le plus extraordinaire recueil d'histoires, parmi les chefs d'oeuvre de la littérature universelle, analysé comme un trait d'union entre Orient et Occident depuis plus de mille ans, révèle une partie de ses secrets, à l'abri des moucharabiehs de l'IMA.

Porté par les voix des contes, le visiteur découvre les songes, illusions et chimères générés par ce livre merveilleux en arabe, d'origine indienne et persane, dont les auteurs restent anonymes.

Plus de 350 oeuvres - manuscrits, bibelots, sculptures et tableaux -, comme autant de clés de compréhension, permettent de découvrir les principaux personnages.

Le "livre sans fin" a été traduit pour la première fois en français au début du XVIIIe siècle par Antoine Galland (1646-1715), professeur de langue arabe au Collège de France. Ami d'André Gide, Joseph-Charles Mardrus a publié une nouvelle traduction de référence en seize volumes, à partir de 1899.

"Tous les arts ont sacrifié à la passion des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la peinture à l'opéra, de la photographie à la littérature, générant plus d'images qu'aucune autre oeuvre de l'esprit n'a jamais généré", estiment les commissaires Elodie Bouffard et Anne-Alexandra Joyard.

Le visiteur pourra s'accorder une pause dans un espace rond et tamisé, rappelant les veillées et la transmission orale, pour écouter sous casque l'un des quinze contes, en français ou en arabe.

A deux pas de la caverne d'Aladin reconstituée, le personnage de Shéhérazade, sauvée de la férocité du sultan en lui récitant un conte pendant mille jours selon la légende, est célébré.

"Derrière des représentations fantasmées, Shéhérazade reste pour beaucoup un symbole de la parole émancipatrice, du savoir contre la tyrannie et du courage d'une femme contre l'injustice", soulignent les commissaires. Cependant, pour de nombreuses voix féministes, la fille aînée du grand vizir aurait enfermé la femme arabe dans des stéréotypes réducteurs.


           

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