La garde à vue de M. Dassault, 88 ans et propriétaire du groupe d'aviation qui porte son nom, se déroulait dans les locaux de l'Office central contre la corruption et les infractions financières et fiscales à la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), a-t-on affirmé à l'AFP de source judiciaire. Il y est arrivé peu après 09H00, selon des témoins.
Au cours des 48 heures que peut durer cette garde à vue, l'ex-maire de Corbeil-Essonne (1995-2009) pourrait être confronté à d'autres acteurs du dossier.
Les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, enquêtent depuis mars sur un possible système d'achat de voix, lors des municipales de 2008, 2009 et 2010. Le scrutin de 2008 avait été annulé pour des dons d'argent aux électeurs par le Conseil d’État, qui ne s'était pas prononcé sur leur ampleur.
L'enquête s'est accélérée ces dernières semaines. Trois premières mises en examen ont été prononcées le 17 janvier contre l'actuel maire UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe Cristela de Oliveira et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil, qui est détenu pour une tentative d'assassinat dans cette ville le 19 février 2013.
Les juges se penchent notamment sur des mouvements de fonds entre la France et le Liban, particulièrement un transfert d'environ 18 millions d'euros sur le compte d'une société, Iskandia. Environ trois millions seraient revenus en France.
De l'argent dont ils soupçonnent qu'il ait pu servir à l'achat frauduleux de voix via deux intermédiaires présumés, M. Bounouara et Mamadou Kébé. Ce dernier est mis en examen dans une autre affaire instruite à Paris pour tentatives d'extorsion de fonds et appels téléphoniques malveillants à l'encontre de proches du sénateur.
- Dassault nie tout achat de voix -
Les juges parisiens ont obtenu la levée de l'immunité de M. Dassault après une première demande infructueuse. Le bureau du Sénat avait provoqué un tollé en refusant début janvier cette levée, lors d'un vote à bulletin secret au cours duquel des élus de gauche avaient choisi de protéger l'avionneur.
Il a fallu un vote à main levée pour que l'immunité tombe le 12 février. M. Dassault avait pris les devants en demandant lui-même cette levée.
Selon une source proche du dossier, c'est dans le but de réaliser des confrontations que les juges ont décidé de placer le sénateur de l'Essonne en garde à vue, ce qui n'était possible qu'une fois son immunité levée.
Le propriétaire du Figaro pourrait être confronté à M. Kébé, mais également à son ancien adjoint Jacques Lebigre, actuel numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. L'épouse de ce dernier avait été placée en garde à vue en janvier avant d'être relâchée.
Au total, les juges évaluent à sept millions d'euros les mouvements de fonds suspects. Lors d'une perquisition dans une résidence de Serge Dassault à Corbeil, ils ont également mis la main sur une liste de bénéficiaires présumés de dons d'argent.
L'ancien maire, qui nie tout achat de voix, a justifié récemment des dons pour deux millions d'euros à M. Bounouara, pour qu'il fasse "des investissements en Algérie". Il présentait alors cet homme comme "une aide locale" dans "les quartiers sensibles". L'industriel concédait aussi des dons de 1,2 million d'euros à M. Kébé, en affirmant que ce dernier le harcelait.
Des juges d'Evry enquêtent également sur deux tentatives d'assassinat commises à Corbeil-Essonnes dont ils cherchent à déterminer si elles peuvent être liées à des différends autour de la redistribution de l'argent.
Au cours des 48 heures que peut durer cette garde à vue, l'ex-maire de Corbeil-Essonne (1995-2009) pourrait être confronté à d'autres acteurs du dossier.
Les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, enquêtent depuis mars sur un possible système d'achat de voix, lors des municipales de 2008, 2009 et 2010. Le scrutin de 2008 avait été annulé pour des dons d'argent aux électeurs par le Conseil d’État, qui ne s'était pas prononcé sur leur ampleur.
L'enquête s'est accélérée ces dernières semaines. Trois premières mises en examen ont été prononcées le 17 janvier contre l'actuel maire UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe Cristela de Oliveira et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil, qui est détenu pour une tentative d'assassinat dans cette ville le 19 février 2013.
Les juges se penchent notamment sur des mouvements de fonds entre la France et le Liban, particulièrement un transfert d'environ 18 millions d'euros sur le compte d'une société, Iskandia. Environ trois millions seraient revenus en France.
De l'argent dont ils soupçonnent qu'il ait pu servir à l'achat frauduleux de voix via deux intermédiaires présumés, M. Bounouara et Mamadou Kébé. Ce dernier est mis en examen dans une autre affaire instruite à Paris pour tentatives d'extorsion de fonds et appels téléphoniques malveillants à l'encontre de proches du sénateur.
- Dassault nie tout achat de voix -
Les juges parisiens ont obtenu la levée de l'immunité de M. Dassault après une première demande infructueuse. Le bureau du Sénat avait provoqué un tollé en refusant début janvier cette levée, lors d'un vote à bulletin secret au cours duquel des élus de gauche avaient choisi de protéger l'avionneur.
Il a fallu un vote à main levée pour que l'immunité tombe le 12 février. M. Dassault avait pris les devants en demandant lui-même cette levée.
Selon une source proche du dossier, c'est dans le but de réaliser des confrontations que les juges ont décidé de placer le sénateur de l'Essonne en garde à vue, ce qui n'était possible qu'une fois son immunité levée.
Le propriétaire du Figaro pourrait être confronté à M. Kébé, mais également à son ancien adjoint Jacques Lebigre, actuel numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. L'épouse de ce dernier avait été placée en garde à vue en janvier avant d'être relâchée.
Au total, les juges évaluent à sept millions d'euros les mouvements de fonds suspects. Lors d'une perquisition dans une résidence de Serge Dassault à Corbeil, ils ont également mis la main sur une liste de bénéficiaires présumés de dons d'argent.
L'ancien maire, qui nie tout achat de voix, a justifié récemment des dons pour deux millions d'euros à M. Bounouara, pour qu'il fasse "des investissements en Algérie". Il présentait alors cet homme comme "une aide locale" dans "les quartiers sensibles". L'industriel concédait aussi des dons de 1,2 million d'euros à M. Kébé, en affirmant que ce dernier le harcelait.
Des juges d'Evry enquêtent également sur deux tentatives d'assassinat commises à Corbeil-Essonnes dont ils cherchent à déterminer si elles peuvent être liées à des différends autour de la redistribution de l'argent.