Sobrement intitulée "Edward Hopper", l'exposition s'ouvre sur la reconstitution plus vraie que nature d'un bar américain baigné de cette lumière à la fois crue et tamisée caractéristique de son oeuvre.
Quelques mannequins représentent le barman et les clients, mais un tabouret est laissé libre pour permettre aux visiteurs de se faire photographier dans cet univers typiquement "hoppérien".
Vient ensuite la découverte des oeuvres proprement dites, qui révèlent une atmosphère empreinte de mélancolie: les personnages, souvent seuls, semblent plongés dans des abîmes de réflexion, comme par exemple cette femme nue sur son lit qui regarde par la fenêtre dans "Soleil du matin".
Pour comprendre la genèse de ce tableau, les conservateurs ont retrouvé certains dessins préparatoires, recouverts de notes avec des flèches sur chaque détail précisant quelle couleur utiliser ou quel type d'ombre ou de lumière représenter.
Une petite salle met d'ailleurs à disposition des visiteurs des piles de papier sur lesquelles sont projetées des images des dessins du peintre afin qu'ils puissent reproduire eux-mêmes le coup de crayon du maître et repartir avec leur propre "Hopper"...
Au-delà des grands tableaux aux couleurs automnales tranchées, l'exposition a le mérite de donner à voir quelques oeuvres moins connues du peintre, comme des petits formats en camaïeu de gris au réalisme saisissant teinté d'une émotion indicible ("Homme assis sur son lit").
A ce propos, le peintre américain déclarait: "Si je pouvais exprimer cela avec des mots, il n'y aurait aucune raison pour le peindre".
Hopper, qui exerça son art essentiellement à New-York, a également fait un séjour à Paris, à laquelle est consacrée une salle de l'exposition.
"Le bateau-mouche", "Le Pont-Royal" ou encore "Notre-Dame de Paris" sont de facture plutôt classique, mais ce sont surtout les dessins de personnages saisis sur le vif qui retiennent l'attention, comme "Une parisienne marchant", toute pimpante, ou "Un dandy attablé à un café", ridicule mais touchant.
Le parcours de la visite s'achève avec des oeuvres témoignant de la maestria de Hopper pour faire de l'architecture des classes moyennes un personnage à part entière de son oeuvre: "Immeubles résidentiels sur l'East River", "L'île Blackwell", "Deuxième étage au soleil"...
"Tout ce que j'ai toujours voulu faire, c'est peindre la lumière du soleil sur la façade d'une maison", avait-il coutume de dire.
Présentée au Musée Fondazione Roma dans le centre de Rome, l'exposition est visible jusqu'au 13 juin (www.fondazioneromamuseo.it).
Quelques mannequins représentent le barman et les clients, mais un tabouret est laissé libre pour permettre aux visiteurs de se faire photographier dans cet univers typiquement "hoppérien".
Vient ensuite la découverte des oeuvres proprement dites, qui révèlent une atmosphère empreinte de mélancolie: les personnages, souvent seuls, semblent plongés dans des abîmes de réflexion, comme par exemple cette femme nue sur son lit qui regarde par la fenêtre dans "Soleil du matin".
Pour comprendre la genèse de ce tableau, les conservateurs ont retrouvé certains dessins préparatoires, recouverts de notes avec des flèches sur chaque détail précisant quelle couleur utiliser ou quel type d'ombre ou de lumière représenter.
Une petite salle met d'ailleurs à disposition des visiteurs des piles de papier sur lesquelles sont projetées des images des dessins du peintre afin qu'ils puissent reproduire eux-mêmes le coup de crayon du maître et repartir avec leur propre "Hopper"...
Au-delà des grands tableaux aux couleurs automnales tranchées, l'exposition a le mérite de donner à voir quelques oeuvres moins connues du peintre, comme des petits formats en camaïeu de gris au réalisme saisissant teinté d'une émotion indicible ("Homme assis sur son lit").
A ce propos, le peintre américain déclarait: "Si je pouvais exprimer cela avec des mots, il n'y aurait aucune raison pour le peindre".
Hopper, qui exerça son art essentiellement à New-York, a également fait un séjour à Paris, à laquelle est consacrée une salle de l'exposition.
"Le bateau-mouche", "Le Pont-Royal" ou encore "Notre-Dame de Paris" sont de facture plutôt classique, mais ce sont surtout les dessins de personnages saisis sur le vif qui retiennent l'attention, comme "Une parisienne marchant", toute pimpante, ou "Un dandy attablé à un café", ridicule mais touchant.
Le parcours de la visite s'achève avec des oeuvres témoignant de la maestria de Hopper pour faire de l'architecture des classes moyennes un personnage à part entière de son oeuvre: "Immeubles résidentiels sur l'East River", "L'île Blackwell", "Deuxième étage au soleil"...
"Tout ce que j'ai toujours voulu faire, c'est peindre la lumière du soleil sur la façade d'une maison", avait-il coutume de dire.
Présentée au Musée Fondazione Roma dans le centre de Rome, l'exposition est visible jusqu'au 13 juin (www.fondazioneromamuseo.it).