L'ouvrage, dont l'action très simple -- deux jeunes gens ennemis finissent par s'aimer -- se passe dans une Sicile victorieuse des Maures au XVIe siècle, est donné à six reprises jusqu'au 6 mars.
La représentation du 4 mars (20h00) sera retransmise en direct et en haute définition dans une cinquantaine de salles de cinéma en France et en Europe.
Dan Jemmett, pour éviter que le spectacle ne soit qu'une banale succession d'airs et de scènes parlées, a élagué ces dernières. Il les introduit par un texte en anglais emprunté à Shakespeare et dit par un comédien britannique, Bob Goody, qui joue également le rôle de manipulateur de marionnettes de l'Italie du sud, ce à quoi sont réduits les protagonistes de l'ouvrage.
Le plateau suggère un castelet au milieu duquel les chanteurs ont des gestes volontairement raides, à la façon des automates, ce qui n'infléchit pas la construction maladroite de l'oeuvre.
Restent les numéros -- duos et trios sublimes, surtout féminins --, interprétés par des artistes britanniques qui ont parfois un léger accent en français mais savent articuler sans tomber dans la grandiloquence (la mezzo Christine Rice pour Béatrice et la soprano Ailish Tynan pour sa cousine Hero).
Pour cette oeuvre ultime de Berlioz, créée en 1862, Emmanuel Krivine et la Chambre philharmonique ont pris place dans la fosse. Le chef et ses musiciens s'efforcent de rendre les timbres quasi individualisés exigés par cette partition aux contrastes fréquents, tantôt bouffonne, tantôt solennelle.
La représentation du 4 mars (20h00) sera retransmise en direct et en haute définition dans une cinquantaine de salles de cinéma en France et en Europe.
Dan Jemmett, pour éviter que le spectacle ne soit qu'une banale succession d'airs et de scènes parlées, a élagué ces dernières. Il les introduit par un texte en anglais emprunté à Shakespeare et dit par un comédien britannique, Bob Goody, qui joue également le rôle de manipulateur de marionnettes de l'Italie du sud, ce à quoi sont réduits les protagonistes de l'ouvrage.
Le plateau suggère un castelet au milieu duquel les chanteurs ont des gestes volontairement raides, à la façon des automates, ce qui n'infléchit pas la construction maladroite de l'oeuvre.
Restent les numéros -- duos et trios sublimes, surtout féminins --, interprétés par des artistes britanniques qui ont parfois un léger accent en français mais savent articuler sans tomber dans la grandiloquence (la mezzo Christine Rice pour Béatrice et la soprano Ailish Tynan pour sa cousine Hero).
Pour cette oeuvre ultime de Berlioz, créée en 1862, Emmanuel Krivine et la Chambre philharmonique ont pris place dans la fosse. Le chef et ses musiciens s'efforcent de rendre les timbres quasi individualisés exigés par cette partition aux contrastes fréquents, tantôt bouffonne, tantôt solennelle.