Mahmoud Ahmadinejad
Le dirigeant iranien arrivera dimanche soir à Caracas, a annoncé le président vénézuélien Hugo Chavez. Après une rencontre entre les deux présidents, M. Ahmadinejad se rendra au Nicaragua pour assister mardi à la cérémonie d'investiture du président, l'ancien guérillero sandiniste Daniel Ortega, réélu fin 2011.
Sa tournée l'emmenera ensuite à Cuba et en Equateur.
Hostiles aux Etats-Unis, ces quatre pays se sont rapprochés ces dernières années de l'Iran, particulièrement le Venezuela, dont le président Chavez s'est rendu à neuf reprises à Téhéran en 13 ans à la tête du pays.
Ce voyage dans la région "démontre le dynamisme de la diplomatie iranienne (...) et dément les affirmations de ses ennemis" qui soutiennent que le pays ne bénéficie d'aucun appui, a estimé récemment le directeur pour les Sujets internationaux de M. Ahmadinejad, Mohammad Reza Forqani, cité par l'agence officielle Irna.
Mais pour Carlos Romero, professeur de relations internationales à l'Université centrale du Venezuela, M. Ahmadinejad "essaie de trouver de l'oxygène en Amérique latine. Son pays est au plan international dans une situation très compliquée et il est contesté au niveau interne, avec chaque jour plus de protestations sur les réseaux sociaux et de dénonciations pour violations des droits de l'homme".
Les Etats-Unis et l'Europe ont resserré ces jours-ci leur étau sur l'Iran, avec de nouvelles sanctions, contre les milieux financiers et le pétrole.
Deuxième pays producteur de l'Opep, l'Iran tire 80% de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole, soit environ 100 milliards de dollars pour l'année iranienne en cours (mars 2011 - mars 2012).
En même temps qu'il se radicalise - l'Iran a menacé de fermer le détroit d'Ormuz, dans le Golfe persique -, le pays s'isole dans sa région, secouée par des insurrections populaires menaçant les régimes en place.
L'Iran a peur d'être "le prochain" à subir une révolte populaire et la crise en Syrie a démontré que la Ligue arabe, qui a demandé au régime de Bachar al-Assad de cesser de tirer sur les protestataires, est "de plus en plus contrô lée par l'Arabie saoudite", alliée de Washington, souligne pour l'AFP M. Romero.
En Amérique latine non plus, le régime iranien ne bénéficie plus des mêmes appuis qu'auparavant.
Il ne compte déjà plus depuis longtemps sur l'Argentine, après l'attentat contre la mutuelle juive Amia qui a fait 85 morts à Buenos Aires en 1994, dont la justice argentine attribue la responsabilité à des hauts responsables iraniens.
Mais l'Iran a également perdu le soutien du Brésil, dont la présidente, Dilma Rousseff, se montre plus "prudente" que son prédécesseur, Luiz Inacio Lula Da Silva, selon Lytton Guimaraes, expert en relations internationales de l'Université de Brasilia.
"Le Brésil ne va pas défendre mais ne va pas non plus attaquer l'Iran. Il va rester tranquille. Avec Lula, il y a eu beaucoup de critiques et de pressions internes comme externes en raison de la politique étrangère (de proximité) du Brésil avec le Venezuela, Cuba et l'Iran", affirme M. Guimaraes.
Toutefois, même dans les quatre pays figurant à l'agenda de sa tournée, le président Ahmadinejad ne devra pas compter sur un soutien "sans réserve", assure Carlos Romero: "Le Venezuela pourra succomber à la tentation mais Cuba et l'Equateur, c'est plus difficile", parce qu'ils ne veulent pas d'une guerre ouverte avec les Etats-Unis.
Sa tournée l'emmenera ensuite à Cuba et en Equateur.
Hostiles aux Etats-Unis, ces quatre pays se sont rapprochés ces dernières années de l'Iran, particulièrement le Venezuela, dont le président Chavez s'est rendu à neuf reprises à Téhéran en 13 ans à la tête du pays.
Ce voyage dans la région "démontre le dynamisme de la diplomatie iranienne (...) et dément les affirmations de ses ennemis" qui soutiennent que le pays ne bénéficie d'aucun appui, a estimé récemment le directeur pour les Sujets internationaux de M. Ahmadinejad, Mohammad Reza Forqani, cité par l'agence officielle Irna.
Mais pour Carlos Romero, professeur de relations internationales à l'Université centrale du Venezuela, M. Ahmadinejad "essaie de trouver de l'oxygène en Amérique latine. Son pays est au plan international dans une situation très compliquée et il est contesté au niveau interne, avec chaque jour plus de protestations sur les réseaux sociaux et de dénonciations pour violations des droits de l'homme".
Les Etats-Unis et l'Europe ont resserré ces jours-ci leur étau sur l'Iran, avec de nouvelles sanctions, contre les milieux financiers et le pétrole.
Deuxième pays producteur de l'Opep, l'Iran tire 80% de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole, soit environ 100 milliards de dollars pour l'année iranienne en cours (mars 2011 - mars 2012).
En même temps qu'il se radicalise - l'Iran a menacé de fermer le détroit d'Ormuz, dans le Golfe persique -, le pays s'isole dans sa région, secouée par des insurrections populaires menaçant les régimes en place.
L'Iran a peur d'être "le prochain" à subir une révolte populaire et la crise en Syrie a démontré que la Ligue arabe, qui a demandé au régime de Bachar al-Assad de cesser de tirer sur les protestataires, est "de plus en plus contrô lée par l'Arabie saoudite", alliée de Washington, souligne pour l'AFP M. Romero.
En Amérique latine non plus, le régime iranien ne bénéficie plus des mêmes appuis qu'auparavant.
Il ne compte déjà plus depuis longtemps sur l'Argentine, après l'attentat contre la mutuelle juive Amia qui a fait 85 morts à Buenos Aires en 1994, dont la justice argentine attribue la responsabilité à des hauts responsables iraniens.
Mais l'Iran a également perdu le soutien du Brésil, dont la présidente, Dilma Rousseff, se montre plus "prudente" que son prédécesseur, Luiz Inacio Lula Da Silva, selon Lytton Guimaraes, expert en relations internationales de l'Université de Brasilia.
"Le Brésil ne va pas défendre mais ne va pas non plus attaquer l'Iran. Il va rester tranquille. Avec Lula, il y a eu beaucoup de critiques et de pressions internes comme externes en raison de la politique étrangère (de proximité) du Brésil avec le Venezuela, Cuba et l'Iran", affirme M. Guimaraes.
Toutefois, même dans les quatre pays figurant à l'agenda de sa tournée, le président Ahmadinejad ne devra pas compter sur un soutien "sans réserve", assure Carlos Romero: "Le Venezuela pourra succomber à la tentation mais Cuba et l'Equateur, c'est plus difficile", parce qu'ils ne veulent pas d'une guerre ouverte avec les Etats-Unis.