Dario Fo
Pour la générale de presse lundi soir, salle Richelieu à Paris, Dario Fo (84 ans le 24 mars) est venu saluer avec les comédiens du Français et leur administrateur général Muriel Mayette, qui signe la mise en scène.
En 1990, l'homme de théâtre avait laissé au public et aux comédiens un savoureux souvenir comme metteur en scène de deux pièces de Molière ("Le médecin volant" et "Le médecin malgré lui"), dont il avait su montrer la filiation avec la commedia d'ell'arte.
Sa renommée est devenue mondiale à partir de 1969 avec ce "Mistero buffo", inspiré de la culture médiévale, un répertoire de "jongleries" dans lequel on pioche et qui laisse une large part d'improvisation aux interprètes. Le but étant de fournir au "jongleur" matière pour apprendre à un public de gens simples la révolte par le rire.
Devant le spectacle que donne en français la Maison de Molière (deux versions sont proposées avec deux équipes de chacune quatre comédiens), on a peine à croire que ce "Mistero Buffo" a pu jouir d'une telle réputation. On peut se demander si le passage de l'italien au français n'a pas fait perdre de sa saveur à la pièce, à moins que les comédiens ne soient en cause ou bien la mise en scène.
Muriel Mayette lâche sur un plateau nu ses interprètes vêtus de noir avec des pantalons tenus par des bretelles. "Il faut que chaque acteur trouve sa +propre traduction+ de cette matière et ce +chemin vers le texte+", indique-t-elle dans une note du programme.
Le résultat est malheureusement laborieux et inégal selon les comédiens. Hervé Pierre raconte et mime un épisode interminable de la vie de Jésus enfant. Yves Gasc et Christian Hecq ont du mal à faire vivre des histoires parfois rabelaisiennes et sans intérêt.
Catherine Hiegel, pour son premier rôle comme sociétaire honoraire, fournit heureusement avec humour les clefs de ce théâtre.
En 1990, l'homme de théâtre avait laissé au public et aux comédiens un savoureux souvenir comme metteur en scène de deux pièces de Molière ("Le médecin volant" et "Le médecin malgré lui"), dont il avait su montrer la filiation avec la commedia d'ell'arte.
Sa renommée est devenue mondiale à partir de 1969 avec ce "Mistero buffo", inspiré de la culture médiévale, un répertoire de "jongleries" dans lequel on pioche et qui laisse une large part d'improvisation aux interprètes. Le but étant de fournir au "jongleur" matière pour apprendre à un public de gens simples la révolte par le rire.
Devant le spectacle que donne en français la Maison de Molière (deux versions sont proposées avec deux équipes de chacune quatre comédiens), on a peine à croire que ce "Mistero Buffo" a pu jouir d'une telle réputation. On peut se demander si le passage de l'italien au français n'a pas fait perdre de sa saveur à la pièce, à moins que les comédiens ne soient en cause ou bien la mise en scène.
Muriel Mayette lâche sur un plateau nu ses interprètes vêtus de noir avec des pantalons tenus par des bretelles. "Il faut que chaque acteur trouve sa +propre traduction+ de cette matière et ce +chemin vers le texte+", indique-t-elle dans une note du programme.
Le résultat est malheureusement laborieux et inégal selon les comédiens. Hervé Pierre raconte et mime un épisode interminable de la vie de Jésus enfant. Yves Gasc et Christian Hecq ont du mal à faire vivre des histoires parfois rabelaisiennes et sans intérêt.
Catherine Hiegel, pour son premier rôle comme sociétaire honoraire, fournit heureusement avec humour les clefs de ce théâtre.