Une fusée russe Soyouz décolle avec trois cosmonautes vers la station spatiale internationale


Lundi 14 Novembre 2011 - 11:55
AFP


Une fusée russe Soyouz a décollé lundi matin du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) vers la Station spatiale internationale (ISS) avec à bord deux membres d'équipage russes et un Américain.


Une fusée russe Soyouz décolle avec trois cosmonautes vers la station spatiale internationale
Les Russes Anton Chklaperov et Anatoli Ivanichine, ainsi que l'Américain Dan Burbank ont décollé vers 04H14 GMT depuis le cosmodrome russe situé au Kazakhstan, à bord d'un vaisseau Soyouz-TMA emporté par une fusée Soyouz-FG.

Le lancement de la fusée a illuminé le ciel gris entourant le pas de tir de Baïkonour, déjà enneigé.

La capsule Soyouz a été placée avec succès en orbite autour de la terre, a indiqué le centre de contrôle.

Elle doit s'arrimer à l'ISS le 16 novembre à 05H33 GMT après deux jours de vol.

"Tout est normal et nous nous sentons bien", a déclaré l'équipage au centre de contrôle. Leur mission dans l'ISS doit durer environ cinq mois.

Les trois hommes vont rejoindre à bord de l'ISS Mike Fossum (USA), Satoshi Furukawa (Japon) et Sergueï Volkov (Russie).

Un vaisseau de ravitaillement Progress à destination de l'ISS s'était écrasé en Sibérie en août après la défaillance de son lanceur Soyouz.

Cet échec avait rompu la réputation de fiabilité à toute épreuve de cette fusée, forte de ses près de 1.800 lancements réussis, et constitué le revers le plus considérable du secteur spatial russe ces dernières années.

Attribué par les enquêteurs russes à des "négligences" dans l'assemblage et le contrôle de la fusée, cet échec avait aussi provisoirement privé la communauté internationale de tout moyen de rejoindre l'ISS, les Etats-Unis ayant mis au rancart leur dernière navette spatiale.

L'accident a entraîné un report de deux mois du décollage du nouvel équipage de l'ISS, initialement prévu en septembre, les lanceurs Soyouz étant cloués au sol pour vérifications techniques.

Une fusée Soyouz emportant des satellites a toutefois décollé avec succès le 21 octobre depuis la Guyane française, dans le cadre d'une coopération entre la Russie et l'Agence spatiale européenne.

Le dernier décollage de cosmonautes pour l'ISS depuis Baïkonour avait eu lieu en juin, après que la Russie avait célébré en grande pompe les 50 ans du vol du premier homme dans l'espace, le Soviétique Iouri Gagarine (12 avril 1961).

Mais la Russie a connu une série de défaillances depuis la perte en décembre 2010 de satellites de son système de géolocalisation Glonass, censé concurrencer le GPS américain. Les trois satellites s'étaient abîmés dans l'océan Pacifique.

Le dernier incident en date est survenu lors du lancement la semaine dernière de sa sonde Phobos-Grunt, dont le voyage vers un satellite de Mars devait marquer le retour de la Russie dans les missions d'explorations interplanétaires, abandonnées depuis quinze ans.

La sonde a échoué à quitter l'orbite sur laquelle elle avait été placée, et à prendre sa route vers Mars. Selon une source du secteur spatial citée samedi par Interfax, les efforts pour en reprendre le contrôle à distance ont échoué et elle peut être considérée comme perdue.

Malgré ces échecs, le cosmonaute Anton Chklaperov se montrait confiant peu avant le lancement.

"Nous n'avons pas de pensées +noires+", a-t-il déclaré, cité par Interfax.

"Nous avons confiance en notre technologie", a-t-il ajouté.


           

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