El Watan, un des titres les plus réputés de la presse algérienne, avait consacré lundi sa une à un article sur les investissements des enfants du général Ahmed Gaïd Salah, ancien chef d'état-major décédé le 23 décembre 2019, qui auraient "amassé une fortune colossale".
Frappés d'interdiction de sortie du territoire algérien, deux des fils de l'ancien homme fort du pays, font l'objet d'une "enquête judiciaire", selon le quotidien.
"Je confirme que le journal a été privé de publicité publique après la publication de cet article", a déclaré à l'AFP le directeur du journal, Tayeb Belghiche.
"C'est comme à l'époque de Saïd et Abdelaziz Bouteflika (l'ex-président déchu et son frère Saïd). Ce sont des pressions et des chantages intolérables", a-t-il dénoncé.
Cette sanction survient dans un climat général de répression à l'encontre de journalistes --dont certains sont en prison, tels Khaled Drareni et Abdelkrim Zeghileche--, de blogueurs et de militants du mouvement populaire antirégime "Hirak".
Plusieurs médias sur internet, comme L'Avant-Garde Algérie, sont actuellement bloqués sur le territoire algérien.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a déploré que "la pression envers les médias se poursuive" et a appelé les autorités à "respecter la liberté d'expression".
Entre 2014 et 2017, plusieurs journaux, dont El Watan, avaient été privés de publicité en représailles à leur opposition à M. Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 sous la pression de la rue et de l'armée alors dirigée par le général Gaïd Salah.
L'Etat est le plus gros annonceur en Algérie, où la publicité des administrations et entreprises publiques est confiée par la loi exclusivement à l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP).
L'ANEP est décriée pour son rôle d'"instrument politique" qui choisit les supports non pas en fonction de leur audience mais de leur ligne éditoriale.
El Watan a affirmé mardi dans un communiqué que son enquête intitulée "Les détails d'une fortune à l'ombre du général" avait provoqué une "réaction inattendue".
"Certains en +haut lieu+ nous ont reproché d'avoir mis en première page la photo de Gaïd Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l'image" de l'armée, a indiqué le journal, se défendant d'avoir visé l'institution militaire.
Frappés d'interdiction de sortie du territoire algérien, deux des fils de l'ancien homme fort du pays, font l'objet d'une "enquête judiciaire", selon le quotidien.
"Je confirme que le journal a été privé de publicité publique après la publication de cet article", a déclaré à l'AFP le directeur du journal, Tayeb Belghiche.
"C'est comme à l'époque de Saïd et Abdelaziz Bouteflika (l'ex-président déchu et son frère Saïd). Ce sont des pressions et des chantages intolérables", a-t-il dénoncé.
Cette sanction survient dans un climat général de répression à l'encontre de journalistes --dont certains sont en prison, tels Khaled Drareni et Abdelkrim Zeghileche--, de blogueurs et de militants du mouvement populaire antirégime "Hirak".
Plusieurs médias sur internet, comme L'Avant-Garde Algérie, sont actuellement bloqués sur le territoire algérien.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a déploré que "la pression envers les médias se poursuive" et a appelé les autorités à "respecter la liberté d'expression".
Entre 2014 et 2017, plusieurs journaux, dont El Watan, avaient été privés de publicité en représailles à leur opposition à M. Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 sous la pression de la rue et de l'armée alors dirigée par le général Gaïd Salah.
L'Etat est le plus gros annonceur en Algérie, où la publicité des administrations et entreprises publiques est confiée par la loi exclusivement à l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP).
L'ANEP est décriée pour son rôle d'"instrument politique" qui choisit les supports non pas en fonction de leur audience mais de leur ligne éditoriale.
El Watan a affirmé mardi dans un communiqué que son enquête intitulée "Les détails d'une fortune à l'ombre du général" avait provoqué une "réaction inattendue".
"Certains en +haut lieu+ nous ont reproché d'avoir mis en première page la photo de Gaïd Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l'image" de l'armée, a indiqué le journal, se défendant d'avoir visé l'institution militaire.