pressenti au pouvoir depuis les années 2000, Cyril Ramaphosa a finalement réussi à réaliser son rêve d’accéder à la magistrature suprême en Afrique du Sud en février 2018. Une mission difficile pour ce politicien chevronné qui a hérité d’un parti divisé et d’un pays plombé par de graves problèmes de gouvernance.
Dès les premières semaines après son arrivée au pouvoir dans le sillage d’une éviction humiliante de son prédécesseur, Jacob Zuma, Ramaphosa s’est employé à remettre de l’ordre au sein de l’African National Congress (ANC) et du gouvernement.
Il a ainsi procédé à de nouvelles nominations dans plusieurs postes de décision, y compris dans le gouvernement, écartant «des protégés» de Zuma, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Malusi Gigaba.
La corruption, qui a fini par rattraper Zuma, actuellement poursuivi en justice, demeure l’un des défis de taille que Ramaphosa doit relever pour remettre le pays sur les rails. Le phénomène s’est aggravé sous Zuma, qui a bâti un système tentaculaire fait de relations douteuses avec des centres d’intérêt économiques et politiques. Un système qui a porté une grave atteinte à l’Afrique du Sud, pays que le monde voulait donner comme modèle de développement en Afrique.
Le nouveau patron de l’Union Buildings (quartier général du gouvernement à Pretoria) s’est ainsi engagé à endiguer la corruption, reconnaissant que ce phénomène est l’une si non la plus grande cause derrière l’aggravation du chômage et de la pauvreté dans le pays.
Selon les chiffres officiels du département gouvernemental des statistiques, le chômage affecte 27,7 pc de la population active du pays. Des sources indépendantes estiment, quant à elles, que ce taux grimpe à presque 60 pc des jeunes dans les zones défavorisées où vit la majorité noire.
La corruption et la capture de l’Etat par un groupe restreint de politiciens et d’opérateurs économiques a sapé la confiance des investisseurs, érodé les institutions de l’Etat et gaspillé des ressources destinées à soutenir l’effort de développement, avait dit Ramaphosa lors d’un sommet national convoqué sur la question du chômage.
Le président sud-africain s’est également lancé dans une autre aventure tout aussi hasardeuse : celle de la réforme foncière. Il s’agit d’un dossier épineux que les premiers dirigeants de l’Afrique du Sud libre n’ont pu ouvrir.
Cette réforme, destinée à corriger les injustices faites à la majorité noire depuis l’ère de la ségrégation raciale, suscite d’énormes inquiétudes dans un pays qui souffre de l’un des niveaux les plus élevés des inégalités sociales au monde.
Le sujet est d’une grande sensibilité dans une Afrique du Sud où 73 pc des terres restent dans les mains des Blancs, qui représentent moins de 20 pc d’une population globale d’environ 56 millions.
Les analystes nationaux et étrangers estiment que ce projet de réforme, autorisé par le parlement dominé par le parti de l’ANC, représente un véritable test de l’autorité du président Ramaphosa.
Les craintes sont palpables non seulement parmi les fermiers blancs mais également dans les rangs des investisseurs nationaux et étrangers. Les institutions financières internationales et les agences de notation citent ce plan de réforme parmi les problèmes qui accentuent l’incertitude politique dans ce pays, désignés parmi les plus industrialisés du continent africain.
Dans une récente évaluation de la situation économique en Afrique du Sud, l’agence de notation, Fitch Ratings, a mis en garde que l’économie du pays continue de pâtir de l’impact négatif des tensions sociales nourries par les inégalités sociales.
Sur le plan partisan, Ramaphosa s’est attelé à imposer son autorité au sein des instances dirigeantes de l’ANC, où siègent toujours des personnalités comptées sur le clan Zuma.
Les médias locaux ont évoqué des tentatives de ce camp visant à déloger Ramaphosa avant les élections générales, prévues en mai prochain. Le parti de Nelson Mandela a passées sous silence ces «complots», tout en soulignant que les rangs de cette formation historique, vielle de 106 ans, demeurent soudés derrière le nouveau leader.
En dépit des incertitudes, le contexte politique global semble favorable à Ramaphosa, qui bénéficie d’un son capital-sympathie assez important dans les rangs de la nouvelle classe moyenne noire et de larges franges de la minorité blanche, notamment la communauté d’affaires.
L’affaiblissement de l’opposition, conduite par l’Alliance Démocratique (DA), est un autre avantage de taille pour Ramaphosa et son ANC, qui trône sur cette nation arc-en-ciel pour des raisons à la fois historiques et politiques.
Un sondage, réalisé récemment par l’institut des relations entre les races (IRR), a montré que l’ANC semble bien parti pour renforcer sa côte de popularité à l’approche du scrutin de mai prochain.
Selon l’étude, l’ANC, qui dirige le pays depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, caracole en tête des formations sud-africaines avec un soutien allant jusqu'à 56 pc des Sud-Africains en âge de voter.
La DA vient en deuxième position avec 18 pc des intentions de vote, suivi du parti de l’Economic Freedom Fighters (EFF) de Julius Malema avec 11 pc seulement.
En dépit des succès réalisés par Ramaphosa depuis février dernier, son chemin vers une victoire confortable en mai prochain demeure long, estiment les observateurs avertis, mettant en garde contre les conséquences des divisions qui déchirent toujours l’ANC et celles de la crise économique et sociale qui frappe le pays.
Dès les premières semaines après son arrivée au pouvoir dans le sillage d’une éviction humiliante de son prédécesseur, Jacob Zuma, Ramaphosa s’est employé à remettre de l’ordre au sein de l’African National Congress (ANC) et du gouvernement.
Il a ainsi procédé à de nouvelles nominations dans plusieurs postes de décision, y compris dans le gouvernement, écartant «des protégés» de Zuma, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Malusi Gigaba.
La corruption, qui a fini par rattraper Zuma, actuellement poursuivi en justice, demeure l’un des défis de taille que Ramaphosa doit relever pour remettre le pays sur les rails. Le phénomène s’est aggravé sous Zuma, qui a bâti un système tentaculaire fait de relations douteuses avec des centres d’intérêt économiques et politiques. Un système qui a porté une grave atteinte à l’Afrique du Sud, pays que le monde voulait donner comme modèle de développement en Afrique.
Le nouveau patron de l’Union Buildings (quartier général du gouvernement à Pretoria) s’est ainsi engagé à endiguer la corruption, reconnaissant que ce phénomène est l’une si non la plus grande cause derrière l’aggravation du chômage et de la pauvreté dans le pays.
Selon les chiffres officiels du département gouvernemental des statistiques, le chômage affecte 27,7 pc de la population active du pays. Des sources indépendantes estiment, quant à elles, que ce taux grimpe à presque 60 pc des jeunes dans les zones défavorisées où vit la majorité noire.
La corruption et la capture de l’Etat par un groupe restreint de politiciens et d’opérateurs économiques a sapé la confiance des investisseurs, érodé les institutions de l’Etat et gaspillé des ressources destinées à soutenir l’effort de développement, avait dit Ramaphosa lors d’un sommet national convoqué sur la question du chômage.
Le président sud-africain s’est également lancé dans une autre aventure tout aussi hasardeuse : celle de la réforme foncière. Il s’agit d’un dossier épineux que les premiers dirigeants de l’Afrique du Sud libre n’ont pu ouvrir.
Cette réforme, destinée à corriger les injustices faites à la majorité noire depuis l’ère de la ségrégation raciale, suscite d’énormes inquiétudes dans un pays qui souffre de l’un des niveaux les plus élevés des inégalités sociales au monde.
Le sujet est d’une grande sensibilité dans une Afrique du Sud où 73 pc des terres restent dans les mains des Blancs, qui représentent moins de 20 pc d’une population globale d’environ 56 millions.
Les analystes nationaux et étrangers estiment que ce projet de réforme, autorisé par le parlement dominé par le parti de l’ANC, représente un véritable test de l’autorité du président Ramaphosa.
Les craintes sont palpables non seulement parmi les fermiers blancs mais également dans les rangs des investisseurs nationaux et étrangers. Les institutions financières internationales et les agences de notation citent ce plan de réforme parmi les problèmes qui accentuent l’incertitude politique dans ce pays, désignés parmi les plus industrialisés du continent africain.
Dans une récente évaluation de la situation économique en Afrique du Sud, l’agence de notation, Fitch Ratings, a mis en garde que l’économie du pays continue de pâtir de l’impact négatif des tensions sociales nourries par les inégalités sociales.
Sur le plan partisan, Ramaphosa s’est attelé à imposer son autorité au sein des instances dirigeantes de l’ANC, où siègent toujours des personnalités comptées sur le clan Zuma.
Les médias locaux ont évoqué des tentatives de ce camp visant à déloger Ramaphosa avant les élections générales, prévues en mai prochain. Le parti de Nelson Mandela a passées sous silence ces «complots», tout en soulignant que les rangs de cette formation historique, vielle de 106 ans, demeurent soudés derrière le nouveau leader.
En dépit des incertitudes, le contexte politique global semble favorable à Ramaphosa, qui bénéficie d’un son capital-sympathie assez important dans les rangs de la nouvelle classe moyenne noire et de larges franges de la minorité blanche, notamment la communauté d’affaires.
L’affaiblissement de l’opposition, conduite par l’Alliance Démocratique (DA), est un autre avantage de taille pour Ramaphosa et son ANC, qui trône sur cette nation arc-en-ciel pour des raisons à la fois historiques et politiques.
Un sondage, réalisé récemment par l’institut des relations entre les races (IRR), a montré que l’ANC semble bien parti pour renforcer sa côte de popularité à l’approche du scrutin de mai prochain.
Selon l’étude, l’ANC, qui dirige le pays depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, caracole en tête des formations sud-africaines avec un soutien allant jusqu'à 56 pc des Sud-Africains en âge de voter.
La DA vient en deuxième position avec 18 pc des intentions de vote, suivi du parti de l’Economic Freedom Fighters (EFF) de Julius Malema avec 11 pc seulement.
En dépit des succès réalisés par Ramaphosa depuis février dernier, son chemin vers une victoire confortable en mai prochain demeure long, estiment les observateurs avertis, mettant en garde contre les conséquences des divisions qui déchirent toujours l’ANC et celles de la crise économique et sociale qui frappe le pays.