Le décret, daté du 23 février a été publié en ligne au Journal Officiel de ce jeudi. Il lève une mesure instaurée le 9 février 1992 pour lutter contre la guérilla islamiste.
D'entrée de jeu, l'un des principaux dirigeants de l'opposition, Said Sadi, qui préside le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a qualifié cette mesure de "manoeuvre".
"C'est un effet d'annonce, c'est une manoeuvre, car l'état d'urgence est maintenu dans la capitale", a-t-il affirmé au téléphone à l'AFP, en faisant référence à l'interdiction de rassemblements dans les rues d'Alger, une mesure adoptée en 2001 après une manifestation sanglante de Kabyles.
M. Sadi a réitéré la détermination de la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, née le 22 janvier) et dont la RCD fait partie, à parvenir "à un changement du système" politique, à l'instar de la Tunisie puis de l'Egypte.
"Nous sommes déterminés à un changement de régime et toutes les semaines il y aura des marches", a-t-il affirmé, malgré la défection récente de certains membres de la CNCD.
Deux précédentes manifestations, les 12 et 19 février, ont été bloquées par un formidable cordon policier, tandis que les autorités tentaient de désamorcer la grogne en lâchant du lest sur le plan social et économique.
Le président Abdelaziz Bouteflika avait ainsi promis, le 3 février, de lever l'état d'urgence, que réclamait à cor et à cri l'opposition, mais aussi des mesures pour l'emploi, le logement et la lutte anti-corruption.
Une réponse à de multiples mouvements de chômeurs et mal-logés qui ont abouti à des émeutes meurtrières (cinq morts, plus de 800 blessés) début janvier dans tout le pays contre la récente flambée des prix de première nécessité.
Le président américain Barack Obama "félicite" le gouvernement algérien pour la levée de l'état d'urgence en se disant "impatient de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association".
Jeudi, pour les 40 ans de la nationalisation des hydrocarbures et les 55 ans de la centrale syndicale UGTA, M. Bouteflika a répété que la lutte anti-corruption était "au coeur" des préoccupations de l'Etat. Mardi en Conseil des ministres, d'autres mesures économiques avaient été annoncées.
Toutefois, les militaires garderont une partie du pouvoir que leur conférait cette disposition pour poursuivre la lutte anti-terroriste en vertu d'une nouvelle loi.
Ils restent en effet en première ligne contre les islamistes qui continuent leurs attaques, comme récemment au Sahara où ils ont kidnappé une touriste italienne.
L'état d'urgence avait été décrété avec le déclenchement de la guérilla islamiste contre le pouvoir qui avait annulé les résultats des élections législatives de décembre 1991 que le Front Islamique du Salut (FIS, dissous) était en passe de remporter. L'Algérie s'était alors enfoncée dans une guerre civile qui a fait jusqu'à 200.000 morts, selon les sources officielles.
Dans le cadre de cette disposition, les libertés politiques ont été restreintes et ont notamment empêché les partis de se déployer deux ans après la reconnaissance du pluralisme politique en 1989.
Jeudi, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a indiqué que le gouvernement "n'envisageait pas pour le moment" d'autoriser de nouveaux partis politiques, alors qu'au moins sept formations attendent leur agrément.
D'entrée de jeu, l'un des principaux dirigeants de l'opposition, Said Sadi, qui préside le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a qualifié cette mesure de "manoeuvre".
"C'est un effet d'annonce, c'est une manoeuvre, car l'état d'urgence est maintenu dans la capitale", a-t-il affirmé au téléphone à l'AFP, en faisant référence à l'interdiction de rassemblements dans les rues d'Alger, une mesure adoptée en 2001 après une manifestation sanglante de Kabyles.
M. Sadi a réitéré la détermination de la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, née le 22 janvier) et dont la RCD fait partie, à parvenir "à un changement du système" politique, à l'instar de la Tunisie puis de l'Egypte.
"Nous sommes déterminés à un changement de régime et toutes les semaines il y aura des marches", a-t-il affirmé, malgré la défection récente de certains membres de la CNCD.
Deux précédentes manifestations, les 12 et 19 février, ont été bloquées par un formidable cordon policier, tandis que les autorités tentaient de désamorcer la grogne en lâchant du lest sur le plan social et économique.
Le président Abdelaziz Bouteflika avait ainsi promis, le 3 février, de lever l'état d'urgence, que réclamait à cor et à cri l'opposition, mais aussi des mesures pour l'emploi, le logement et la lutte anti-corruption.
Une réponse à de multiples mouvements de chômeurs et mal-logés qui ont abouti à des émeutes meurtrières (cinq morts, plus de 800 blessés) début janvier dans tout le pays contre la récente flambée des prix de première nécessité.
Le président américain Barack Obama "félicite" le gouvernement algérien pour la levée de l'état d'urgence en se disant "impatient de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association".
Jeudi, pour les 40 ans de la nationalisation des hydrocarbures et les 55 ans de la centrale syndicale UGTA, M. Bouteflika a répété que la lutte anti-corruption était "au coeur" des préoccupations de l'Etat. Mardi en Conseil des ministres, d'autres mesures économiques avaient été annoncées.
Toutefois, les militaires garderont une partie du pouvoir que leur conférait cette disposition pour poursuivre la lutte anti-terroriste en vertu d'une nouvelle loi.
Ils restent en effet en première ligne contre les islamistes qui continuent leurs attaques, comme récemment au Sahara où ils ont kidnappé une touriste italienne.
L'état d'urgence avait été décrété avec le déclenchement de la guérilla islamiste contre le pouvoir qui avait annulé les résultats des élections législatives de décembre 1991 que le Front Islamique du Salut (FIS, dissous) était en passe de remporter. L'Algérie s'était alors enfoncée dans une guerre civile qui a fait jusqu'à 200.000 morts, selon les sources officielles.
Dans le cadre de cette disposition, les libertés politiques ont été restreintes et ont notamment empêché les partis de se déployer deux ans après la reconnaissance du pluralisme politique en 1989.
Jeudi, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a indiqué que le gouvernement "n'envisageait pas pour le moment" d'autoriser de nouveaux partis politiques, alors qu'au moins sept formations attendent leur agrément.