Obama est arrivé vendredi soir à Pretoria, en provenance du Sénégal, pour sa première visite en Afrique du sud en tant que président des Etats-Unis.
A priori, il n'a pas prévu de se rendre au chevet du héros national âgé de près de 95 ans, hospitalisé à Pretoria depuis plus de trois semaines. Sauf si la famille de l'ancien président sud-africain, qui vendredi a fait état d'une amélioration de son état de santé, devait en décider autrement.
Mais M. Obama insiste sur sa volonté de ne pas jouer les intrus.
"Je n'ai pas besoin d'une photo avec lui. La dernière chose que je veux faire, c'est être indiscret à un moment où la famille est inquiète", a-t-il dit lors du trajet depuis Dakar.
"Je crois que le message que nous voudrons faire passer ne s'adresse pas directement à lui mais à sa famille, c'est tout simplement une profonde gratitude pour ses qualités de dirigeant pendant toutes ces années", a ajouté M. Obama.
Le programme officiel de sa visite prévoit samedi un tête-à-tête matinal avec le président Jacob Zuma, suivi d'une conférence de presse et d'une allocution solennelle depuis l'Union Buildings, siège du gouvernement sud-africain.
Il se rendra ensuite à Soweto pour s'adresser aux étudiants, dans ce haut-lieu de la résistance à l'apartheid.
"Le président va parler de l'héritage de Nelson Mandela, et cela va occuper une grande part de notre temps en Afrique du Sud", a déclaré le conseiller adjoint à la sécurité américain Ben Rhodes.
Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés en 2005, alors que Obama était un jeune sénateur et ils se sont depuis parlé plusieurs fois au téléphone.
La journée de dimanche le conduira au Cap où M. Obama a prévu une visite à Robben Island, le bagne où Nelson Mandela a passé 18 de ses 27 années de détention et où il a vraisemblablement contracté les lésions pulmonaires à l'origine de ses problèmes de santé à répétition.
Vendredi, lors d'un point de presse improvisé, l'ex-femme de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela, a affirmé qu'il était prématuré pour les médias de parler au passé du héros de la lutte contre l'apartheid.
"Par rapport à comment il était il y a quelques jours, il y a une grande amélioration", a-t-elle dit, tout en ajoutant que "cliniquement il ne va toujours pas bien".
La veille, la fille aînée de Mandela, Makaziwe avait indiqué que son père réagissait encore par le regard ou le toucher à la présence de ses proches qui le veillent depuis trois semaines, et en particulier son épouse Graça.
L'héritage de Mandela au premier plan
De son côté, la présidence sud-africaine n'a publié aucun nouveau bulletin de santé depuis jeudi après-midi. Le pronostic vital est engagé depuis dimanche dernier.
Mandela mourant, les dossiers économiques au coeur de la visite du président Obama, notamment la clause douanière AGOA qui bénéficient aux produits sud-africains sur le marché américain, devraient passer au second plan.
A quelques heures de son arrivée, le Mediclinic Heart Hospital de Pretoria où est soigné le prix Nobel de la paix 1993 continuait d'être le point de ralliement de nombreux Sud-Africains, soucieux de témoigner leur affection à Mandela.
Chants, prières, cartes de voeux, ballons, bougies témoignent depuis plusieurs jours de la ferveur de tout un peuple communiant avec le monde entier par le truchement d'un bataillon de dizaines d'envoyés spéciaux postés devant l'hôpital.
"J'ai pensé que je devais venir voir ce qui se passe et aussi mettre mon message de voeu sur le mur (de l'hôpital). Il est celui qui nous a appris le pardon, il est notre héros et notre père, il nous a appris à être unis", a témoigné Sikelela Dube, un étudiant de 23 ans de Pretoria.
L'ANC, le parti qui gouverne l'Afrique du Sud depuis 1994 mais dont l'aura a bien diminué depuis que Mandela a quitté le pouvoir en 1999, a dû se défendre de toute tentative de récupération après une apparition en force devant l'hôpital, avec drapeaux et affiches électorales.
Le pays s'était préparé au pire jeudi, après l'annulation d'un voyage de Jacob Zuma au Mozambique à l'issue d'une visite à l'hôpital. Mais la présidence avait ensuite fait savoir que Mandela allait mieux. "Son état reste critique, mais s'est stabilisé", avait-elle indiqué.
La visite d'Obama a suscité quelques grincements de dents en Afrique du Sud, notamment au sein de la communauté musulmane et dans les rangs syndicaux. Une cinquantaine d'étudiants musulmans ont prié devant l'ambassade américaine en signe de protestation contre la "politique étrangère brutale" des Etats-Unis.
Ils ont été rejoints par quelques dizaines de militants de la Cosatu, la grande confédération syndicale proche du pouvoir sud-africain, venus dénoncer "l'impérialisme américain".
A priori, il n'a pas prévu de se rendre au chevet du héros national âgé de près de 95 ans, hospitalisé à Pretoria depuis plus de trois semaines. Sauf si la famille de l'ancien président sud-africain, qui vendredi a fait état d'une amélioration de son état de santé, devait en décider autrement.
Mais M. Obama insiste sur sa volonté de ne pas jouer les intrus.
"Je n'ai pas besoin d'une photo avec lui. La dernière chose que je veux faire, c'est être indiscret à un moment où la famille est inquiète", a-t-il dit lors du trajet depuis Dakar.
"Je crois que le message que nous voudrons faire passer ne s'adresse pas directement à lui mais à sa famille, c'est tout simplement une profonde gratitude pour ses qualités de dirigeant pendant toutes ces années", a ajouté M. Obama.
Le programme officiel de sa visite prévoit samedi un tête-à-tête matinal avec le président Jacob Zuma, suivi d'une conférence de presse et d'une allocution solennelle depuis l'Union Buildings, siège du gouvernement sud-africain.
Il se rendra ensuite à Soweto pour s'adresser aux étudiants, dans ce haut-lieu de la résistance à l'apartheid.
"Le président va parler de l'héritage de Nelson Mandela, et cela va occuper une grande part de notre temps en Afrique du Sud", a déclaré le conseiller adjoint à la sécurité américain Ben Rhodes.
Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés en 2005, alors que Obama était un jeune sénateur et ils se sont depuis parlé plusieurs fois au téléphone.
La journée de dimanche le conduira au Cap où M. Obama a prévu une visite à Robben Island, le bagne où Nelson Mandela a passé 18 de ses 27 années de détention et où il a vraisemblablement contracté les lésions pulmonaires à l'origine de ses problèmes de santé à répétition.
Vendredi, lors d'un point de presse improvisé, l'ex-femme de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela, a affirmé qu'il était prématuré pour les médias de parler au passé du héros de la lutte contre l'apartheid.
"Par rapport à comment il était il y a quelques jours, il y a une grande amélioration", a-t-elle dit, tout en ajoutant que "cliniquement il ne va toujours pas bien".
La veille, la fille aînée de Mandela, Makaziwe avait indiqué que son père réagissait encore par le regard ou le toucher à la présence de ses proches qui le veillent depuis trois semaines, et en particulier son épouse Graça.
L'héritage de Mandela au premier plan
De son côté, la présidence sud-africaine n'a publié aucun nouveau bulletin de santé depuis jeudi après-midi. Le pronostic vital est engagé depuis dimanche dernier.
Mandela mourant, les dossiers économiques au coeur de la visite du président Obama, notamment la clause douanière AGOA qui bénéficient aux produits sud-africains sur le marché américain, devraient passer au second plan.
A quelques heures de son arrivée, le Mediclinic Heart Hospital de Pretoria où est soigné le prix Nobel de la paix 1993 continuait d'être le point de ralliement de nombreux Sud-Africains, soucieux de témoigner leur affection à Mandela.
Chants, prières, cartes de voeux, ballons, bougies témoignent depuis plusieurs jours de la ferveur de tout un peuple communiant avec le monde entier par le truchement d'un bataillon de dizaines d'envoyés spéciaux postés devant l'hôpital.
"J'ai pensé que je devais venir voir ce qui se passe et aussi mettre mon message de voeu sur le mur (de l'hôpital). Il est celui qui nous a appris le pardon, il est notre héros et notre père, il nous a appris à être unis", a témoigné Sikelela Dube, un étudiant de 23 ans de Pretoria.
L'ANC, le parti qui gouverne l'Afrique du Sud depuis 1994 mais dont l'aura a bien diminué depuis que Mandela a quitté le pouvoir en 1999, a dû se défendre de toute tentative de récupération après une apparition en force devant l'hôpital, avec drapeaux et affiches électorales.
Le pays s'était préparé au pire jeudi, après l'annulation d'un voyage de Jacob Zuma au Mozambique à l'issue d'une visite à l'hôpital. Mais la présidence avait ensuite fait savoir que Mandela allait mieux. "Son état reste critique, mais s'est stabilisé", avait-elle indiqué.
La visite d'Obama a suscité quelques grincements de dents en Afrique du Sud, notamment au sein de la communauté musulmane et dans les rangs syndicaux. Une cinquantaine d'étudiants musulmans ont prié devant l'ambassade américaine en signe de protestation contre la "politique étrangère brutale" des Etats-Unis.
Ils ont été rejoints par quelques dizaines de militants de la Cosatu, la grande confédération syndicale proche du pouvoir sud-africain, venus dénoncer "l'impérialisme américain".