Un an après une visite du président François Hollande qui avait permis de solder certains comptes mémoriels, c'est au tour du Premier ministre de faire le déplacement pour deux jours avec un programme presque exclusivement économique.
La première réunion du "comité inter-gouvernemental de haut-niveau", une structure destinée à faire avancer les dossiers bilatéraux, a servi de prétexte à la venue de M. Ayrault et de neuf ministres. Des accords de coopération ont été signés lundi matin dans divers domaines - éducation, intérieur, recherche, francophonie, médias.
"Satisfait" du résultat de ce premier comité inter-gouvernemental entre les deux pays, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a estimé que France et Algérie étaient "de bons voisins et (avaient) fait leur travail".
M. Ayrault devait s'entretenir lundi après-midi avec le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika.
Devant 400 chefs d'entreprises français et algériens réunis pour un Forum économique, M. Ayrault avait auparavant souligné que le partenariat économique entre Alger et Paris était "ancien, solide et prometteur". La France peut ainsi se targuer de demeurer le premier investisseur dans son ex-colonie et d'être son quatrième client, essentiellement en hydrocarbures.
Mais la concurrence d'autres pays, comme l'Espagne, l'Italie ou la Chine, se fait de plus en plus vive. La Chine est même devenue sur les neuf premiers mois de l'année le premier fournisseur de l'Algérie, passant devant la France.
La part de marché française en Algérie, estimée à 12,8% des importations globales en 2012, est en effet passée à 11,37% pour les neuf premiers mois de 2013, contre 11,98% pour la Chine, selon les chiffres des Douanes algériennes.
"Il y a un effritement depuis dix ans" des échanges économiques entre les deux pays, admet un conseiller de Jean-Marc Ayrault.
"La Chine est plus agressive et produit des produits moins chers", abonde un conseiller ministériel algérien. Pour lui, la France a en particulier perdu du terrain dans les années 1990. "Il y a eu une diabolisation de l'Algérie à cause du terrorisme, les entreprises françaises se sont un peu retirées et d'autres pays se sont engouffrés dans la brèche", explique-t-il.
La montée en puissance de la Chine est "structurelle dans toute l'Afrique", souligne un ministre français, ajoutant que la France pâtit de "sa perte de compétitivité". "C'est un travail de longue haleine pour reconquérir des parts de marché" reconnait-il.
M. Ayrault, qui était la semaine dernière en Chine pour vanter le "made in France", compte désormais sur des relations "apaisées" avec l'Algérie pour ne pas décrocher. Il a aussi vanté la politique menée par son gouvernement qui permet, selon lui, une "montée en gamme de son économie et d'accroître la compétitivité de ses entreprises".
Ce retour en force doit s'opérer, selon lui, via de grands groupes comme Bouygues, Air Liquide, Lafarge, Renault -- qui va produire l'an prochain des voitures en Algérie--, Sanofi --qui ouvre une usine à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger--, ou encore Alstom, constructeur du tramway d'Oran.
M. Ayrault doit d'ailleurs se rendre mardi dans la grande ville de l'ouest algérien pour voir ce tram. Il devrait aussi visiter l'usine Renault en cours de construction, qui doit produire dans un premier temps 25.000 véhicules de tourisme par an destinées exclusivement au marché africain.
"Ces grands projets constituent des réussites tangibles et visibles", a salué M. Ayrault, pour qui "ils sont un encouragement aux petites et moyennes entreprises" françaises.
"Après une période d'effacement, les PME sont en effet de retour", s'est réjoui le Premier ministre français lors du Forum économique d'Alger. Quelque 30% d'entre elles avaient quitté l'Algérie entre 2005 et 2011, a indiqué à ce forum la ministre française du Commerce extérieure Nicole Bricq.
Durant la visite de M. Ayrault, une douzaine de contrats au total seront signés, notamment sur la formation, la recherche et l'industrie.
La première réunion du "comité inter-gouvernemental de haut-niveau", une structure destinée à faire avancer les dossiers bilatéraux, a servi de prétexte à la venue de M. Ayrault et de neuf ministres. Des accords de coopération ont été signés lundi matin dans divers domaines - éducation, intérieur, recherche, francophonie, médias.
"Satisfait" du résultat de ce premier comité inter-gouvernemental entre les deux pays, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a estimé que France et Algérie étaient "de bons voisins et (avaient) fait leur travail".
M. Ayrault devait s'entretenir lundi après-midi avec le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika.
Devant 400 chefs d'entreprises français et algériens réunis pour un Forum économique, M. Ayrault avait auparavant souligné que le partenariat économique entre Alger et Paris était "ancien, solide et prometteur". La France peut ainsi se targuer de demeurer le premier investisseur dans son ex-colonie et d'être son quatrième client, essentiellement en hydrocarbures.
Mais la concurrence d'autres pays, comme l'Espagne, l'Italie ou la Chine, se fait de plus en plus vive. La Chine est même devenue sur les neuf premiers mois de l'année le premier fournisseur de l'Algérie, passant devant la France.
La part de marché française en Algérie, estimée à 12,8% des importations globales en 2012, est en effet passée à 11,37% pour les neuf premiers mois de 2013, contre 11,98% pour la Chine, selon les chiffres des Douanes algériennes.
"Il y a un effritement depuis dix ans" des échanges économiques entre les deux pays, admet un conseiller de Jean-Marc Ayrault.
"La Chine est plus agressive et produit des produits moins chers", abonde un conseiller ministériel algérien. Pour lui, la France a en particulier perdu du terrain dans les années 1990. "Il y a eu une diabolisation de l'Algérie à cause du terrorisme, les entreprises françaises se sont un peu retirées et d'autres pays se sont engouffrés dans la brèche", explique-t-il.
La montée en puissance de la Chine est "structurelle dans toute l'Afrique", souligne un ministre français, ajoutant que la France pâtit de "sa perte de compétitivité". "C'est un travail de longue haleine pour reconquérir des parts de marché" reconnait-il.
M. Ayrault, qui était la semaine dernière en Chine pour vanter le "made in France", compte désormais sur des relations "apaisées" avec l'Algérie pour ne pas décrocher. Il a aussi vanté la politique menée par son gouvernement qui permet, selon lui, une "montée en gamme de son économie et d'accroître la compétitivité de ses entreprises".
Ce retour en force doit s'opérer, selon lui, via de grands groupes comme Bouygues, Air Liquide, Lafarge, Renault -- qui va produire l'an prochain des voitures en Algérie--, Sanofi --qui ouvre une usine à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger--, ou encore Alstom, constructeur du tramway d'Oran.
M. Ayrault doit d'ailleurs se rendre mardi dans la grande ville de l'ouest algérien pour voir ce tram. Il devrait aussi visiter l'usine Renault en cours de construction, qui doit produire dans un premier temps 25.000 véhicules de tourisme par an destinées exclusivement au marché africain.
"Ces grands projets constituent des réussites tangibles et visibles", a salué M. Ayrault, pour qui "ils sont un encouragement aux petites et moyennes entreprises" françaises.
"Après une période d'effacement, les PME sont en effet de retour", s'est réjoui le Premier ministre français lors du Forum économique d'Alger. Quelque 30% d'entre elles avaient quitté l'Algérie entre 2005 et 2011, a indiqué à ce forum la ministre française du Commerce extérieure Nicole Bricq.
Durant la visite de M. Ayrault, une douzaine de contrats au total seront signés, notamment sur la formation, la recherche et l'industrie.