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Superbe, forcément superbe.
Avec son fourreau couleur pourpre, qui épouse sa longue et filiforme silhouette ; avec ses cheveux blonds sagement tirés sur un chignon que barre une longue aiguille noire ; avec ses yeux clairs qui portent comme le reflet du ciel, on ne voit qu'elle, dans le salon huppé d'un grand hôtel parisien, même si Baz Luhrmann, son réalisateur, et Hugh Jackman, son partenaire, sont à ses côtés. Mais, c'est à elle, évidemment, qu'on a envie de poser toutes les questions sur "Australia"...
Le film raconte l'histoire d'une femme qui quitte son pays, l'Angleterre, qui arrive en Australie et s'attache à cette terre, pour n'en plus repartir. C'est un peu le contraire de votre propre itinéraire : vous êtes australienne, vous avez quitté l'Australie, et vous êtes partie vous installer aux Etats-Unis. "Australia", est-ce pour vous comme un retour vers la terre natale ?
Je suis tellement australienne que j'ai l'impression de n'avoir jamais vraiment quitté l'Australie. Et naturellement je suis particulièrement fière d'avoir fait partie de ce film, d'avoir travaillé en Australie, avec un réalisateur australien et avec une équipe australienne, de faire partie du cinéma australien. Mais en même temps, ce film raconte des éléments universels, à travers l'idée que votre pays est là où sont ceux que vous aimez. J'ai voyagé partout dans le monde, je suis bien partout quand je suis avec ceux que j'aime. J'appartiens au monde.
Il y a, dans le film, des scènes où vous vous moquez de vous-même. Quelle place tient pour vous l'auto-dérision ?
J'adore ça. C'est quelque chose que je prend un immense plaisir faire, à la condition que je sois dans de bonnes mains, comme c'était le cas avec Baz Luhrmann. Avec un réalisateur médiocre, je ne m'y risquerais pas : je ne serais pas en sécurité.
Vous venez d'avoir une petite fille. Est-ce que cela a changé, ou va changer, votre rapport avec votre carrière ?
J'avais déjà auparavant deux enfants, que j'avais adoptés lorsque j'étais mariée avec Tom Cruise. Celui-ci est mon premier enfant propre, mais ce n'est pas mon premier enfant. Et bien sûr, c'est important pour moi, pour ma famille. Mais j'ai poursuivi ma carrière déjà, dans les années passées, en m'occupant de mes enfants.
Ceci dit, mon rythme de vie a changé, et surtout ma façon de prendre les choses. Quand j'avais 20 ans, je rêvais de changer le monde ; maintenant, je voudrais montrer, et en particulier à mes enfants, à travers des films comme celui-là, que les choses sont belles.
Vous avez déjà tourné avec Baz Luhrmann, dans "Moulin Rouge". Pourquoi cette fidélité à ce metteur en scène ?
C'est un véritable honneur, pour moi, de faire partie de la vision de Baz, et de l'équipe qu'il a réunie pour la traduire. C'est quelqu'un d'infiniment courageux, qui dit tout haut quelle est sa passion, et que rien n'arrête jamais quand il veut faire un film comme il le conçoit, surtout quand c'est un film délicat comme celui-là, avec un si gros budget.
Il lui serait tellement facile de faire des choses faciles, convenues, et de répondre à toutes les sollicitations dont il est l'objet : moi-même, dans le milieu du cinéma, on me donne constamment des sujets en me demandant de les lui faire passer. Lui, il fait ce qu'il a envie de faire, comme un artiste pour qui seule compte la création. On a besoin de gens comme lui dans le monde.
Cette femme que vous incarnez, Sarah, vous la comprenez ?
Elle est fascinante, et elle a quelque chose d'universel : le voyage qu'elle entreprend, et c'est ce que raconte le film, c'est un voyage en elle-même en quelque sorte. Elle change, elle découvre, elle apprend. Elle se débarrasse de toutes les barrières qu'elles s'étaient construites pour se protéger. Elle va devenir la femme qu'elle est, et découvrir l'amour : pour un enfant, pour un homme, pour une terre.
Qui ne s'y reconnaîtrait ?
"AUSTRALIA"
un film de Baz Luhrmann, avec Nicole Kidman et Hugh Jackman; Australie, 2h35 (sortie mercredi 24 décembre).
Avec son fourreau couleur pourpre, qui épouse sa longue et filiforme silhouette ; avec ses cheveux blonds sagement tirés sur un chignon que barre une longue aiguille noire ; avec ses yeux clairs qui portent comme le reflet du ciel, on ne voit qu'elle, dans le salon huppé d'un grand hôtel parisien, même si Baz Luhrmann, son réalisateur, et Hugh Jackman, son partenaire, sont à ses côtés. Mais, c'est à elle, évidemment, qu'on a envie de poser toutes les questions sur "Australia"...
Le film raconte l'histoire d'une femme qui quitte son pays, l'Angleterre, qui arrive en Australie et s'attache à cette terre, pour n'en plus repartir. C'est un peu le contraire de votre propre itinéraire : vous êtes australienne, vous avez quitté l'Australie, et vous êtes partie vous installer aux Etats-Unis. "Australia", est-ce pour vous comme un retour vers la terre natale ?
Je suis tellement australienne que j'ai l'impression de n'avoir jamais vraiment quitté l'Australie. Et naturellement je suis particulièrement fière d'avoir fait partie de ce film, d'avoir travaillé en Australie, avec un réalisateur australien et avec une équipe australienne, de faire partie du cinéma australien. Mais en même temps, ce film raconte des éléments universels, à travers l'idée que votre pays est là où sont ceux que vous aimez. J'ai voyagé partout dans le monde, je suis bien partout quand je suis avec ceux que j'aime. J'appartiens au monde.
Il y a, dans le film, des scènes où vous vous moquez de vous-même. Quelle place tient pour vous l'auto-dérision ?
J'adore ça. C'est quelque chose que je prend un immense plaisir faire, à la condition que je sois dans de bonnes mains, comme c'était le cas avec Baz Luhrmann. Avec un réalisateur médiocre, je ne m'y risquerais pas : je ne serais pas en sécurité.
Vous venez d'avoir une petite fille. Est-ce que cela a changé, ou va changer, votre rapport avec votre carrière ?
J'avais déjà auparavant deux enfants, que j'avais adoptés lorsque j'étais mariée avec Tom Cruise. Celui-ci est mon premier enfant propre, mais ce n'est pas mon premier enfant. Et bien sûr, c'est important pour moi, pour ma famille. Mais j'ai poursuivi ma carrière déjà, dans les années passées, en m'occupant de mes enfants.
Ceci dit, mon rythme de vie a changé, et surtout ma façon de prendre les choses. Quand j'avais 20 ans, je rêvais de changer le monde ; maintenant, je voudrais montrer, et en particulier à mes enfants, à travers des films comme celui-là, que les choses sont belles.
Vous avez déjà tourné avec Baz Luhrmann, dans "Moulin Rouge". Pourquoi cette fidélité à ce metteur en scène ?
C'est un véritable honneur, pour moi, de faire partie de la vision de Baz, et de l'équipe qu'il a réunie pour la traduire. C'est quelqu'un d'infiniment courageux, qui dit tout haut quelle est sa passion, et que rien n'arrête jamais quand il veut faire un film comme il le conçoit, surtout quand c'est un film délicat comme celui-là, avec un si gros budget.
Il lui serait tellement facile de faire des choses faciles, convenues, et de répondre à toutes les sollicitations dont il est l'objet : moi-même, dans le milieu du cinéma, on me donne constamment des sujets en me demandant de les lui faire passer. Lui, il fait ce qu'il a envie de faire, comme un artiste pour qui seule compte la création. On a besoin de gens comme lui dans le monde.
Cette femme que vous incarnez, Sarah, vous la comprenez ?
Elle est fascinante, et elle a quelque chose d'universel : le voyage qu'elle entreprend, et c'est ce que raconte le film, c'est un voyage en elle-même en quelque sorte. Elle change, elle découvre, elle apprend. Elle se débarrasse de toutes les barrières qu'elles s'étaient construites pour se protéger. Elle va devenir la femme qu'elle est, et découvrir l'amour : pour un enfant, pour un homme, pour une terre.
Qui ne s'y reconnaîtrait ?
"AUSTRALIA"
un film de Baz Luhrmann, avec Nicole Kidman et Hugh Jackman; Australie, 2h35 (sortie mercredi 24 décembre).
