Syrie: Assad participe à la prière du Fitr malgré les tirs de mortier


Lundi 28 Juillet 2014 - 14:45
AFP


Damas - Le président syrien Bachar al-Assad a participé lundi, malgré des tirs de mortier, à la prière de la fête du Fitr qui marque la fin du Ramadan, dans une mosquée de Damas.


La télévision syrienne a montré l'arrivée de M. Assad à la mosquée d'al-Kheir, à Mouhajirine, un quartier du nord-ouest de la capitale, où il habite. Il a été accueilli par le mufti de Syrie Mohammad Badredinne Hassoun.

A l'issue de la prière, des dizaines de fidèles se sont précipité sur Bachar al-Assad pour le saluer et certains lui ont serré la main, selon les images diffusées par la télévision.

Des obus sont tombés en matinée sur la capitale, et notamment sur Mouhajirine, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'imam de la moquée, Mohammad As-Sawan, a déclaré dans son sermon à propos de la guerre qui a fait en trois ans plus 170.000 morts: "1.300 jours de crise sont passés sur notre pays, 1.300 jours de moments difficiles, de complots des ennemis et de déceptions de la part de nos frères et amis", en allusion aux pays arabes qui soutiennent les rebelles.

"Les ennemis de notre nation ont crée le chaos à travers le faux printemps arabe" et ils ont incité "à la sédition les fils de la même nation" arabe, a-t-il ajouté.

Le régime d'Assad n'a jamais reconnu la contestation dans le pays, l’assimilant à du "terrorisme" financé par l'étranger, notamment les pays du Golfe.

"Un monstre est né de ce chaos. Ce sont les mouvements terroristes qui disent représenter le projet islamique mais qui sont en fait les ennemis de la civilisation et sont financés par le pétrole et les dollars. Ils sèment l'ignorance et coupent les têtes", a-t-il encore dit.

Le conflit syrien, qui a commencé par des manifestations pacifiques réprimées dans le sang, est devenu de plus en plus en plus complexe au fil des mois.

Apparu au printemps 2013, le groupe jihadiste de l'Etat islamique (EI) est notamment monté en puissance aux dépens des rebelles, et contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak.

Ces jihadistes, qui pour semer la terreur décapitent leurs prisonniers, ont intensifié ces deux dernières semaines leurs actions contre les positions de l'armée.

L'EI est aussi engagé depuis janvier dans une guerre sans merci contre les rebelles qui, après l'avoir accueilli favorablement, se sont retournés contre le groupe, l'accusant d'atrocités et de volonté hégémonique.



           

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