"Ramaphosa n'est certainement pas un désastre, comme l'était Zuma, mais il est vraiment décevant", résume Dawie Roodt, analyste chez Efficient Group, une société de conseil financier.
"On est plus pauvres qu'il y a deux ans en terme de PIB (produit intérieur brut) par tête, mais on n'a pas le même niveau d'incompétences et de corruption" que pendant la présidence Zuma, ajoute-t-il à l'AFP.
Cyril Ramaphosa, présenté comme "le fils préféré" de l'icône Nelson Mandela, le premier président noir sud-africain (1994-1999), dirige le pays depuis le 15 février 2018, après la démission forcée de Jacob Zuma.
Ce dernier, éclaboussé par les scandales, avait été contraint d'obtempérer aux ordres de son parti, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994.
Cyril Ramaphosa a hérité d'un pays malade d'une économie désespérément atone et écoeuré par la corruption qui gangrénait depuis des années le sommet de l'Etat.
Son arrivée au pouvoir avait suscité "beaucoup d'attentes", se rappelle Isaac Matshego, économiste à la banque Nedbank. L'ancien syndicaliste devenu richissime homme d'affaires avait promis d'éliminer la corruption, de faire revenir les investisseurs, de créer les emplois et de réduire les inégalités.
La lune de miel a été de courte durée.
Sur le plan économique, le président Ramaphosa enchaîne les déconvenues.
Le chômage culmine à 29,1%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008. Les coupures d'électricité n'ont jamais été aussi nombreuses, handicapant des pans entiers de l'économie. Le pays, première puissance industrielle du continent, a plongé dans la récession en 2018 et enregistré deux baisses trimestrielles du PIB en 2019.
En revanche, "il y a une amélioration évidente" dans la lutte contre la corruption, souligne Co-Pierre Georg, professeur à l'université du Cap.
Le président Ramaphosa, 67 ans, a commencé à faire le grand ménage dans les entreprises publiques, vaches à lait de nombreux proches du pouvoir pendant l'ère Zuma.
La société d'électricité Eskom, fortement endettée, est dirigée depuis le début de l'année par un nouveau PDG.
La compagnie aérienne South African Airways, au bord de la faillite, est gérée depuis deux mois par des administrateurs indépendants qui ont annoncé la fermeture définitive d'une dizaine de lignes.
Cyril Ramaphosa, qui fera jeudi soir son discours annuel à la nation, assure, à qui veut encore l'entendre, que la situation économique va s'améliorer. "Nous estimons avoir mis en place les fondations pour que notre pays avance", a-t-il déclaré la semaine dernière.
Mais il "est évident" que le président "fait face à des défis plus importants qu'il ne l'avait anticipé", estime Isaac Matshego.
Il est notamment handicapé, au sein de son propre parti, par le camp Zuma, encore très puissant.
Cyril Ramaphosa tente d'être "inclusif" pour ménager tous les factions dans l'ANC, qui peut à tout moment le faire tomber, souligne Sifiso Skenjana, chef économiste chez IQ Business. "Résultat, il se retrouve sous le feu des critiques pour son indécision".
Il est "bloqué dans ses propres sables mouvants de factions rivales et par son incapacité à prendre des décisions", souligne le chef du principal parti d'opposition, John Steenhuisen, à la tête de l'Alliance démocratique (DA).
"Qu'a fait Cyril depuis que nous avons fait tomber Zuma, à part devenir président ?", se demande également Julius Malema, à la tête des Combattants pour la liberté économique (EFF), deuxième force de l'opposition.
Les électeurs sont moins cassants, même si déçus.
"Ma vie ne s'est pas améliorée au cours de deux dernières années, mais je pense qu'il est meilleur président que celui que nous avions avant", estime une vendeuse de rue.
"J'ai voté Ramaphosa. On disait qu'il était riche et savait comment enrichir le pays, mais aujourd'hui je m'en sors à peine", explique un jardinier de 28 ans. Du temps de Zuma, constate-t-il, "on avait au moins de l'électricité".
"On est plus pauvres qu'il y a deux ans en terme de PIB (produit intérieur brut) par tête, mais on n'a pas le même niveau d'incompétences et de corruption" que pendant la présidence Zuma, ajoute-t-il à l'AFP.
Cyril Ramaphosa, présenté comme "le fils préféré" de l'icône Nelson Mandela, le premier président noir sud-africain (1994-1999), dirige le pays depuis le 15 février 2018, après la démission forcée de Jacob Zuma.
Ce dernier, éclaboussé par les scandales, avait été contraint d'obtempérer aux ordres de son parti, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994.
Cyril Ramaphosa a hérité d'un pays malade d'une économie désespérément atone et écoeuré par la corruption qui gangrénait depuis des années le sommet de l'Etat.
Son arrivée au pouvoir avait suscité "beaucoup d'attentes", se rappelle Isaac Matshego, économiste à la banque Nedbank. L'ancien syndicaliste devenu richissime homme d'affaires avait promis d'éliminer la corruption, de faire revenir les investisseurs, de créer les emplois et de réduire les inégalités.
La lune de miel a été de courte durée.
Sur le plan économique, le président Ramaphosa enchaîne les déconvenues.
Le chômage culmine à 29,1%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008. Les coupures d'électricité n'ont jamais été aussi nombreuses, handicapant des pans entiers de l'économie. Le pays, première puissance industrielle du continent, a plongé dans la récession en 2018 et enregistré deux baisses trimestrielles du PIB en 2019.
En revanche, "il y a une amélioration évidente" dans la lutte contre la corruption, souligne Co-Pierre Georg, professeur à l'université du Cap.
Le président Ramaphosa, 67 ans, a commencé à faire le grand ménage dans les entreprises publiques, vaches à lait de nombreux proches du pouvoir pendant l'ère Zuma.
La société d'électricité Eskom, fortement endettée, est dirigée depuis le début de l'année par un nouveau PDG.
La compagnie aérienne South African Airways, au bord de la faillite, est gérée depuis deux mois par des administrateurs indépendants qui ont annoncé la fermeture définitive d'une dizaine de lignes.
Cyril Ramaphosa, qui fera jeudi soir son discours annuel à la nation, assure, à qui veut encore l'entendre, que la situation économique va s'améliorer. "Nous estimons avoir mis en place les fondations pour que notre pays avance", a-t-il déclaré la semaine dernière.
Mais il "est évident" que le président "fait face à des défis plus importants qu'il ne l'avait anticipé", estime Isaac Matshego.
Il est notamment handicapé, au sein de son propre parti, par le camp Zuma, encore très puissant.
Cyril Ramaphosa tente d'être "inclusif" pour ménager tous les factions dans l'ANC, qui peut à tout moment le faire tomber, souligne Sifiso Skenjana, chef économiste chez IQ Business. "Résultat, il se retrouve sous le feu des critiques pour son indécision".
Il est "bloqué dans ses propres sables mouvants de factions rivales et par son incapacité à prendre des décisions", souligne le chef du principal parti d'opposition, John Steenhuisen, à la tête de l'Alliance démocratique (DA).
"Qu'a fait Cyril depuis que nous avons fait tomber Zuma, à part devenir président ?", se demande également Julius Malema, à la tête des Combattants pour la liberté économique (EFF), deuxième force de l'opposition.
Les électeurs sont moins cassants, même si déçus.
"Ma vie ne s'est pas améliorée au cours de deux dernières années, mais je pense qu'il est meilleur président que celui que nous avions avant", estime une vendeuse de rue.
"J'ai voté Ramaphosa. On disait qu'il était riche et savait comment enrichir le pays, mais aujourd'hui je m'en sors à peine", explique un jardinier de 28 ans. Du temps de Zuma, constate-t-il, "on avait au moins de l'électricité".