Interrogé mardi sur Europe 1 sur le cas de l'attaquant du Real Madrid, mis en examen pour "complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs", M. Valls s'est clairement prononcé en faveur de sa non-sélection en équipe de France.
"Un grand sportif doit être exemplaire, a-t-il expliqué. Tant de gamins de nos quartiers, tant de jeunes se reconnaissent dans des grands sportifs. Et donc, ce sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d'autres, doit être exemplaire. Et s'il n'est pas exemplaire, il n'a pas sa place en équipe de France."
"S'il devait (y avoir) un ministre mis en examen, il ne serait plus membre du gouvernement", a rappelé le Premier ministre, faisant une analogie avec l'affaire Benzema. "D'une certaine manière, c'est pareil", a-t-il ajouté.
Quatre jours après la charge violente dans Le Monde de Mathieu Valbuena, la victime du chantage présumé, contre son coéquipier en sélection, cette sortie du Premier ministre complique encore davantage un éventuel retour du Madrilène en bleu dans l'optique de l'Euro-2016 organisé en France.
Dos au mur, Benzema a décidé de s'exprimer pour la première fois sur cette affaire au journal de 20h de TF1, mercredi, par le biais d'une interview enregistrée préalablement, a indiqué la chaîne mardi à l'AFP.
- Son avocat tance Valls -
L'avocat de la star du Real Madrid, Me Alain Jakubowicz, a lui vivement réagi mardi sur RTL aux propos de Manuel Valls. "Qu'est-ce que le Premier ministre fait de la présomption d'innocence? Cette affaire se déroule aujourd'hui dans les médias de façon absolument scandaleuse, qui conduit le Premier ministre à se prononcer sur une affaire dont il ne connaît absolument rien. Demain, c'est qui, c'est le président de la République ? Ramenons cette affaire à ses justes proportions".
Avant Manuel Valls, le ministre des Sports Patrick Kanner avait déjà indiqué que les instances du football français pourraient "réfléchir" à la mise à l'écart des joueurs mis en examen par la justice, à la manière de ce qui se passe chez les politiques.
Cette fois, les déclarations de M. Valls mettent aussi une pression supplémentaire sur la Fédération française de football (FFF) qui a enfin pris la mesure du scandale en se portant partie civile dans le dossier vendredi, ce qui va lui permettre d'avoir accès au dossier et ouvre la voie à une potentielle saisine de la commission de discipline. Jusque-là, la FFF et son président Noël Le Graët s'étaient abrités derrière la "présomption d'innocence".
- Sanctions à venir ? -
Si on se fie aux précédentes polémiques et affaires qui ont pollué la vie et l'image des Bleus ces dernières années (grève de l'entraînement au Mondial-2010, Euro-2012), Benzema peut d'ores et déjà s'attendre à des sanctions.
Au-delà des décisions à venir de la Fédération, le calendrier judiciaire rend également l'avenir international de Benzema très incertain. Rien ne dit en effet que la procédure, qui s'annonce longue, sera bouclée avant le démarrage du Championnat d'Europe, le 10 juin prochain.
Le contrôle judiciaire imposé à Benzema l'empêche d'ailleurs pour le moment de rencontrer Valbuena. Le sélectionneur s'était passé des services des deux joueurs en novembre face à l'Allemagne et l'Angleterre.
Le prochain rassemblement de l'équipe de France est prévu en mars (matches amicaux le 25 aux Pays-Bas et le 29 contre la Russie au Stade de France) et Didier Deschamps pourrait être tenté d'attendre avant de trancher définitivement le cas de son attaquant N.1.
Mais la pression populaire, médiatique et politique risque d'être intenable et il semble inenvisageable d'attaquer l'Euro à la maison avec un Benzema mis en examen au sein du groupe.
D'autant que Deschamps avait lui-même énormément insisté à son arrivée en 2012 à la tête des Bleus sur les questions de discipline et d'exemplarité, instaurant notamment une charte de bonne conduite.
Si son image est écornée en France, Benzema a reçu mardi le "soutien" de son entraîneur au Real, Rafael Benitez, pour lequel ce "joueur fondamental" est aussi un "garçon sensationnel".
"Un grand sportif doit être exemplaire, a-t-il expliqué. Tant de gamins de nos quartiers, tant de jeunes se reconnaissent dans des grands sportifs. Et donc, ce sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d'autres, doit être exemplaire. Et s'il n'est pas exemplaire, il n'a pas sa place en équipe de France."
"S'il devait (y avoir) un ministre mis en examen, il ne serait plus membre du gouvernement", a rappelé le Premier ministre, faisant une analogie avec l'affaire Benzema. "D'une certaine manière, c'est pareil", a-t-il ajouté.
Quatre jours après la charge violente dans Le Monde de Mathieu Valbuena, la victime du chantage présumé, contre son coéquipier en sélection, cette sortie du Premier ministre complique encore davantage un éventuel retour du Madrilène en bleu dans l'optique de l'Euro-2016 organisé en France.
Dos au mur, Benzema a décidé de s'exprimer pour la première fois sur cette affaire au journal de 20h de TF1, mercredi, par le biais d'une interview enregistrée préalablement, a indiqué la chaîne mardi à l'AFP.
- Son avocat tance Valls -
L'avocat de la star du Real Madrid, Me Alain Jakubowicz, a lui vivement réagi mardi sur RTL aux propos de Manuel Valls. "Qu'est-ce que le Premier ministre fait de la présomption d'innocence? Cette affaire se déroule aujourd'hui dans les médias de façon absolument scandaleuse, qui conduit le Premier ministre à se prononcer sur une affaire dont il ne connaît absolument rien. Demain, c'est qui, c'est le président de la République ? Ramenons cette affaire à ses justes proportions".
Avant Manuel Valls, le ministre des Sports Patrick Kanner avait déjà indiqué que les instances du football français pourraient "réfléchir" à la mise à l'écart des joueurs mis en examen par la justice, à la manière de ce qui se passe chez les politiques.
Cette fois, les déclarations de M. Valls mettent aussi une pression supplémentaire sur la Fédération française de football (FFF) qui a enfin pris la mesure du scandale en se portant partie civile dans le dossier vendredi, ce qui va lui permettre d'avoir accès au dossier et ouvre la voie à une potentielle saisine de la commission de discipline. Jusque-là, la FFF et son président Noël Le Graët s'étaient abrités derrière la "présomption d'innocence".
- Sanctions à venir ? -
Si on se fie aux précédentes polémiques et affaires qui ont pollué la vie et l'image des Bleus ces dernières années (grève de l'entraînement au Mondial-2010, Euro-2012), Benzema peut d'ores et déjà s'attendre à des sanctions.
Au-delà des décisions à venir de la Fédération, le calendrier judiciaire rend également l'avenir international de Benzema très incertain. Rien ne dit en effet que la procédure, qui s'annonce longue, sera bouclée avant le démarrage du Championnat d'Europe, le 10 juin prochain.
Le contrôle judiciaire imposé à Benzema l'empêche d'ailleurs pour le moment de rencontrer Valbuena. Le sélectionneur s'était passé des services des deux joueurs en novembre face à l'Allemagne et l'Angleterre.
Le prochain rassemblement de l'équipe de France est prévu en mars (matches amicaux le 25 aux Pays-Bas et le 29 contre la Russie au Stade de France) et Didier Deschamps pourrait être tenté d'attendre avant de trancher définitivement le cas de son attaquant N.1.
Mais la pression populaire, médiatique et politique risque d'être intenable et il semble inenvisageable d'attaquer l'Euro à la maison avec un Benzema mis en examen au sein du groupe.
D'autant que Deschamps avait lui-même énormément insisté à son arrivée en 2012 à la tête des Bleus sur les questions de discipline et d'exemplarité, instaurant notamment une charte de bonne conduite.
Si son image est écornée en France, Benzema a reçu mardi le "soutien" de son entraîneur au Real, Rafael Benitez, pour lequel ce "joueur fondamental" est aussi un "garçon sensationnel".