Turquie: 17 arrestations après l'attentat d'Ankara


Vendredi 19 Février 2016 - 14:53
AFP


La police turque a interpellé un total de 17 suspects en lien avec l'attentat à la voiture piégée qui a fait 28 morts mercredi soir dans le centre d'Ankara et a déjà "presque" bouclé son enquête, a annoncé vendredi le procureur chargé du dossier.


Ces personnes, dont les identités n'ont pas été révélées, ont été arrêtées dans sept province du pays et les forces de l'ordre étaient encore à la recherche d'un suspect, a précisé le procureur en chef d'Ankara, Harun Kodalak, cité par l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

Jeudi, le président Recep Tayyip Erdogan avait déjà annoncé 14 de ces arrestations. "L'enquête est déjà presque bouclée", s'est réjoui M. Kodalak, "les responsables de l'Etat feront bientôt les annonces nécessaires".

Jeudi, moins de vingt-quatre heures après l'attaque, M. Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu avaient affirmé que l'attentat avait été planifié par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG). "L'attaque a un lien direct avec les YPG", a affirmé M. Davutoglu devant la presse.

Le chef du Parti de l'union démocratique (PYD), dont les YPG sont le bras armé, Saleh Muslim, et un des responsables du PKK, Cemil Bayik, ont nié ces accusations.

L'attentat d'Ankara a visé un convoi d'autobus qui transportait des militaires en plein cour de la capitale turque, juste à côté du quartier général de l'armée et du Parlement.

M. Davutoglu s'est rendu vendredi matin sur les lieux de l'attaque en présence des ministres de la Défense Ismet Yilmaz et de l'Intérieur Efkan Ala, a rapporté un photographe de l'AFP. Le chef du gouvernement a déposé des oeillets rouges sur un trottoir avant de brièvement se recueillir sur place.

Le chauffeur de la voiture bourrée d'explosifs a été identifié comme un Syrien de 23 ans, Salih Necar, présenté comme proche des YPG. Plusieurs titres de la presse turque ont rapporté qu'il avait été identifié grâce à ses empreintes digitales, enregistrées lors de son arrivée en Turquie en tant que réfugié.

La Turquie considère le PYD et les YPG, dont elle bombarde les positions en Syrie depuis plusieurs jours, comme des organisations "terroristes" car proches du PKK, qui mène depuis 1984 une rébellion meurtrière sur son sol.


           

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