Ahmed Mansour, arrivé à l'aéroport international de Doha à bord d'un vol qui a atterri à 23h45 heure locale (20h45 GMT), a été accueilli par des dirigeants d'Al-Jazeera et par des membres de sa famille dans le salon VIP de l'aéroport.
S'adressant à la presse en arabe, le journaliste vedette de la chaîne qatarie, comme il l'avait déjà fait avant son départ de Berlin, a attaqué le pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
"Il y a des lobbies qui promeuvent Sissi dans le monde", et "ils ont mis la pression sur le gouvernement allemand", a accusé Ahmed Mansour, qualifiant son arrestation de "politique".
"Dès la première seconde, je savais que j'étais innocent, je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait de mal à personne", a-t-il dit.
M. Mansour, 52 ans, a la double nationalité égyptienne et britannique. Il voyageait avec un passeport britannique lorsqu'il a été interpellé samedi à l'aéroport de Berlin-Tegel alors qu'il s'apprêtait à se rendre à Doha. Il a été remis en liberté lundi.
M. Mansour a accusé Londres d'avoir agi de manière "honteuse" en ne faisant que très peu pour l'assister après son arrestation.
Avant de quitter l'Allemagne, il a lancé des critiques contre Le Caire et contre Berlin. "Je suis navré que (le gouvernement égyptien) ait réussi à utiliser certaines personnes au sein du gouvernement allemand", a-t-il déclaré.
Le journaliste a rappelé que son arrestation était intervenue deux semaines après la visite en Allemagne du président Sissi, qui s'était conclue par la signature d'un contrat énergétique de 8 milliards d'euros avec l'allemand Siemens.
"Je crains que le régime al-Sissi, le régime dictatorial, le régime tyrannique, n'ait peut-être réussi à exporter (...) la dictature en Allemagne", a déclaré le journaliste d'Al-Jazeera, exhortant ses confrères allemands à chercher des explications.
Interrogées par l'AFP, des sources gouvernementales allemandes ont expliqué qu'Ahmed Mansour n'avait pas immédiatement été identifié comme journaliste. Seules des informations supplémentaires fournies par l'Egypte pendant le week-end avaient conduit Berlin à la conclusion qu'une extradition était "totalement exclue".
"Le gouvernement a aussitôt pris des mesures pour qu'à l'avenir de tels cas soient plus rapidement identifiés", ont poursuivi ces sources.
Evoquant à la fois des "aspects juridiques et des craintes politico-diplomatiques", le parquet général de Berlin a libéré lundi M. Mansour, visé depuis 2014 par un mandat d'arrêt international de l'Egypte pour des motifs non précisés de source officielle. Le journaliste a expliqué être poursuivi pour viol, enlèvement et vol, des accusations "absurdes" à ses yeux.
A Berlin, l'embarras vient de ce qu'Interpol avait refusé en octobre dernier d'émettre une "notice rouge" - c'est-à-dire une demande d'arrestation visant le journaliste - au motif que la requête du Caire avait un caractère politique, selon le ministère allemand de l'Intérieur.
L'organisation policière internationale avait informé de cette décision ses Etats membres, dont l'Allemagne, ce qui n'avait pas empêché Berlin de maintenir le nom de M. Mansour sur ses listes de personnes à interpeller, pour des raisons qui restent à éclaircir.
Des sources gouvernementales citées par le site internet du Spiegel ont évoqué, sous le sceau de l'anonymat, une possible erreur commise par des fonctionnaires mal informés.
L'arrestion de M. Mansour et son placement en garde à vue sont intervenus dans une période où les relations entre l'Egypte et le Qatar sont tendues, Le Caire accusant Doha de soutenir le mouvement des Frères musulmans, réprimé et considéré comme une organisation terroriste par le pouvoir du président Sissi.
S'adressant à la presse en arabe, le journaliste vedette de la chaîne qatarie, comme il l'avait déjà fait avant son départ de Berlin, a attaqué le pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
"Il y a des lobbies qui promeuvent Sissi dans le monde", et "ils ont mis la pression sur le gouvernement allemand", a accusé Ahmed Mansour, qualifiant son arrestation de "politique".
"Dès la première seconde, je savais que j'étais innocent, je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait de mal à personne", a-t-il dit.
M. Mansour, 52 ans, a la double nationalité égyptienne et britannique. Il voyageait avec un passeport britannique lorsqu'il a été interpellé samedi à l'aéroport de Berlin-Tegel alors qu'il s'apprêtait à se rendre à Doha. Il a été remis en liberté lundi.
M. Mansour a accusé Londres d'avoir agi de manière "honteuse" en ne faisant que très peu pour l'assister après son arrestation.
Avant de quitter l'Allemagne, il a lancé des critiques contre Le Caire et contre Berlin. "Je suis navré que (le gouvernement égyptien) ait réussi à utiliser certaines personnes au sein du gouvernement allemand", a-t-il déclaré.
Le journaliste a rappelé que son arrestation était intervenue deux semaines après la visite en Allemagne du président Sissi, qui s'était conclue par la signature d'un contrat énergétique de 8 milliards d'euros avec l'allemand Siemens.
"Je crains que le régime al-Sissi, le régime dictatorial, le régime tyrannique, n'ait peut-être réussi à exporter (...) la dictature en Allemagne", a déclaré le journaliste d'Al-Jazeera, exhortant ses confrères allemands à chercher des explications.
Interrogées par l'AFP, des sources gouvernementales allemandes ont expliqué qu'Ahmed Mansour n'avait pas immédiatement été identifié comme journaliste. Seules des informations supplémentaires fournies par l'Egypte pendant le week-end avaient conduit Berlin à la conclusion qu'une extradition était "totalement exclue".
"Le gouvernement a aussitôt pris des mesures pour qu'à l'avenir de tels cas soient plus rapidement identifiés", ont poursuivi ces sources.
Evoquant à la fois des "aspects juridiques et des craintes politico-diplomatiques", le parquet général de Berlin a libéré lundi M. Mansour, visé depuis 2014 par un mandat d'arrêt international de l'Egypte pour des motifs non précisés de source officielle. Le journaliste a expliqué être poursuivi pour viol, enlèvement et vol, des accusations "absurdes" à ses yeux.
A Berlin, l'embarras vient de ce qu'Interpol avait refusé en octobre dernier d'émettre une "notice rouge" - c'est-à-dire une demande d'arrestation visant le journaliste - au motif que la requête du Caire avait un caractère politique, selon le ministère allemand de l'Intérieur.
L'organisation policière internationale avait informé de cette décision ses Etats membres, dont l'Allemagne, ce qui n'avait pas empêché Berlin de maintenir le nom de M. Mansour sur ses listes de personnes à interpeller, pour des raisons qui restent à éclaircir.
Des sources gouvernementales citées par le site internet du Spiegel ont évoqué, sous le sceau de l'anonymat, une possible erreur commise par des fonctionnaires mal informés.
L'arrestion de M. Mansour et son placement en garde à vue sont intervenus dans une période où les relations entre l'Egypte et le Qatar sont tendues, Le Caire accusant Doha de soutenir le mouvement des Frères musulmans, réprimé et considéré comme une organisation terroriste par le pouvoir du président Sissi.