Deux mois après sa victoire sans majorité absolue aux législatives, elle était contrainte de discuter avec le parti arrivé en deuxième position. Elle a vanté sa relation de travail "confiante" avec le président du SPD, Sigmar Gabriel, qui pourrait avoir l'honneur d'être son vice-chancelier dans le prochain gouvernement.
Lors d'une conférence de presse commune, les deux leaders ont multiplié les traits d'humour et affiché une certaine complicité, se montrant sereins face au dernier écueil: un référendum des militants du SPD début décembre pour approuver ou rejeter cet accord de coalition, dont l'issue est incertaine.
"Je me réjouis que nous soyons parvenus à annoncer que nous introduisons (un salaire minimum) au premier janvier 2015", a déclaré Mme Merkel, tout en rappelant que ce n'était pas une mesure portée par son Union chrétienne-démocrate (CDU), ni par son parti frère bavarois (CSU).
Ce salaire sera fixé à 8,50 euros de l'heure. Mais plusieurs branches disposant d'accords salariaux moins avantageux pourront y échapper jusqu'en 2017. "Je trouve que nous avons trouvé un juste compromis. On a fait les choses de façon à ce que cela représente une chance et non un risque de voir disparaître des emplois", a déclaré la chancelière.
Les sociaux-démocrates avaient fait de l'adoption de cette mesure une condition nécessaire à tout accord de coalition.
Ce salaire minimum serait une première en Allemagne et devrait améliorer le pouvoir d'achat de millions de salariés. Il va dans le sens de certaines demandes adressées à l'Allemagne par ses partenaires de renforcer la dynamique de son marché intérieur pour tirer la croissance mondiale.
Cette annonce pourrait convaincre une partie des militants du SPD, réticents à approuver une alliance avec la droite, de donner leur feu vert au projet de "grande coalition".
Si les quelque 470.000 adhérents du parti votent favorablement, lors du référendum prévu du 6 au 12 décembre, Angela Merkel pourra être réélue chancelière pour un troisième mandat de quatre ans par les députés réunis le 17 décembre au Bundestag.
"Ce contrat de coalition va améliorer" la vie des gens, "renforcer l'Allemagne et l'Europe", a déclaré M. Gabriel, un ancien enseignant de 54 ans, étiqueté à la gauche du parti. "Les membres du SPD vont l'approuver à coup sûr (...) Je connais très bien ma boutique, ne vous faîtes pas de souci".
Après plus d'un mois de tractations, et une dernière séance de plus de 17 heures de négociation jusqu'à l'aube mercredi, les sociaux-démocrates pouvaient se targuer d'avoir aussi obtenu un plan d'amélioration des retraites pour les petits salaires, ainsi que la possibilité d'un départ à 63 ans (au lieu de 67) après 45 ans de cotisation.
L'ensemble des mesures sociales et investissements (notamment dans l'éducation et les infrastructures) prévus dans le projet de "grande coalition" devrait coûter 23 milliards d'euros d'ici 2017, financés sans augmentation de la fiscalité ni remise en cause de l'objectif de réduction de la dette publique, a souligné Mme Merkel.
"Nous avons soigneusement fait nos comptes", a-t-elle assuré, évoquant le travail du "ministre des Finances" Wolfgang Schäuble, qui jouit d'une solide réputation de rigueur en Allemagne et dont les dernières rumeurs annoncent le maintien à son poste.
La CDU/CSU et le SPD ont refusé de dévoiler la composition du futur gouvernement, dans l'attente du référendum interne au SPD. Ce parti obtiendrait six portefeuilles, contre neuf pour les conservateurs.
Le parti social-démocrate a obtenu gain de cause sur une de ses revendications sociétales majeures: la double nationalité pour les enfants d'étrangers nés en Allemagne, même s'il a du renoncer à ouvrir cette possibilité aux personnes nées à l'étranger.
"C'est un signal clair: nous voulons ces jeunes gens. Ils font partie de notre société", a déclaré Mme Merkel. "Nous avons en vérité brisé un tabou", a ajouté M. Gabriel, saluant "le courage" des conservateurs sur ce point.
"Il y a un vainqueur et c'est Mme Merkel. Elle obtient sa grande coalition", a estimé Gero Neugebauer, politologue à l'université libre de Berlin. Selon lui, "le SPD doit s'inquiéter de sa capacité à convaincre ses adhérents que le résultat obtenu est conforme à leurs espoirs", même si le parti "a obtenu plus" de concessions que la CDU/CSU.
Le quotidien conservateur Die Welt voyait une "courte victoire" pour la CDU/CSU. Mais, pour le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung, l'accord scellé "porte une signature, celle du SPD".
Angela Merkel avait déjà dirigé un gouvernement de "grande coalition" lors de son premier mandat (2005-2009).
Lors d'une conférence de presse commune, les deux leaders ont multiplié les traits d'humour et affiché une certaine complicité, se montrant sereins face au dernier écueil: un référendum des militants du SPD début décembre pour approuver ou rejeter cet accord de coalition, dont l'issue est incertaine.
"Je me réjouis que nous soyons parvenus à annoncer que nous introduisons (un salaire minimum) au premier janvier 2015", a déclaré Mme Merkel, tout en rappelant que ce n'était pas une mesure portée par son Union chrétienne-démocrate (CDU), ni par son parti frère bavarois (CSU).
Ce salaire sera fixé à 8,50 euros de l'heure. Mais plusieurs branches disposant d'accords salariaux moins avantageux pourront y échapper jusqu'en 2017. "Je trouve que nous avons trouvé un juste compromis. On a fait les choses de façon à ce que cela représente une chance et non un risque de voir disparaître des emplois", a déclaré la chancelière.
Les sociaux-démocrates avaient fait de l'adoption de cette mesure une condition nécessaire à tout accord de coalition.
Ce salaire minimum serait une première en Allemagne et devrait améliorer le pouvoir d'achat de millions de salariés. Il va dans le sens de certaines demandes adressées à l'Allemagne par ses partenaires de renforcer la dynamique de son marché intérieur pour tirer la croissance mondiale.
Cette annonce pourrait convaincre une partie des militants du SPD, réticents à approuver une alliance avec la droite, de donner leur feu vert au projet de "grande coalition".
Si les quelque 470.000 adhérents du parti votent favorablement, lors du référendum prévu du 6 au 12 décembre, Angela Merkel pourra être réélue chancelière pour un troisième mandat de quatre ans par les députés réunis le 17 décembre au Bundestag.
"Ce contrat de coalition va améliorer" la vie des gens, "renforcer l'Allemagne et l'Europe", a déclaré M. Gabriel, un ancien enseignant de 54 ans, étiqueté à la gauche du parti. "Les membres du SPD vont l'approuver à coup sûr (...) Je connais très bien ma boutique, ne vous faîtes pas de souci".
Après plus d'un mois de tractations, et une dernière séance de plus de 17 heures de négociation jusqu'à l'aube mercredi, les sociaux-démocrates pouvaient se targuer d'avoir aussi obtenu un plan d'amélioration des retraites pour les petits salaires, ainsi que la possibilité d'un départ à 63 ans (au lieu de 67) après 45 ans de cotisation.
L'ensemble des mesures sociales et investissements (notamment dans l'éducation et les infrastructures) prévus dans le projet de "grande coalition" devrait coûter 23 milliards d'euros d'ici 2017, financés sans augmentation de la fiscalité ni remise en cause de l'objectif de réduction de la dette publique, a souligné Mme Merkel.
"Nous avons soigneusement fait nos comptes", a-t-elle assuré, évoquant le travail du "ministre des Finances" Wolfgang Schäuble, qui jouit d'une solide réputation de rigueur en Allemagne et dont les dernières rumeurs annoncent le maintien à son poste.
La CDU/CSU et le SPD ont refusé de dévoiler la composition du futur gouvernement, dans l'attente du référendum interne au SPD. Ce parti obtiendrait six portefeuilles, contre neuf pour les conservateurs.
Le parti social-démocrate a obtenu gain de cause sur une de ses revendications sociétales majeures: la double nationalité pour les enfants d'étrangers nés en Allemagne, même s'il a du renoncer à ouvrir cette possibilité aux personnes nées à l'étranger.
"C'est un signal clair: nous voulons ces jeunes gens. Ils font partie de notre société", a déclaré Mme Merkel. "Nous avons en vérité brisé un tabou", a ajouté M. Gabriel, saluant "le courage" des conservateurs sur ce point.
"Il y a un vainqueur et c'est Mme Merkel. Elle obtient sa grande coalition", a estimé Gero Neugebauer, politologue à l'université libre de Berlin. Selon lui, "le SPD doit s'inquiéter de sa capacité à convaincre ses adhérents que le résultat obtenu est conforme à leurs espoirs", même si le parti "a obtenu plus" de concessions que la CDU/CSU.
Le quotidien conservateur Die Welt voyait une "courte victoire" pour la CDU/CSU. Mais, pour le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung, l'accord scellé "porte une signature, celle du SPD".
Angela Merkel avait déjà dirigé un gouvernement de "grande coalition" lors de son premier mandat (2005-2009).