"Gardez votre ville propre", peut-on lire sur les poubelles qui jalonnent la petite plage des Oudayas. Il y a pourtant plus de déchets par terre que dans les sacs plastique disposés par la municipalité.
"Malheureusement, les gens ne réalisent pas l'importance de garder les plages propres", se désole Saïd. Venu avec trois amis pour se prélasser au soleil, le petit groupe a vite déchanté.
La plage des Oudayas, à deux pas de la vieille ville de Rabat, au pied d'une superbe forteresse médiévale, ne fait pas figure d'exception. Chaque été, la presse marocaine publie des reportages révoltés sur l'état de différentes plages de l'Atlantique et de la Méditerranée.
Sur la page Facebook du collectif "Save Casablanca" ("Sauver Casablanca"), des internautes s'indignent déjà de la saleté d'une des plages de la capitale économique.
"Les gens sont +dégueus+", s'indigne un post, "il n'y a pas de police de l'environnement", regrette un autre. "Faudrait plus de poubelles et les vider tous les matins", suggère un troisième.
De retour d'une promenade sur les bords d'un lac de barrage proche de Rabat, l'ambassadeur britannique au Maroc a lui aussi exprimé son découragement: "l'endroit a été ruiné par les déchets en plastique, les restes de sandwichs, les bouteilles et des ordures (....). C'était franchement dégoûtant. Le Maroc mérite mieux que ça!", a dit Thomas Reilly sur son compte Twitter.
Aux Oudayas, "les agents de collectes nettoient la plage de fond en comble dès le matin, mais le soir, les baigneurs la laissent encore plus sale", assure un responsable municipal.
"Il faudrait peut-être utiliser des mégaphones pour sensibiliser les gens et embarrasser les pollueurs", dit-il.
La "situation n'est guère meilleure une fois sous l'eau", fait remarquer Hassan. Ce jeune de 25 ans, croisé près de la plage des Oudayas, pointe lui aussi un "manque d'éducation à l'hygiène".
Depuis 2001, les autorités marocaines ont pourtant lancé nombre d'initiatives pour assurer la propreté des plages dans un pays de près de 35 millions d'habitants qui table beaucoup sur les revenus du tourisme estival.
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement organise chaque année une opération "plages propres", des spots de sensibilisation sont diffusés à la télévision, les contrôle de qualité de l'eau ont été développés.
Deux ans après l'introduction d'une loi bannissant les sacs plastique, dont le bilan a été jugé mitigé, les autorités veulent relancer la lutte contre cette source majeure de pollution, au coeur des préoccupations environnementales actuelles à l'échelle mondiale.
Selon le secrétariat d'Etat chargé de l'Environnement, l'analyse de 165 plages a montré cette année que 97% des eaux étaient "conformes aux normes de qualité microbiologique" en début d'été -contre 72% en 2002.
Mais seules 21 des 40 plages qui ont candidaté cette année au label international "Pavillon bleu" ont été jugées conformes aux critères requis -qualité de l'eau, aménagement et gestion, sécurité, information et éducation.
Pour encourager les gestes citoyens, les ambassades des pays scandinaves ont organisé début juin une opération de nettoyage collectif sur la plage des Oudayas. Début juillet, une association locale a invité des plongeurs bénévoles à curer les fonds de la marina de Salé, port de plaisance situé sur le fleuve Bouregreg, en face des Oudayas.
"On assiste ces dernières années à une hausse de la pollution des eaux en raison d'un manque de sensibilisation", déplore Mohamed el Machkour dit "Hamouda", 45 ans, président de l'association sportive "Al Marjane".
"Nous ne prétendons pas au nettoyage intégral des eaux de la mer et du fleuve, mais nous voulons faire passer un message sur l'importance de la protection de l'environnement, surtout pour les jeunes et les enfants", souligne un membre de cette association basée à Salé.
Après deux heures sous l'eau, les plongeurs remontent en brandissant des détritus en tout genre, barres de fer, bouteilles en plastique, déchets domestiques...
"Nous avons participé à nettoyer un peu les eaux, espérons que les gens vont comprendre l'importance de garder les plages propres", dit Alaeddine, un plongeur de 22 ans.
"Malheureusement, les gens ne réalisent pas l'importance de garder les plages propres", se désole Saïd. Venu avec trois amis pour se prélasser au soleil, le petit groupe a vite déchanté.
La plage des Oudayas, à deux pas de la vieille ville de Rabat, au pied d'une superbe forteresse médiévale, ne fait pas figure d'exception. Chaque été, la presse marocaine publie des reportages révoltés sur l'état de différentes plages de l'Atlantique et de la Méditerranée.
Sur la page Facebook du collectif "Save Casablanca" ("Sauver Casablanca"), des internautes s'indignent déjà de la saleté d'une des plages de la capitale économique.
"Les gens sont +dégueus+", s'indigne un post, "il n'y a pas de police de l'environnement", regrette un autre. "Faudrait plus de poubelles et les vider tous les matins", suggère un troisième.
De retour d'une promenade sur les bords d'un lac de barrage proche de Rabat, l'ambassadeur britannique au Maroc a lui aussi exprimé son découragement: "l'endroit a été ruiné par les déchets en plastique, les restes de sandwichs, les bouteilles et des ordures (....). C'était franchement dégoûtant. Le Maroc mérite mieux que ça!", a dit Thomas Reilly sur son compte Twitter.
Aux Oudayas, "les agents de collectes nettoient la plage de fond en comble dès le matin, mais le soir, les baigneurs la laissent encore plus sale", assure un responsable municipal.
"Il faudrait peut-être utiliser des mégaphones pour sensibiliser les gens et embarrasser les pollueurs", dit-il.
La "situation n'est guère meilleure une fois sous l'eau", fait remarquer Hassan. Ce jeune de 25 ans, croisé près de la plage des Oudayas, pointe lui aussi un "manque d'éducation à l'hygiène".
Depuis 2001, les autorités marocaines ont pourtant lancé nombre d'initiatives pour assurer la propreté des plages dans un pays de près de 35 millions d'habitants qui table beaucoup sur les revenus du tourisme estival.
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement organise chaque année une opération "plages propres", des spots de sensibilisation sont diffusés à la télévision, les contrôle de qualité de l'eau ont été développés.
Deux ans après l'introduction d'une loi bannissant les sacs plastique, dont le bilan a été jugé mitigé, les autorités veulent relancer la lutte contre cette source majeure de pollution, au coeur des préoccupations environnementales actuelles à l'échelle mondiale.
Selon le secrétariat d'Etat chargé de l'Environnement, l'analyse de 165 plages a montré cette année que 97% des eaux étaient "conformes aux normes de qualité microbiologique" en début d'été -contre 72% en 2002.
Mais seules 21 des 40 plages qui ont candidaté cette année au label international "Pavillon bleu" ont été jugées conformes aux critères requis -qualité de l'eau, aménagement et gestion, sécurité, information et éducation.
Pour encourager les gestes citoyens, les ambassades des pays scandinaves ont organisé début juin une opération de nettoyage collectif sur la plage des Oudayas. Début juillet, une association locale a invité des plongeurs bénévoles à curer les fonds de la marina de Salé, port de plaisance situé sur le fleuve Bouregreg, en face des Oudayas.
"On assiste ces dernières années à une hausse de la pollution des eaux en raison d'un manque de sensibilisation", déplore Mohamed el Machkour dit "Hamouda", 45 ans, président de l'association sportive "Al Marjane".
"Nous ne prétendons pas au nettoyage intégral des eaux de la mer et du fleuve, mais nous voulons faire passer un message sur l'importance de la protection de l'environnement, surtout pour les jeunes et les enfants", souligne un membre de cette association basée à Salé.
Après deux heures sous l'eau, les plongeurs remontent en brandissant des détritus en tout genre, barres de fer, bouteilles en plastique, déchets domestiques...
"Nous avons participé à nettoyer un peu les eaux, espérons que les gens vont comprendre l'importance de garder les plages propres", dit Alaeddine, un plongeur de 22 ans.