Présidentielle 2017 : la tentation de l'abstention reste forte


Samedi 15 Avril 2017 - 12:39
MAP


Paris - A moins de dix jours du premier tour de l’élection présidentielle française, prévu le 23 avril, la tentation de l’abstention reste forte, selon un sondage Ipsos, publié vendredi.


Selon l’Institut, seulement 2 Français sur 3 inscrits sur les listes électorales sont aujourd’hui certains d’aller voter le 23 avril (pour une participation nettement supérieure en 2012 et en 2007). « Les personnes tentées par l’abstention invoquent avant tout le sentiment de déception que leur inspirent les hommes et les femmes politiques et le fait qu’ils ne croient plus en eux », selon la même source.

Même si l’indécision d’une partie de l’électorat reste élevée (34 %), l’institut relève une progression du nombre de personnes se déclarant sûres de leur choix (66%). Cette fermeté du choix est plus élevée au sein des électorats de Marine Le Pen et de François Fillon qu’au sein de ceux d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon.

Au niveau des intentions de vote pour le premier tour, les quatre principaux candidats se tenant dorénavant en 3 points. Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont toujours en tête mais leur avance s’effrite (22% chacun, en baisse tous les deux de 2 points) alors que Jean-Luc Mélenchon poursuit sa progression (20%, +1,5) et que François Fillon regagne 1 point (19%).

Chez BVA, on partage le même avis sur le taux d’incertitude des électeurs, où sur 100 personnes, 34 disent qu’elles peuvent changer d’avis quant à leur vote ou n’expriment actuellement pas d’intentions de vote.

Dans une note publiée vendredi, cet institut relève qu’une autre inconnue déterminante concerne la participation qui devrait être inférieure à celle enregistrée lors du premier tour de 2012 (79,5%). Une participation faible pourrait favoriser François Fillon dont le socle électoral (en particulier les personnes de 65 ans et plus) serait davantage porté à se mobiliser et dans une moindre mesure Emmanuel Macron (électeurs les plus diplômés et CSP+ qui votent davantage également). A l’inverse, une mobilisation plus forte pourrait profiter à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen en drainant vers les urnes des profils habituellement moins enclins que la moyenne à aller voter comme les jeunes ou les ouvriers.

Dans les intentions de vote, BVA crédite Emmanuel Macron de 23%, suivi de Marine Le Pen (22%) alors que François Fillon et Jean-Luc Mélenchon sont donnés à égalité (20%).

Par ailleurs, la même source estime que tous les scénarii apparaissent possibles au soir du 23 avril. Si un second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen demeure encore l’hypothèse la plus probable, rien n’exclut une qualification de François Fillon ou de Jean-Luc Mélenchon.


           

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