Appelé à la démission par une partie de l’opposition, le ministre de l’Intérieur a défendu point par point son action devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale, dotée pour l’occasion de pouvoirs d’enquête.
Sous un feu nourri de questions pendant deux heures et demie, il a nié avoir manqué à ses devoirs avant, pendant et après les manifestations du 1er-Mai à Paris, au cours desquelles Alexandre Benalla a été filmé, coiffé d’un casque de police, en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme.
Les députés d’opposition, brandissant le code de procédure pénale, lui reprochent en particulier de n’avoir saisi ni la police des polices, l’IGPN, ni la justice après avoir pris connaissance le 2 mai de l’existence d’une vidéo de la scène.
“Ce n’est pas au ministre qu’il appartient de le faire”, s’est-il défendu, sous serment, tout en se déclarant “attaché à ce que toute la lumière soit faite” par les enquêtes.
“Comme mes prédécesseurs, je considère que c’est à ceux qui sont en responsabilité dans leurs administrations, au plus près du terrain, de recueillir les éléments permettant de justifier la transmission d’un signalement”, a-t-il ajouté, renvoyant de fait la responsabilité sur la préfecture.
“J’IGNORAIS SA QUALITÉ DE CONSEILLER”
Gérard Collomb dit avoir été prévenu dans l’après-midi du 2 mai par son directeur de cabinet, lequel aurait saisi à la fois le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, et le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda.
L’Elysée lui a dit à ce moment qu’il s’agissait “de faits inacceptables et qu’une sanction serait prise, a-t-il dit. Pour le ministre, “le problème était donc traité au niveau approprié” et dès lors il ne s’en est plus occupé.
Avant le 1er mai, a-t-il dit, personne ne l’a informé de la volonté d’Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Elysée, de se mêler aux forces de l’ordre à titre d’”observateur”, l’autorisation ayant été délivrée par la préfecture - “quelqu’un placé plus bas dans la hiérarchie” que le préfet en personne.
Le préfecture de police de Paris est également visée lorsque Gérard Collomb affirme que le ministère de l’Intérieur a refusé par trois fois un permis de port d’arme à Alexandre Benalla.
Ce permis lui sera délivré le 13 octobre 2017 par arrêté préfectoral “sans que mon cabinet n’en ait été avisé, je l’ai découvert mercredi dernier””, a-t-il dit.
Selon la version qu’il a donnée, Gérard Collomb n’avait de toute façon pas connaissance des fonctions exercées par le collaborateur d’Emmanuel Macron, qu’il croyait membre de la police.
“Je l’avais rencontré mais j’ignorais sa qualité de conseiller du président”, a assuré Gérard Collomb, confirmant au passage la présence d’Alexandre Benalla, le 1er mai, lors d’une réunion à laquelle lui-même a pris part.
Il a par ailleurs réfuté le projet de nommer Alexandre Benalla au grade de sous-préfet et, à sa connaissance, celui de lui confier la direction d’un service de sécurité interne à la présidence de la République.
Gérard Collomb a brièvement déclenché les rires de son auditoire en déclarant qu’Emmanuel Macron et lui-même avaient évoqué “le moins possible” l’affaire lors d’une réunion qui s’est tenue au cours du week-end.
A plusieurs reprises, l’ex-maire de Lyon a déclaré avoir appris des détails de l’affaire par la presse, comme certains privilèges accordés à Alexandre Benalla, et a renvoyé aux futures conclusions de l’enquête judiciaire en cours.
“ENFUMAGE”
“Il n’a rien vu, il n’est au courant de rien”, a dénoncé Marine Le Pen, président du Rassemblement national (ex-FN), à la sortie de l’audition. “C’est au niveau du cabinet du président de la République qu’il faut aller chercher des réponses.”
“Tout se fait à l’insu de son plein gré”, a pour sa part ironisé Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.
Alexis Corbière, de La France insoumise (LFI), a quant à lui parlé d’un “enfumage” et demandé à ce qu’Emmanuel Macron soit entendu.
L’audition de Gérard Collomb est la première organisée par la commission des Lois, qui doit recevoir Michel Delpuech ce lundi après-midi, puis Patrick Strzoda ainsi que d’autres personnes dont la liste définitive n’est pas encore établie.
L’enquête des députés se déroule parallèlement à celle du Sénat, où Gérard Collomb est attendu mardi, et à celle de la justice, confiée dimanche à un juge d’instruction.
Dans le cadre de cette procédure, Alexandre Benalla a été mis en examen, de même que Vinvent Crase, un employé de la République en marche (LaRem) présent à ses côté le 1er mai, et trois policiers soupçonnés d’avoir extrait illégalement des images de vidéosurveillance de la ville de Paris.
Sous un feu nourri de questions pendant deux heures et demie, il a nié avoir manqué à ses devoirs avant, pendant et après les manifestations du 1er-Mai à Paris, au cours desquelles Alexandre Benalla a été filmé, coiffé d’un casque de police, en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme.
Les députés d’opposition, brandissant le code de procédure pénale, lui reprochent en particulier de n’avoir saisi ni la police des polices, l’IGPN, ni la justice après avoir pris connaissance le 2 mai de l’existence d’une vidéo de la scène.
“Ce n’est pas au ministre qu’il appartient de le faire”, s’est-il défendu, sous serment, tout en se déclarant “attaché à ce que toute la lumière soit faite” par les enquêtes.
“Comme mes prédécesseurs, je considère que c’est à ceux qui sont en responsabilité dans leurs administrations, au plus près du terrain, de recueillir les éléments permettant de justifier la transmission d’un signalement”, a-t-il ajouté, renvoyant de fait la responsabilité sur la préfecture.
“J’IGNORAIS SA QUALITÉ DE CONSEILLER”
Gérard Collomb dit avoir été prévenu dans l’après-midi du 2 mai par son directeur de cabinet, lequel aurait saisi à la fois le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, et le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda.
L’Elysée lui a dit à ce moment qu’il s’agissait “de faits inacceptables et qu’une sanction serait prise, a-t-il dit. Pour le ministre, “le problème était donc traité au niveau approprié” et dès lors il ne s’en est plus occupé.
Avant le 1er mai, a-t-il dit, personne ne l’a informé de la volonté d’Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Elysée, de se mêler aux forces de l’ordre à titre d’”observateur”, l’autorisation ayant été délivrée par la préfecture - “quelqu’un placé plus bas dans la hiérarchie” que le préfet en personne.
Le préfecture de police de Paris est également visée lorsque Gérard Collomb affirme que le ministère de l’Intérieur a refusé par trois fois un permis de port d’arme à Alexandre Benalla.
Ce permis lui sera délivré le 13 octobre 2017 par arrêté préfectoral “sans que mon cabinet n’en ait été avisé, je l’ai découvert mercredi dernier””, a-t-il dit.
Selon la version qu’il a donnée, Gérard Collomb n’avait de toute façon pas connaissance des fonctions exercées par le collaborateur d’Emmanuel Macron, qu’il croyait membre de la police.
“Je l’avais rencontré mais j’ignorais sa qualité de conseiller du président”, a assuré Gérard Collomb, confirmant au passage la présence d’Alexandre Benalla, le 1er mai, lors d’une réunion à laquelle lui-même a pris part.
Il a par ailleurs réfuté le projet de nommer Alexandre Benalla au grade de sous-préfet et, à sa connaissance, celui de lui confier la direction d’un service de sécurité interne à la présidence de la République.
Gérard Collomb a brièvement déclenché les rires de son auditoire en déclarant qu’Emmanuel Macron et lui-même avaient évoqué “le moins possible” l’affaire lors d’une réunion qui s’est tenue au cours du week-end.
A plusieurs reprises, l’ex-maire de Lyon a déclaré avoir appris des détails de l’affaire par la presse, comme certains privilèges accordés à Alexandre Benalla, et a renvoyé aux futures conclusions de l’enquête judiciaire en cours.
“ENFUMAGE”
“Il n’a rien vu, il n’est au courant de rien”, a dénoncé Marine Le Pen, président du Rassemblement national (ex-FN), à la sortie de l’audition. “C’est au niveau du cabinet du président de la République qu’il faut aller chercher des réponses.”
“Tout se fait à l’insu de son plein gré”, a pour sa part ironisé Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.
Alexis Corbière, de La France insoumise (LFI), a quant à lui parlé d’un “enfumage” et demandé à ce qu’Emmanuel Macron soit entendu.
L’audition de Gérard Collomb est la première organisée par la commission des Lois, qui doit recevoir Michel Delpuech ce lundi après-midi, puis Patrick Strzoda ainsi que d’autres personnes dont la liste définitive n’est pas encore établie.
L’enquête des députés se déroule parallèlement à celle du Sénat, où Gérard Collomb est attendu mardi, et à celle de la justice, confiée dimanche à un juge d’instruction.
Dans le cadre de cette procédure, Alexandre Benalla a été mis en examen, de même que Vinvent Crase, un employé de la République en marche (LaRem) présent à ses côté le 1er mai, et trois policiers soupçonnés d’avoir extrait illégalement des images de vidéosurveillance de la ville de Paris.