Il ne se passe plus désormais un jour sans que la presse algérienne ne rapporte un cas de tentative de suicide, particulièrement chez les adolescents qui s’adonnent à un jeu vidéo morbide appelé « Bleu Whale Challenge »(baleine bleue).
Crée en Russie en 2016, ce jeu téléchargeable sur Play Store et consistant à répondre à cinquante défis avant de se donner la mort effraye de nombreuses familles algériennes.
«Il paraissait bizarre, perturbé. Son père l’a tout de suite présenté à un psychologue. Mais il n’a fait que trois séances avant de se suicider (…) Au début la famille n’avait que des soupçons, mais elle a fini par admettre qu’il s’agit bel et bien du jeu de la baleine bleue », témoigne dans les colonnes d’El Watan, un proche du jeune Bilal Berkani, lycéen de 15 ans qui s’est donné la mort par pendaison à Sidi Aich, une petite ville près de Bejaia.
Ce suicide a choqué tous les habitants de la région, selon le journal.
Mais ce phénomène qui prend de l’ampleur inquiète aussi les médias et les autorités locales.
«La justice s'acquitte de sa mission dans la lutte contre la cybercriminalité et l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication a ordonné en coordination avec les parquets compétents l'ouverture d'une enquête », a annoncé lundi dernier le ministre algérien de la justice, Tayeb Louh, peu après l’annonce du décès d’un enfant âgé de 9 ans à Sétif (Est).
«Les premiers résultats de l'enquête font état d'un décès en rapport avec ce jeu mais pour ce qui est des autres cas de décès, aucun lien n'a été établi à ce jour », a affirmé le ministre, précisant que l'enquête suit son cours.
Malgré cet engagement, les autorités semblent pourtant désarmées face à ce phénomène.
«Du point de vue technique, l'Algérie possède tous les moyens pour bloquer les sites dangereux, mais il est impossible de bloquer ce type de jeux qui n'a pas un site précis », a indiqué Houda Imene Feraoun, ministre des télécommunications, des technologies et du numérique, en réponse à une interpellation sur la question par les députés.
«Si nous voulons nous en débarrasser, il faut fermer tous les sites, ce qui n'est pas possible », a-t-elle dit.
«La seule solution pour protéger les enfants des risques d'Internet est leur sensibilisation et la nécessité pour les parents de contrôler leurs activités sur la toile », a préconisé la ministre.
Une recommandation partagée par la déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Cherfi qui a lancé un appel aux médias pour ne pas « amplifier » l’affaire de ce jeu et appelé les parents à «la vigilance en accompagnant leurs enfants et en surveillant les jeux vidéos auxquels ils s'adonnent».
Même l’UNICEF a exprimé sa disponibilité à aider les autorités algériennes pour faire face à ce phénomène.
Mardi dernier, lors de la présentation du rapport annuel de l’UNICEF, son représentant en Algérie, Marc Lucet a affirmé que cet organisme onusien s’engage à travailler avec les autorités algériennes pour « renforcer les actions visant à protéger les enfants des dangers d'Internet et du monde numérique à travers un travail de pédagogie et d'éducation ».
Dans ce contexte, une vaste campagne de sensibilisation a été lancée conjointement par la police algérienne et le ministère de l’éducation dans tous les établissements scolaires du pays.
Mais pour Mahmoud Boudarene, psychiatre de renom, cité par la presse, « ce n’est pas tant le jeu qui est en cause autant que l’Etat psychologique des victimes ».
Crée en Russie en 2016, ce jeu téléchargeable sur Play Store et consistant à répondre à cinquante défis avant de se donner la mort effraye de nombreuses familles algériennes.
«Il paraissait bizarre, perturbé. Son père l’a tout de suite présenté à un psychologue. Mais il n’a fait que trois séances avant de se suicider (…) Au début la famille n’avait que des soupçons, mais elle a fini par admettre qu’il s’agit bel et bien du jeu de la baleine bleue », témoigne dans les colonnes d’El Watan, un proche du jeune Bilal Berkani, lycéen de 15 ans qui s’est donné la mort par pendaison à Sidi Aich, une petite ville près de Bejaia.
Ce suicide a choqué tous les habitants de la région, selon le journal.
Mais ce phénomène qui prend de l’ampleur inquiète aussi les médias et les autorités locales.
«La justice s'acquitte de sa mission dans la lutte contre la cybercriminalité et l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication a ordonné en coordination avec les parquets compétents l'ouverture d'une enquête », a annoncé lundi dernier le ministre algérien de la justice, Tayeb Louh, peu après l’annonce du décès d’un enfant âgé de 9 ans à Sétif (Est).
«Les premiers résultats de l'enquête font état d'un décès en rapport avec ce jeu mais pour ce qui est des autres cas de décès, aucun lien n'a été établi à ce jour », a affirmé le ministre, précisant que l'enquête suit son cours.
Malgré cet engagement, les autorités semblent pourtant désarmées face à ce phénomène.
«Du point de vue technique, l'Algérie possède tous les moyens pour bloquer les sites dangereux, mais il est impossible de bloquer ce type de jeux qui n'a pas un site précis », a indiqué Houda Imene Feraoun, ministre des télécommunications, des technologies et du numérique, en réponse à une interpellation sur la question par les députés.
«Si nous voulons nous en débarrasser, il faut fermer tous les sites, ce qui n'est pas possible », a-t-elle dit.
«La seule solution pour protéger les enfants des risques d'Internet est leur sensibilisation et la nécessité pour les parents de contrôler leurs activités sur la toile », a préconisé la ministre.
Une recommandation partagée par la déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Cherfi qui a lancé un appel aux médias pour ne pas « amplifier » l’affaire de ce jeu et appelé les parents à «la vigilance en accompagnant leurs enfants et en surveillant les jeux vidéos auxquels ils s'adonnent».
Même l’UNICEF a exprimé sa disponibilité à aider les autorités algériennes pour faire face à ce phénomène.
Mardi dernier, lors de la présentation du rapport annuel de l’UNICEF, son représentant en Algérie, Marc Lucet a affirmé que cet organisme onusien s’engage à travailler avec les autorités algériennes pour « renforcer les actions visant à protéger les enfants des dangers d'Internet et du monde numérique à travers un travail de pédagogie et d'éducation ».
Dans ce contexte, une vaste campagne de sensibilisation a été lancée conjointement par la police algérienne et le ministère de l’éducation dans tous les établissements scolaires du pays.
Mais pour Mahmoud Boudarene, psychiatre de renom, cité par la presse, « ce n’est pas tant le jeu qui est en cause autant que l’Etat psychologique des victimes ».