Aung San Suu Kyi
"Mme Suu a dit qu'elle avait l'intention de participer aux élections", a indiqué Nyan Win, confirmant ainsi des déclarations faites vendredi par la lauréate du prix Nobel de la paix.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND) avait décidé vendredi de revenir dans la légalité et de présenter des candidats dans 48 élections partielles, un an et demi après sa dissolution suite à l'annonce du boycott du scrutin de novembre 2010.
La dissidente, véritable icône de la lutte pour la démocratie dans son pays et dans le monde, avait alors appelé ses camarades à disputer les sièges dans "toutes les circonscriptions".
"Si je pense que je dois participer aux élections, je le ferai", avait-elle déclaré. "Certaines personnes s'inquiètent du fait que participer pourrait faire du tort à ma dignité. Franchement, si vous faites de la politique, vous ne devez pas penser à votre dignité".
Suu Kyi, qui a fait toute sa carrière politique sous la bannière de la LND, s'est lancée en 1988 lors d'un discours prononcé à Rangoun, avant de fonder la LND.
Mais elle ne s'est jamais présentée elle même dans une élection.
Elle était déjà en résidence surveillée en 1990, lorsque le parti avait remporté haut-la-main le scrutin sans jamais être autorisé à exercer le pouvoir. Et elle était toujours privée de liberté lors des élections de l'an passé, qu'elle et ses compagnons de route avaient boycottées.
Depuis, le paysage politique s'est transformé. La junte a cédé la place à un régime dit "civil", certes contrôlé par l'armée mais à la tête duquel le président Thein Sein a multiplié les réformes, espérant sortir de l'isolement international qui épuise le pays.
Le président a salué ce week-end le retour de Suu Kyi dans l'échiquier politique national.
"Nous travaillerons ensemble pour le développement futur de notre pays, et l'intérêt du peuple, c'est ce que j'ai dit à Aung San Suu Kyi", a-t-il déclaré selon l'hebdomadaire anglophone Myanmar Times, en précisant que les dates des partielles n'avaient pas encore été fixées.
Le weekend a été fructueux pour le régime birman, qui souhaitait rompre son isolement international et a pu constater que les réformes commençaient à porter leurs fruits.
Vendredi, le président américain Barack Obama a indiqué que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton se rendrait en Birmanie le 1er décembre, pour la première visite d'un chef de la diplomatie américaine en 50 ans. Il a précisé s'y être engagé après avoir parlé au téléphone avec l'opposante elle même.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé le lendemain qu'il se rendrait "le plus tôt possible" en Birmanie, exhortant le pays à poursuivre les réformes "sans attendre".
Lors d'un sommet asiatique, Naypyidaw a enfin obtenu la présidence tournante en 2014 de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean). Des responsabilités qui va lui permettre d'organiser les sommets annuels du bloc régional et d'inviter notamment le président américain.
Les experts soulignent cependant que l'étape ultime, la levée des sanctions occidentales contre le régime, n'est pas encore d'actualité et passera par la libération des centaines de prisonniers politiques encore sous les verrous dans le pays.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND) avait décidé vendredi de revenir dans la légalité et de présenter des candidats dans 48 élections partielles, un an et demi après sa dissolution suite à l'annonce du boycott du scrutin de novembre 2010.
La dissidente, véritable icône de la lutte pour la démocratie dans son pays et dans le monde, avait alors appelé ses camarades à disputer les sièges dans "toutes les circonscriptions".
"Si je pense que je dois participer aux élections, je le ferai", avait-elle déclaré. "Certaines personnes s'inquiètent du fait que participer pourrait faire du tort à ma dignité. Franchement, si vous faites de la politique, vous ne devez pas penser à votre dignité".
Suu Kyi, qui a fait toute sa carrière politique sous la bannière de la LND, s'est lancée en 1988 lors d'un discours prononcé à Rangoun, avant de fonder la LND.
Mais elle ne s'est jamais présentée elle même dans une élection.
Elle était déjà en résidence surveillée en 1990, lorsque le parti avait remporté haut-la-main le scrutin sans jamais être autorisé à exercer le pouvoir. Et elle était toujours privée de liberté lors des élections de l'an passé, qu'elle et ses compagnons de route avaient boycottées.
Depuis, le paysage politique s'est transformé. La junte a cédé la place à un régime dit "civil", certes contrôlé par l'armée mais à la tête duquel le président Thein Sein a multiplié les réformes, espérant sortir de l'isolement international qui épuise le pays.
Le président a salué ce week-end le retour de Suu Kyi dans l'échiquier politique national.
"Nous travaillerons ensemble pour le développement futur de notre pays, et l'intérêt du peuple, c'est ce que j'ai dit à Aung San Suu Kyi", a-t-il déclaré selon l'hebdomadaire anglophone Myanmar Times, en précisant que les dates des partielles n'avaient pas encore été fixées.
Le weekend a été fructueux pour le régime birman, qui souhaitait rompre son isolement international et a pu constater que les réformes commençaient à porter leurs fruits.
Vendredi, le président américain Barack Obama a indiqué que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton se rendrait en Birmanie le 1er décembre, pour la première visite d'un chef de la diplomatie américaine en 50 ans. Il a précisé s'y être engagé après avoir parlé au téléphone avec l'opposante elle même.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé le lendemain qu'il se rendrait "le plus tôt possible" en Birmanie, exhortant le pays à poursuivre les réformes "sans attendre".
Lors d'un sommet asiatique, Naypyidaw a enfin obtenu la présidence tournante en 2014 de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean). Des responsabilités qui va lui permettre d'organiser les sommets annuels du bloc régional et d'inviter notamment le président américain.
Les experts soulignent cependant que l'étape ultime, la levée des sanctions occidentales contre le régime, n'est pas encore d'actualité et passera par la libération des centaines de prisonniers politiques encore sous les verrous dans le pays.