Alors que la tenue samedi d'une réunion internationale sur la Syrie reste incertaine, les violences ne cessent de gagner en intensité sur le terrain avec des centaines de morts quasiment tous les jours ces deux dernières semaines, selon une ONG syrienne.
A Genève, la Commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU a estimé que la situation en Syrie ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles.
Dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d'Al-Ikhbariyé près de Damas ont été tués et "d'autres personnes ont été enlevées par les terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l'agence officielle Sana.
Le ministère de l'Information a dénoncé une "agression odieuse contre la liberté de la presse", en s'en prenant aux sanctions de l'Union européenne visant les radios et télévisions officielles syriennes qu'elle accuse d'inciter à la violence et de "servir d'instrument de propagande au régime".
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d'autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", selon le ministère.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé d'"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début de la révolte populaire en mars 2011 qui s'est militarisée face à la répression et à l'inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et comme ce dernier, ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
Assad veut gagner
L'attaque contre la chaîne intervient au lendemain de combats d'une violence inédite entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l'OSDH.
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l'armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires détruits mardi à Idleb (nord-ouest) et mercredi, des rebelles ont lancé une attaque près d'un aéroport militaire à Alep (nord), selon l'OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l'opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 16 personnes ont péri mercredi dans les violences, selon l'OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l'ONG.
Se targuant du soutien d'une partie de la population, M. Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu'il appelle "groupes terroristes".
Conflit armé "non international"
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d'enquête internationale indépendante fait état de "flagrantes violations des droits de l'homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d'un conflit armé non international" malgré l'augmentation des défections de militaires ainsi que l'apparition d'une "certaine fatigue" au sein des forces du régime.
Le rapport dénonce aussi l'augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l'ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et l'artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
Alors que son plan de sortie de crise pour la Syrie est au point mort, l'émissaire international Kofi Annan poursuit ses efforts pour organiser une réunion internationale samedi à Genève, ses préparatifs butant sur un consensus minimum entre participants.
La Russie et la Chine, des alliées du régime Assad, ont dit être en faveur de cette réunion, mais Moscou a demandé que l'Iran, proche aussi du clan Assad mais bête noire des Occidentaux, y soit également présente. Washington a exprimé ses "réserves".
Les divisions persistent entre Occidentaux et Russes sur le sort à réserver à M. Assad, dont la famille dirige le pays d'une main de fer depuis 40 ans.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant récemment contre Damas qui a abattu l'un de ses avions de combat, a affirmé qu'elle n'avait pas l'intention d'attaquer son voisin tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".
A Genève, la Commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU a estimé que la situation en Syrie ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles.
Dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d'Al-Ikhbariyé près de Damas ont été tués et "d'autres personnes ont été enlevées par les terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l'agence officielle Sana.
Le ministère de l'Information a dénoncé une "agression odieuse contre la liberté de la presse", en s'en prenant aux sanctions de l'Union européenne visant les radios et télévisions officielles syriennes qu'elle accuse d'inciter à la violence et de "servir d'instrument de propagande au régime".
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d'autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", selon le ministère.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé d'"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début de la révolte populaire en mars 2011 qui s'est militarisée face à la répression et à l'inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et comme ce dernier, ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
Assad veut gagner
L'attaque contre la chaîne intervient au lendemain de combats d'une violence inédite entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l'OSDH.
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l'armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires détruits mardi à Idleb (nord-ouest) et mercredi, des rebelles ont lancé une attaque près d'un aéroport militaire à Alep (nord), selon l'OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l'opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 16 personnes ont péri mercredi dans les violences, selon l'OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l'ONG.
Se targuant du soutien d'une partie de la population, M. Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu'il appelle "groupes terroristes".
Conflit armé "non international"
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d'enquête internationale indépendante fait état de "flagrantes violations des droits de l'homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d'un conflit armé non international" malgré l'augmentation des défections de militaires ainsi que l'apparition d'une "certaine fatigue" au sein des forces du régime.
Le rapport dénonce aussi l'augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l'ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et l'artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
Alors que son plan de sortie de crise pour la Syrie est au point mort, l'émissaire international Kofi Annan poursuit ses efforts pour organiser une réunion internationale samedi à Genève, ses préparatifs butant sur un consensus minimum entre participants.
La Russie et la Chine, des alliées du régime Assad, ont dit être en faveur de cette réunion, mais Moscou a demandé que l'Iran, proche aussi du clan Assad mais bête noire des Occidentaux, y soit également présente. Washington a exprimé ses "réserves".
Les divisions persistent entre Occidentaux et Russes sur le sort à réserver à M. Assad, dont la famille dirige le pays d'une main de fer depuis 40 ans.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant récemment contre Damas qui a abattu l'un de ses avions de combat, a affirmé qu'elle n'avait pas l'intention d'attaquer son voisin tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".