La vente illégale par internet d'espèces fauniques protégées est "en plein essor" depuis trois ans, s'inquiète Ofir Drori, directeur de The Last Great Ape Organization (Laga-Cameroun), une organisation de protection des animaux.
L'annonce pour +Kiki+ précise qu'il "vient avec des documents de santé vétérinaire, d'immatriculation, de son permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) et un an de garantie sanitaire".
"Je suis situé à Kilum, région de la forêt, au Cameroun. Je suis incapable de donner à Kiki tous les soins et la bonne maison qu'il mérite", conclut le vendeur.
Selon les chiffres de Laga-Cameroun, qui essaie d'infiltrer les réseaux de ventes et de mener des enquêtes conjointes avec la police, au moins huit groupes de "cyber-fraudeurs" ont été identifiés et partiellement démantelés entre 2007 et 2009.
"Au départ, nous pensions que ces vendeurs" détectés sur internet étaient de simples "escrocs", qui extorquent de l'argent à des clients sans livrer le produit annoncé, explique M. Drori.
Si certains d'entre eux promettent un animal sans le fournir, beaucoup sont de trafiquants qui vendent réellement des espèces protégées.
Parmi les dernières arrestations, figure celle, en février, d'un Camerounais de 27 ans qui avait réalisé en deux ans 22 transactions différentes avec l'étranger pour vendre en particulier des crânes de primates.
C'est le suivi de ses échanges sur internet qui a permis de le localiser. Il a été arrêté grâce à un travail commun mené par Laga et les autorités camerounaises et avec la collaboration des Etats-Unis. Il risque jusqu'à 20 ans d'emprisonnement ferme.
Pour rassurer ses clients, ce cyber-trafiquant utilisait un faux permis de vente -certaines espèces protégées étant commercialisables selon des quotas fixés par chaque pays- avec une fausse signature du ministre en charge de la faune.
En 2008, un autre trafiquant a été arrêté alors qu'il tentait de vendre des tortues par internet à un importateur malaisien avec l'aide d'un complice camerounais basé en Chine.
Pour entrer en contact avec leurs clients, les trafiquants passent généralement des annonces de vente sur des sites spécialisés.
Etats-Unis, Malaisie, Belgique, Pays-Bas, Afrique du Sud sont les pays où les cyber-trafiquants trouvent facilement des clients, souvent surtout demandeurs de primates comme les gorilles ou les chimpanzés.
L'activité rapporte gros: un bébé chimpanzé -une espèce non commercialisable selon la loi- vendu localement 75 euros peut voir son prix à l'étranger multiplié par 100 voire 200.
Internet "a un potentiel qui peut faciliter la connexion entre les acheteurs basés à l'étranger et les trafiquants locaux", souligne M. Drori. "L'une des choses qui avait permis jusqu'à présent d'éviter le massacre des animaux c'était l'absence de cette connexion", s'inquiète-t-il.
Les trafiquants jouissent également "de complicités" dans "les administrations publiques, les banques, les aéroports et à la police", confie sous anonymat un spécialiste de la criminalité faunique.
"Pour que la lutte avance, les autorités doivent s'impliquer", dit-il.
L'annonce pour +Kiki+ précise qu'il "vient avec des documents de santé vétérinaire, d'immatriculation, de son permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) et un an de garantie sanitaire".
"Je suis situé à Kilum, région de la forêt, au Cameroun. Je suis incapable de donner à Kiki tous les soins et la bonne maison qu'il mérite", conclut le vendeur.
Selon les chiffres de Laga-Cameroun, qui essaie d'infiltrer les réseaux de ventes et de mener des enquêtes conjointes avec la police, au moins huit groupes de "cyber-fraudeurs" ont été identifiés et partiellement démantelés entre 2007 et 2009.
"Au départ, nous pensions que ces vendeurs" détectés sur internet étaient de simples "escrocs", qui extorquent de l'argent à des clients sans livrer le produit annoncé, explique M. Drori.
Si certains d'entre eux promettent un animal sans le fournir, beaucoup sont de trafiquants qui vendent réellement des espèces protégées.
Parmi les dernières arrestations, figure celle, en février, d'un Camerounais de 27 ans qui avait réalisé en deux ans 22 transactions différentes avec l'étranger pour vendre en particulier des crânes de primates.
C'est le suivi de ses échanges sur internet qui a permis de le localiser. Il a été arrêté grâce à un travail commun mené par Laga et les autorités camerounaises et avec la collaboration des Etats-Unis. Il risque jusqu'à 20 ans d'emprisonnement ferme.
Pour rassurer ses clients, ce cyber-trafiquant utilisait un faux permis de vente -certaines espèces protégées étant commercialisables selon des quotas fixés par chaque pays- avec une fausse signature du ministre en charge de la faune.
En 2008, un autre trafiquant a été arrêté alors qu'il tentait de vendre des tortues par internet à un importateur malaisien avec l'aide d'un complice camerounais basé en Chine.
Pour entrer en contact avec leurs clients, les trafiquants passent généralement des annonces de vente sur des sites spécialisés.
Etats-Unis, Malaisie, Belgique, Pays-Bas, Afrique du Sud sont les pays où les cyber-trafiquants trouvent facilement des clients, souvent surtout demandeurs de primates comme les gorilles ou les chimpanzés.
L'activité rapporte gros: un bébé chimpanzé -une espèce non commercialisable selon la loi- vendu localement 75 euros peut voir son prix à l'étranger multiplié par 100 voire 200.
Internet "a un potentiel qui peut faciliter la connexion entre les acheteurs basés à l'étranger et les trafiquants locaux", souligne M. Drori. "L'une des choses qui avait permis jusqu'à présent d'éviter le massacre des animaux c'était l'absence de cette connexion", s'inquiète-t-il.
Les trafiquants jouissent également "de complicités" dans "les administrations publiques, les banques, les aéroports et à la police", confie sous anonymat un spécialiste de la criminalité faunique.
"Pour que la lutte avance, les autorités doivent s'impliquer", dit-il.