Affaire Bettencourt: la presse européenne voit Sarkozy en première ligne


Mercredi 7 Juillet 2010 - 13:02
AFP


Madrid - La presse européenne se penchait mercredi sur la soudaine mise en cause du président français Nicolas Sarkozy dans l'affaire "Woerth-Bettencourt", avec des accusations de financement illégal de sa campagne pour la présidentielle en 2007.


Affaire Bettencourt: la presse européenne voit Sarkozy en première ligne
En Espagne, El Pais (centre-gauche) y consacre deux pleines pages, sous le titre: "+L'affaire L'Oréal+ éclabousse de plein fouet Sarkozy".

"La dispute pour un patrimoine familial de 17 milliards d'euros met l'Elysée dans les cordes", écrit El Pais.

Deux pleines pages également dans El Mundo (libéral), qui titre "Sarkozy, éclaboussé par +l'affaire Bettencourt+" et "Quand le vaudeville dégénère en affaire d'Etat".

Pour ABC (conservateur), "le scandale Liliane Bettencourt s'est transformé en toile d'araignée incontrôlable dont les fils collants ont atteint jusqu'à Nicolas Sarkozy".

Les principaux journaux italiens évoquent l'affaire en première page. Pour le Corriere della Sera, "Sarkozy attaqué: son élection aurait été financée avec 150.000 euros au noir".

La Repubblica, proche de la gauche, titre en Une "Bettencourt, l'Elysée tremble", évoquant une "affaire qui intéresse, passionne, scandalise" et aurait pu inspirer les écrivains.

Pour Le Soir, à Bruxelles, "Sarkozy est pris dans la tourmente". "Sera-t-il contraint de recomposer dans l'urgence l'équipe gouvernementale? C'est le seul signal fort qui semble désormais pouvoir être susceptible d'éteindre le brasier".

"Woerthgate: Sarkozy accusé", relève pour sa part La Libre Belgique, qui souligne que le président est "pressé au sein même de sa majorité de s'expliquer sur ce dossier".

En Allemagne, le Süddeutsche Zeitung (centre-gauche), tire à boulets rouges dans un édito sur "le président français des affaires", qui "s'est immiscé dans tout, des pauses publicitaires à la télévision jusqu'au nettoyage de l'équipe nationale de football, en faisant comprendre aux Français: l'Etat c'est moi".

"Sarkogate ?", interrogeait en Une le Financial Times Deutschland (FTD), en évoquant le risque d'une "paralysie de la présidence" et une réélection compromise en 2012.

A rebours, le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) déplorait un président pris au piège dans "une série de scandales". "Derrière l'objectif de déstabiliser Woerth, c'est désormais le président, cible plus importante, qui est visé".

A Londres, le Guardian souligne que "l'effet boule de neige" d'une affaire familiale a fini par "mettre en question (...) la légalité de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy".

L'Independent voit lui aussi le président "menacé" par le "feu de forêt de la bataille familiale L'Oréal".

Le Daily Telegraph comme le tabloïde Daily Mail évoquent "Sarkozy et +l'enveloppe de cash+", le Times rappelant lui les démentis du camp présidentiel.

Le Financial Times, photo de M. Sarkozy en Une, estime que "la pression monte sur Sarkozy, appels à un remaniement en raison du scandale".

Large écho également en Roumanie, où le principal quotidien, Adevarul, titre "Sarkozy a-t-il reçu une enveloppe de L'Oréal?", tout en soulignant que le chef de l'Etat "bénéficie d'une immunité".

"L'affaire de +l'argent dans l'enveloppe+ pour Sarkozy", titre Evenimentul Zilei, estimant que "le président Sarkozy traverse le moment le plus difficile de son mandat".

Couverture factuelle pour les journaux portugais. Le populaire Correio da Manha titre "Le Scandale L'Oréal rattrape Sarkozy", le Jornal de Noticias rappelle qu'"une ancienne comptable de l'héritière de l'Oréal l'accuse d'avoir financé la campagne électorale de l'actuel président français", mais que "Sarkozy a nié".


           

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