Plus de 160 millions d'enfants dans le monde forcés à travailler


Lundi 12 Juin 2017 - 14:21
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Ankara - Plus de 160 millions d'enfants dans le monde sont forcés à travailler au lieu d'aller à l'école.


Le problème du travail des enfants n'est toujours pas résolu, alors que les Nations Unies (ONU) ont proclamé le 12 juin comme étant la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002, afin d'attirer l'attention sur la question.

L'Organisation internationale du travail (OIT) et le programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) ont publié un rapport à la suite du programme international organisé le 6 juin sur la prévention du travail des enfants et du travail forcé.

Selon ce rapport, le nombre des enfants travailleurs a baissé d'un tiers ces dix dernières années, passant de 246 millions à 168 millions.

Mais ce chiffre a commencé à augmenter de nouveau à cause de la migration provoquée par les conflits armés et les catastrophes naturelles.

Le rapport indique que cent millions de ces enfants travailleurs sont des garçons, et 68 millions sont des filles.

140 millions des enfants employés sont âgés entre 5 et 14 ans, 28 millions sont âgés en 5 et 17 ans.

Parmi les enfants travailleurs, 85 millions travaillent dans des activités militaires, dans la prostitution ou la contrebande de drogue.

Le secteur agricole est le domaine qui compte le plus d'employés enfants, soit une part de 59% qui revient à 90 millions d'enfants. Viennent ensuite le secteur tertiaire avec une part de 32% et le secteur de la production avec 7%.

D'après le rapport «Les Enfances Volées» de la Fondation Save The Children, l'Inde est le pays qui compte le plus d'enfants travailleurs. 31 millions d'enfants sont obligés de travailler pour de longues durées.

Sur ce plan, les pays de l'Afrique subsaharienne suivent l'Inde.

Le rapport de Save The Children note que 56% des enfants vivant au Mali, 53% des enfants au Bénin, 51% des enfants en Guinée-Bissau, 49% des enfants en Somalie et 47% des enfants camerounais sont obligés de travailler.

La fondation insiste que ces enfants qui doivent soutenir financièrement leur famille ne sont pas scolarisés, ne profitent pas de loisirs ou de jeux.

L'Institut Overseas Development basé à Londres avait dévoilé, dans une étude publiée au mois de décembre, que des milliers d'enfants au Bangladesh travaillent dans les entreprises de textile qui produisent pour des marques mondiales.

Une étude réalisée sur 2 700 ménages dans les bidonvilles à Dacca a démontré que 8% des enfants ont commencé à travailler à l'âge de 10, et la moitié à l'âge de 14. 

L'étude a noté que dans ces quartiers, 15% des enfants âgés de 6 à 14 ans ne vont pas à l'école pour pouvoir travailler à plein temps.

Le Bangladesh est le pays qui dispose de la plus grande industrie textile du monde après la Chine. Bien qu'il est interdit d'employer des enfants à moins de 14 ans, plusieurs entreprises les emploient.

L'Agence des Statistiques d'Éthiopie a annoncé en 2016 que 5,5 sur 22 millions des enfants travaillent dans le pays. La plupart d'entre eux travaillent dans l'économie informelle et 73,4% d'eux ne sont pas scolarisés.

Le bureau du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) en Turquie a affirmé que la plupart des enfants syriens en Turquie travaillent comme des ouvriers agricoles saisonniers, ainsi que dans des emplois tels que le textile, le chausseur et la réparation d'automobiles.

Le Réseau des Droits de l'Homme Euro-Méditerranéenne a précisé que 60 000 enfants syriens qui ont fui le conflit interne pour rejoindre la Jordanie, sont victimes non seulement de conditions de travail très difficiles, mais aussi de violence et d'abus.


           

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