Lorsqu'il franchit la lourde porte de bois, le visiteur pénètre dans un espace gagné sur la colline: 7.000 m3 de terre ont été évacués et quatre tiges d'acier de 15 mètres de long sont ancrées dans la paroi pour rendre le bâtiment "autoporteur", explique Suzanne Blazy, la conservatrice.
Sitôt passée cette vision du 21ème siècle, l'on replonge dans l'époque Renaissance en traversant la cour principale bordée de deux bâtiments ocre ornés de fenêtres +à meneaux+.
Un escalier à vis du 16ème siècle conduit dans une salle d'honneur où trône une immense cheminée, point de départ d'un "voyage dans le temps" à travers un dédale de salles, de marches, de couloirs, jusqu'à des jardins suspendus, reconstitués à partir de vestiges retrouvés, datant du 17ème siècle.
C'est en 1998 que la Ville et l'Etat se lancent dans ce vaste chantier de rénovation au coeur du Vieux Lyon, inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité.
Ouvert en 1921, le Musée Gadagne --auquel s'est adjoint en 1950 celui des marionnettes-- ne disposait alors que d'une dizaine de salles avec un parcours sans cohérence.
"Le bâtiment principal était en ruine et les deux ensembles à l'arrière n'étaient pas accessibles au public car les planchers étaient défoncés", souligne Anne Lasseur, responsable du service collections.
Des sondages archéologiques des murs, des sols et des plafonds permettent de restituer les décors d'origine, notamment les enduits à la chaux, ocre ou vert et les plafonds "rouge sang de boeuf".
"On a retrouvé les choses +dans leur jus+ car c'était laissé à l'abandon", note Mme Lasseur. Un "gond de porte d'entrée" a ainsi été préservé, de même que le "bâti en bois d'une fenêtre" ou encore "la trace d'une bougie mouchée contre un mur".
Sous la direction de Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, les travaux dont le coût s'élève à 30 millions d'euros, permettent en outre de doubler la surface de l'ensemble, passant à 6.000 m2.
Le parcours du Musée d'Histoire déroule ainsi les grandes étapes de l'évolution de la ville de Lyon, du Moyen-Age à 1970, pour comprendre les enjeux de société et ses atouts économiques, politiques et culturels.
Un des tout premiers métiers à tisser la soie, datant du 17ème siècle, puis le "métier Jacquard", qui a révolutionné le travail de l'artisan +canut+, évoquent l'essor de la soierie lyonnaise. Mais aussi les révoltes ouvrières du 19ème siècle qui l'ont accompagné et la naissance du syndicalisme.
Une autre salle retrace, à travers des plans et des photos, le programme de "restructuration" du centre-ville de Lyon, mis en place vers 1850, avec la démolition de quartiers entiers et la reconstruction de bâtiments dans l'esprit Haussmannien pour "construire une ville plus sécurisée".
Quelque 80.000 pièces, tableaux, sculptures, mobilier, etc, complèteront à tour de rôle l'exposition.
Unique en France, le Musée des marionnettes du monde disposera désormais de neuf salles pour exposer près de 400 marionnettes, renouvelées en totalité tous les deux ans sur un fond de près de 2.000.
Sitôt passée cette vision du 21ème siècle, l'on replonge dans l'époque Renaissance en traversant la cour principale bordée de deux bâtiments ocre ornés de fenêtres +à meneaux+.
Un escalier à vis du 16ème siècle conduit dans une salle d'honneur où trône une immense cheminée, point de départ d'un "voyage dans le temps" à travers un dédale de salles, de marches, de couloirs, jusqu'à des jardins suspendus, reconstitués à partir de vestiges retrouvés, datant du 17ème siècle.
C'est en 1998 que la Ville et l'Etat se lancent dans ce vaste chantier de rénovation au coeur du Vieux Lyon, inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité.
Ouvert en 1921, le Musée Gadagne --auquel s'est adjoint en 1950 celui des marionnettes-- ne disposait alors que d'une dizaine de salles avec un parcours sans cohérence.
"Le bâtiment principal était en ruine et les deux ensembles à l'arrière n'étaient pas accessibles au public car les planchers étaient défoncés", souligne Anne Lasseur, responsable du service collections.
Des sondages archéologiques des murs, des sols et des plafonds permettent de restituer les décors d'origine, notamment les enduits à la chaux, ocre ou vert et les plafonds "rouge sang de boeuf".
"On a retrouvé les choses +dans leur jus+ car c'était laissé à l'abandon", note Mme Lasseur. Un "gond de porte d'entrée" a ainsi été préservé, de même que le "bâti en bois d'une fenêtre" ou encore "la trace d'une bougie mouchée contre un mur".
Sous la direction de Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, les travaux dont le coût s'élève à 30 millions d'euros, permettent en outre de doubler la surface de l'ensemble, passant à 6.000 m2.
Le parcours du Musée d'Histoire déroule ainsi les grandes étapes de l'évolution de la ville de Lyon, du Moyen-Age à 1970, pour comprendre les enjeux de société et ses atouts économiques, politiques et culturels.
Un des tout premiers métiers à tisser la soie, datant du 17ème siècle, puis le "métier Jacquard", qui a révolutionné le travail de l'artisan +canut+, évoquent l'essor de la soierie lyonnaise. Mais aussi les révoltes ouvrières du 19ème siècle qui l'ont accompagné et la naissance du syndicalisme.
Une autre salle retrace, à travers des plans et des photos, le programme de "restructuration" du centre-ville de Lyon, mis en place vers 1850, avec la démolition de quartiers entiers et la reconstruction de bâtiments dans l'esprit Haussmannien pour "construire une ville plus sécurisée".
Quelque 80.000 pièces, tableaux, sculptures, mobilier, etc, complèteront à tour de rôle l'exposition.
Unique en France, le Musée des marionnettes du monde disposera désormais de neuf salles pour exposer près de 400 marionnettes, renouvelées en totalité tous les deux ans sur un fond de près de 2.000.