Était-ce prémonitoire ? L'été 2012, le musée Fabre de Montpellier et le musée des Augustins à Toulouse s'étaient associés pour présenter en deux volets «Corps et Ombres» : Caravage et le caravagisme européen, une exposition au retentissement national. Les collaborations restent rares cependant entre Languedoc- Roussillon et Midi-Pyrénées. Et la fusion des Frac (fonds régionaux d'art contemporain) n'est pas à l'ordre du jour.
Plus de 3 millions de visiteurs
Les deux régions comptent 133 établissements labellisés «musées de France». Midi-Pyrénées (74 musées) est un peu mieux doté que le Languedoc-Roussillon (59 musées), mais avec une fréquentation légèrement inférieure : 1,5 million de visiteurs en 2013 contre 1,6 million pour sa voisine, selon les chiffres du ministère de la Culture. Le Languedoc-Roussillon réalisait plus d'entrées grâce à un bon maillage territorial. Mais l'équipement muséal de Toulouse est supérieur à celui de Montpellier.
Le palmarès 2014, établi par le Journal des Arts, illustre cette suprématie. À Montpellier, seul le musée Fabre (en 20e position) figure parmi les 70 musées classés des villes de plus de 200 000 habitants – contre huit établissements toulousains : le musée d'Art moderne et contemporain Les Abattoirs est le mieux placé (11e) selon les multiples critères de ce palmarès où l'on trouve aussi le Museum d'histoire naturelle (très fréquenté : 294 000 entrées), le musée Saint-Raymond (antiquités), Les Augustins (beaux-arts), Paul-Dupuy (arts décoratifs), Fondation Bemberg, musée Georges-Labit (arts asiatiques), et le MATOU (musée de l'affiche).
Pour compenser ce déficit, la ville de Montpellier mise sur l'ouverture, en 2019, d'un Centre d'art contemporain.
Soulages dope Rodez
Hors des capitales, les deux régions affichent également un réel dynamisme. L'art contemporain bénéficie en Languedoc-Roussillon d'une politique volontariste menée par le Conseil régional, tutelle principale des musées de Céret (Pyrénées-Orientales), de Sérignan (Hérault) et du centre régional d'art contemporain de Sète (Hérault). L'art actuel possède aussi une place forte à Nîmes (Gard), avec le Carré d'art.
En Midi-Pyrénées, Rodez (Aveyron) est entré dans la «cour des grands» en ouvrant un musée Soulages en mai 2014. Plus de 300 000 visiteurs ont depuis été enregistrés.
Entièrement réhabilité, le musée Toulouse Lautrec à Albi (Tarn) est une étape privilégiée des amateurs de peinture. Tout comme les musées Ingres à Montauban (Tarn-et-Garonne), Goya à Castres (Tarn), Henri-Martin à Cahors (Lot).
En Languedoc-Roussillon, Sète (Hérault) concentre plusieurs institutions aux expositions temporaires réputées dont le musée Paul-Valéry et le Musée international des arts modestes (Miam). Alès (Gard) compte également deux musées actifs : Pierre-André Benoît et du Colombier.
Les musées Fleury de Lodève (Hérault) et Hyacinthe Rigaud à Perpignan (Pyrénées-Orientales), deux étapes importantes dans la géographie muséale, font actuellement l'objet de restructurations.
Si Midi-Pyrénées est bien positionné pour les musées dédiés à la préhistoire (Mas d'Azil, Pech Merle), le Languedoc-Roussillon mise sur les antiquités romaines : deux grands musées archéologiques sont actuellement en chantier à Narbonne (Aude) et à Nîmes (Gard).
Enfin, Manuel Valls devrait inaugurer, le 16 octobre, une institution inédite : le Mémorial de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), espace dédié à l'Histoire de l'internement en France.
Jean-Marie Gavalda (Midi-Libre)
Source
Plus de 3 millions de visiteurs
Les deux régions comptent 133 établissements labellisés «musées de France». Midi-Pyrénées (74 musées) est un peu mieux doté que le Languedoc-Roussillon (59 musées), mais avec une fréquentation légèrement inférieure : 1,5 million de visiteurs en 2013 contre 1,6 million pour sa voisine, selon les chiffres du ministère de la Culture. Le Languedoc-Roussillon réalisait plus d'entrées grâce à un bon maillage territorial. Mais l'équipement muséal de Toulouse est supérieur à celui de Montpellier.
Le palmarès 2014, établi par le Journal des Arts, illustre cette suprématie. À Montpellier, seul le musée Fabre (en 20e position) figure parmi les 70 musées classés des villes de plus de 200 000 habitants – contre huit établissements toulousains : le musée d'Art moderne et contemporain Les Abattoirs est le mieux placé (11e) selon les multiples critères de ce palmarès où l'on trouve aussi le Museum d'histoire naturelle (très fréquenté : 294 000 entrées), le musée Saint-Raymond (antiquités), Les Augustins (beaux-arts), Paul-Dupuy (arts décoratifs), Fondation Bemberg, musée Georges-Labit (arts asiatiques), et le MATOU (musée de l'affiche).
Pour compenser ce déficit, la ville de Montpellier mise sur l'ouverture, en 2019, d'un Centre d'art contemporain.
Soulages dope Rodez
Hors des capitales, les deux régions affichent également un réel dynamisme. L'art contemporain bénéficie en Languedoc-Roussillon d'une politique volontariste menée par le Conseil régional, tutelle principale des musées de Céret (Pyrénées-Orientales), de Sérignan (Hérault) et du centre régional d'art contemporain de Sète (Hérault). L'art actuel possède aussi une place forte à Nîmes (Gard), avec le Carré d'art.
En Midi-Pyrénées, Rodez (Aveyron) est entré dans la «cour des grands» en ouvrant un musée Soulages en mai 2014. Plus de 300 000 visiteurs ont depuis été enregistrés.
Entièrement réhabilité, le musée Toulouse Lautrec à Albi (Tarn) est une étape privilégiée des amateurs de peinture. Tout comme les musées Ingres à Montauban (Tarn-et-Garonne), Goya à Castres (Tarn), Henri-Martin à Cahors (Lot).
En Languedoc-Roussillon, Sète (Hérault) concentre plusieurs institutions aux expositions temporaires réputées dont le musée Paul-Valéry et le Musée international des arts modestes (Miam). Alès (Gard) compte également deux musées actifs : Pierre-André Benoît et du Colombier.
Les musées Fleury de Lodève (Hérault) et Hyacinthe Rigaud à Perpignan (Pyrénées-Orientales), deux étapes importantes dans la géographie muséale, font actuellement l'objet de restructurations.
Si Midi-Pyrénées est bien positionné pour les musées dédiés à la préhistoire (Mas d'Azil, Pech Merle), le Languedoc-Roussillon mise sur les antiquités romaines : deux grands musées archéologiques sont actuellement en chantier à Narbonne (Aude) et à Nîmes (Gard).
Enfin, Manuel Valls devrait inaugurer, le 16 octobre, une institution inédite : le Mémorial de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), espace dédié à l'Histoire de l'internement en France.
Jean-Marie Gavalda (Midi-Libre)
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