Les forces de sécurité algériennes bouclaient jeudi un site gazier du Sahara algérien, où un groupe lié à Al-Qaïda retient en otage une quarantaine d'Occidentaux, exigeant la fin de l'intervention française au Mali.
Au Mali, Paris a annoncé jeudi matin renforcer son dispositif avec 1.400 militaires français sur le terrain et des hélicoptères de combat. Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit des soldats français et maliens à des islamistes armés près de Konna (centre). La prise de la ville le 10 janvier par les jihadistes avait provoqué des frappes aériennes françaises puis un engagement au sol.
Trente otages algériens ont réussi à s'échapper jeudi des environs du complexe d'In Amenas, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach (environ 1.300 kilomètres au sud-est d'Alger), près de la frontière libyenne, où ils étaient retenus en otage depuis la veille, a annoncé la wilaya (préfecture) d'Illizi.
"Trente travailleurs algériens sont parvenus à s'échapper jeudi du site gazier de Tinguentourine (40 km d’In Amenas)", selon cette source, citée par l'agence de presse APS.
La chaîne privée algérienne Ennahar, citant une "source officielle" a fait état de quinze étrangers, dont un couple de Français, ayant réussi à s'échapper.
Le patron de la chaîne, Anis Rahmani, a indiqué à l'AFP qu'elle citait une "source officielle". L'ambassade de France s'est refusée à confirmer.
Alger a exclu toute négociation avec les ravisseurs, qui ont assuré réagir "à la croisade menée par les forces françaises au Mali" et qui exigent "l'arrêt de cette agression".
Un Britannique et un Algérien ont été tués mercredi dans l'attaque contre le site.
"Mister Marlboro"
Sur plus de 40 otages occidentaux, il y a sept Américains et deux Britanniques, selon un communiqué publié par un site d'informations mauritanien. Les ravisseurs se présentent comme les "Signataires par le sang", le nom de la katiba (unité combattante) de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, surnommé "le Borgne", ou encore "Mister Marlboro" pour ses supposés trafics de cigarettes, récemment destitué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Quelque 150 employés algériens d'un groupe français de logistique sont également retenus sur le site.
Des Américains, un Irlandais et un Norvégien sont également pris en otage, d'après le département d'Etat, Dublin et la presse norvégienne. Selon un otage français joint par la chaîne France 24, des Malaisiens et des Philippins figurent également parmi les otages.
Un Britannique, un Irlandais et un Japonais, présentés comme des otages, se sont relayés jeudi sur la chaîne de télévision Al-Jazeera pour réclamer le retrait des militaires algériens qui encerclent le site où ils sont détenus.
Les assaillants ont dit être venus du Mali, situé à plus de 1.200 km de là, mais le ministre algérien de l'Intérieur a démenti en affirmant qu'ils étaient venus de la région et sembleraient vouloir "sortir du pays avec des otages, ce qui ne saurait être accepté par les autorités algériennes".
D'après un employé du site, ayant requis l'anonymat, qui a pu écouter des échanges entre Algériens et ravisseurs, ces derniers "réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages".
Une opération aussi complexe a de toute évidence été montée de longue date, bien avant l'intervention française au Mali, même si elle est présentée comme la première action de représailles à cet engagement, selon des experts.
Sur place, les troupes françaises sont engagées jeudi dans des combats au sol dans le centre du Mali.
Quelque 1.400 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500.
Affrontements en cours à Konna
Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit de mercredi à jeudi des soldats maliens et français à des islamistes armés près de Konna (centre)
"Nous avons eu un deuxième accrochage avec les islamistes à 20 km de Konna", a déclaré le capitaine Saliou Coulibaly. "Six islamistes ont été tués et nous avons pu récupérer huit véhicules et en détruire d'autres", a-t-il affirmé.
Un combattant islamiste joint par l'AFP a confirmé que les combats pour la contrôle de la zone de Konna n'étaient "pas terminés".
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu que Konna n'avait pas encore été reprise par l'armée malienne, contrairement à ses affirmations. La zone n'est pas accessible à des observateurs indépendants.
Par ailleurs, plusieurs quartiers de Diabali (ouest), où des combats auraient opposé mercredi des membres des forces spéciales françaises à des combattants islamistes, restaient encore aux mains des jihadistes, selon une source sécuritaire malienne.
Elle a affirmé que de nouveaux raids aériens de l'aviation française étaient attendus pour aider à les chasser définitivement.
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui y seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi. C'est là que se situent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon M. Le Drian.
La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l'aviation française, mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
A Bamako, l'arrivée d'un premier contingent nigérian de la force d'intervention ouest-africaine au Mali est attendue jeudi.
Quelque 2.000 soldats de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) doivent être déployés d'ici le 26 janvier à Bamako, selon les conclusions d'une réunion mercredi des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Mercredi soir, le Tchad a annoncé l'envoi de quelque 2.000 hommes pour participer à cette force, dont les premiers ont quitté N'Djamena jeudi matin.
Au Mali, Paris a annoncé jeudi matin renforcer son dispositif avec 1.400 militaires français sur le terrain et des hélicoptères de combat. Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit des soldats français et maliens à des islamistes armés près de Konna (centre). La prise de la ville le 10 janvier par les jihadistes avait provoqué des frappes aériennes françaises puis un engagement au sol.
Trente otages algériens ont réussi à s'échapper jeudi des environs du complexe d'In Amenas, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach (environ 1.300 kilomètres au sud-est d'Alger), près de la frontière libyenne, où ils étaient retenus en otage depuis la veille, a annoncé la wilaya (préfecture) d'Illizi.
"Trente travailleurs algériens sont parvenus à s'échapper jeudi du site gazier de Tinguentourine (40 km d’In Amenas)", selon cette source, citée par l'agence de presse APS.
La chaîne privée algérienne Ennahar, citant une "source officielle" a fait état de quinze étrangers, dont un couple de Français, ayant réussi à s'échapper.
Le patron de la chaîne, Anis Rahmani, a indiqué à l'AFP qu'elle citait une "source officielle". L'ambassade de France s'est refusée à confirmer.
Alger a exclu toute négociation avec les ravisseurs, qui ont assuré réagir "à la croisade menée par les forces françaises au Mali" et qui exigent "l'arrêt de cette agression".
Un Britannique et un Algérien ont été tués mercredi dans l'attaque contre le site.
"Mister Marlboro"
Sur plus de 40 otages occidentaux, il y a sept Américains et deux Britanniques, selon un communiqué publié par un site d'informations mauritanien. Les ravisseurs se présentent comme les "Signataires par le sang", le nom de la katiba (unité combattante) de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, surnommé "le Borgne", ou encore "Mister Marlboro" pour ses supposés trafics de cigarettes, récemment destitué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Quelque 150 employés algériens d'un groupe français de logistique sont également retenus sur le site.
Des Américains, un Irlandais et un Norvégien sont également pris en otage, d'après le département d'Etat, Dublin et la presse norvégienne. Selon un otage français joint par la chaîne France 24, des Malaisiens et des Philippins figurent également parmi les otages.
Un Britannique, un Irlandais et un Japonais, présentés comme des otages, se sont relayés jeudi sur la chaîne de télévision Al-Jazeera pour réclamer le retrait des militaires algériens qui encerclent le site où ils sont détenus.
Les assaillants ont dit être venus du Mali, situé à plus de 1.200 km de là, mais le ministre algérien de l'Intérieur a démenti en affirmant qu'ils étaient venus de la région et sembleraient vouloir "sortir du pays avec des otages, ce qui ne saurait être accepté par les autorités algériennes".
D'après un employé du site, ayant requis l'anonymat, qui a pu écouter des échanges entre Algériens et ravisseurs, ces derniers "réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages".
Une opération aussi complexe a de toute évidence été montée de longue date, bien avant l'intervention française au Mali, même si elle est présentée comme la première action de représailles à cet engagement, selon des experts.
Sur place, les troupes françaises sont engagées jeudi dans des combats au sol dans le centre du Mali.
Quelque 1.400 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500.
Affrontements en cours à Konna
Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit de mercredi à jeudi des soldats maliens et français à des islamistes armés près de Konna (centre)
"Nous avons eu un deuxième accrochage avec les islamistes à 20 km de Konna", a déclaré le capitaine Saliou Coulibaly. "Six islamistes ont été tués et nous avons pu récupérer huit véhicules et en détruire d'autres", a-t-il affirmé.
Un combattant islamiste joint par l'AFP a confirmé que les combats pour la contrôle de la zone de Konna n'étaient "pas terminés".
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu que Konna n'avait pas encore été reprise par l'armée malienne, contrairement à ses affirmations. La zone n'est pas accessible à des observateurs indépendants.
Par ailleurs, plusieurs quartiers de Diabali (ouest), où des combats auraient opposé mercredi des membres des forces spéciales françaises à des combattants islamistes, restaient encore aux mains des jihadistes, selon une source sécuritaire malienne.
Elle a affirmé que de nouveaux raids aériens de l'aviation française étaient attendus pour aider à les chasser définitivement.
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui y seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi. C'est là que se situent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon M. Le Drian.
La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l'aviation française, mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
A Bamako, l'arrivée d'un premier contingent nigérian de la force d'intervention ouest-africaine au Mali est attendue jeudi.
Quelque 2.000 soldats de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) doivent être déployés d'ici le 26 janvier à Bamako, selon les conclusions d'une réunion mercredi des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Mercredi soir, le Tchad a annoncé l'envoi de quelque 2.000 hommes pour participer à cette force, dont les premiers ont quitté N'Djamena jeudi matin.