
Vincent Cassel
Dans la suite d'un luxueux hôtel de Sunset Boulevard, en plein coeur d'Hollywood, l'acteur de 43 ans, teint hâlé et chemise claire, est rayonnant.
"Je ne sais pas très bien quel succès peut avoir un film comme celui-ci sur le marché américain, mais je tenais vraiment à ce qu'il sorte ici", déclare à l'AFP l'acteur, dont la carrière se partage entre la France et les Etats-Unis.
Le film en deux volets, lauréat de trois César, dont celui de meilleur acteur pour Cassel, aurait pu atterrir plus tôt sur le territoire américain mais "on s'est fait cueillir par la crise, notre distributeur a implosé en vol", explique l'acteur. Le film sort finalement à Los Angeles les 27 août (1ère partie) et 3 septembre (2ème partie), quelques semaines après le Canada.
Avec le recul, Vincent Cassel constate que "Mesrine" a marqué un tournant dans sa vie et dans sa carrière.
"C'est un film qui est arrivé à un moment important de ma vie", dit-il. "C'est l'époque où j'ai passé la quarantaine, où j'ai perdu mon père (Jean-Pierre Cassel, décédé en 2007), c'est le moment aussi où je me suis retrouvé à faire partie de la +famille+ du cinéma français, avec le César".
"Je vivais très bien sans, car j'aime bien me sentir outsider. Faire des films bizarres que les gens ne comprennent pas toujours, ça me va très bien", dit-il en riant. "Mais quand même, avec Mesrine, je suis devenu un peu incontournable. Je sens que j'ai pris une sorte de respectabilité, de poids."
Signée Jean-François Richet, la "biopic" de Jacques Mesrine (1936-1979) est un film "profondément français", mais qui ne renie pas la notion de divertissement, selon l'acteur. "Moi, ça me fait beaucoup penser aux films avec Gabin, Belmondo ou le Delon du "Cercle rouge", mais avec une patte à la Michael Mann (réalisateur de "Collatéral" et "Public Enemies"). N'est-ce pas idéal?"
Fort de son statut de star en France et de sa filmographie américaine -- "Ocean's twelve" et "Ocean's thirteen" avec Steven Soderbergh, "Les Promesses de l'ombre" avec David Cronenberg ou "Black Swan" de Darren Aronofsky, qui ouvre le prochain festival de Venise -- Vincent Cassel peut "se faire plaisir".
"Il ne faut pas négliger le plaisir", dit-il. "Ce n'est pas rabaisser le travail que de dire qu'il faut s'amuser. C'est dans l'aspect ludique qu'on se libère. Et c'est en se libérant qu'on découvre beaucoup de choses de soi".
Avant le scénario, ce qui le motive pour faire un film c'est "le metteur en scène". "Il faut que ce soit quelqu'un qui m'inspire du respect, une forme d'admiration. Il faut que je sois fasciné par son mode de fonctionnement".
David Cronenberg, avec qui il va tourner la suite des "Promesses de l'aube" en Russie, est de ceux-là. "Mais quelqu'un comme Romain Gavras, par exemple, me fascine aussi". "Je ne comprends pas très bien comment il fonctionne, je le vois faire des choix qui me surprennent, et il me met dans des situations que je ne connais pas."
"Mon idéal, ce n'est pas de faire un gros film américain, pour empocher plein d'argent", assure-t-il. "Par contre, avoir la possibilité de parler avec des metteurs en scène comme Oliver Stone, Ridley Scott, c'est bien. Avec des gens comme ça, le terrain de jeu d'agrandit. Mais ça reste un jeu, et je prends plaisir à ce jeu-là."
"Je ne sais pas très bien quel succès peut avoir un film comme celui-ci sur le marché américain, mais je tenais vraiment à ce qu'il sorte ici", déclare à l'AFP l'acteur, dont la carrière se partage entre la France et les Etats-Unis.
Le film en deux volets, lauréat de trois César, dont celui de meilleur acteur pour Cassel, aurait pu atterrir plus tôt sur le territoire américain mais "on s'est fait cueillir par la crise, notre distributeur a implosé en vol", explique l'acteur. Le film sort finalement à Los Angeles les 27 août (1ère partie) et 3 septembre (2ème partie), quelques semaines après le Canada.
Avec le recul, Vincent Cassel constate que "Mesrine" a marqué un tournant dans sa vie et dans sa carrière.
"C'est un film qui est arrivé à un moment important de ma vie", dit-il. "C'est l'époque où j'ai passé la quarantaine, où j'ai perdu mon père (Jean-Pierre Cassel, décédé en 2007), c'est le moment aussi où je me suis retrouvé à faire partie de la +famille+ du cinéma français, avec le César".
"Je vivais très bien sans, car j'aime bien me sentir outsider. Faire des films bizarres que les gens ne comprennent pas toujours, ça me va très bien", dit-il en riant. "Mais quand même, avec Mesrine, je suis devenu un peu incontournable. Je sens que j'ai pris une sorte de respectabilité, de poids."
Signée Jean-François Richet, la "biopic" de Jacques Mesrine (1936-1979) est un film "profondément français", mais qui ne renie pas la notion de divertissement, selon l'acteur. "Moi, ça me fait beaucoup penser aux films avec Gabin, Belmondo ou le Delon du "Cercle rouge", mais avec une patte à la Michael Mann (réalisateur de "Collatéral" et "Public Enemies"). N'est-ce pas idéal?"
Fort de son statut de star en France et de sa filmographie américaine -- "Ocean's twelve" et "Ocean's thirteen" avec Steven Soderbergh, "Les Promesses de l'ombre" avec David Cronenberg ou "Black Swan" de Darren Aronofsky, qui ouvre le prochain festival de Venise -- Vincent Cassel peut "se faire plaisir".
"Il ne faut pas négliger le plaisir", dit-il. "Ce n'est pas rabaisser le travail que de dire qu'il faut s'amuser. C'est dans l'aspect ludique qu'on se libère. Et c'est en se libérant qu'on découvre beaucoup de choses de soi".
Avant le scénario, ce qui le motive pour faire un film c'est "le metteur en scène". "Il faut que ce soit quelqu'un qui m'inspire du respect, une forme d'admiration. Il faut que je sois fasciné par son mode de fonctionnement".
David Cronenberg, avec qui il va tourner la suite des "Promesses de l'aube" en Russie, est de ceux-là. "Mais quelqu'un comme Romain Gavras, par exemple, me fascine aussi". "Je ne comprends pas très bien comment il fonctionne, je le vois faire des choix qui me surprennent, et il me met dans des situations que je ne connais pas."
"Mon idéal, ce n'est pas de faire un gros film américain, pour empocher plein d'argent", assure-t-il. "Par contre, avoir la possibilité de parler avec des metteurs en scène comme Oliver Stone, Ridley Scott, c'est bien. Avec des gens comme ça, le terrain de jeu d'agrandit. Mais ça reste un jeu, et je prends plaisir à ce jeu-là."