Laurent de Brunhoff, fils du créateur du célèbre personnage qui connut un succès immense --y compris aux Etats-Unis-- dès la parution du premier album en France en 1931, avait six ans lorsque "Babar" fut inventé par sa mère Cécile un soir pour endormir ses deux enfants.
Développant l'idée de sa femme, Jean de Brunhoff, qui était artiste, esquissa un ensemble de dessins et textes racontant l'histoire de cet éléphant qui arrive à Paris après que sa mère eut été tuée par un chasseur dans la brousse.
Là, l'éléphant rencontre une femme, connue sous la seule appellation de "la vieille dame", qui l'emmène dans un grand magasin, l'habille d'un costume vert et d'un chapeau melon, l'éduque, et le voit un jour repartir pour la jungle, où il épouse Céleste et devient roi de "Célesteville", une ville idéale faite de justice, d'égalité et de beaucoup de loisirs.
"Babar est l'un des personnages les plus aimés des enfants du monde entier", estime Christine Nelson, conservatrice de l'exposition qui présente 175 documents, aquarelles, brouillons successifs de textes et originaux de quelques uns des premiers ouvrages. "Et l'on voit ici le processus d'élaboration des histoires, l'évolution des dessins, c'est exceptionnel", ajoute-t-elle.
Environ la moitié sont l'oeuvre de Jean de Brunhoff, qui publia huit albums avant de mourir prématurément en 1937 à l'âge de 37 ans, l'autre moitié a été réalisée par Laurent qui reprit le flambeau à la fin de la deuxième guerre mondiale, alors qu'il avait 20 ans.
Gardant le même graphisme mais avec plus de couleurs, Laurent, qui est peintre, poursuivit l'histoire de Babar, Célèste et leurs trois enfants Pom, Flore et Alexandre, mais en donnant plus de place à leur cousin turbulent Arthur, dont les mésaventures sont souvent au centre de l'histoire.
"Histoire de Babar le petit éléphant" (1931), "Le voyage de Babar" (1932) "Les vacances de Zéphir" (1936), "Babar et ce coquin d'Arthur" (1946), autant de titres qui évoquent des souvenir d'enfance pour les baby-boomers mais aussi pour leurs enfants, voire leurs petits-enfants. Qui connaissent tous la "chanson des mammouths": "Patali dirapata, cromda cromda ripalo, pata pata Kokoko".
"Les petits enfants ont les mêmes besoins dans le monde entier et à travers les générations", estime dans une interview Laurent de Brunhoff, 83 ans, qui vit à New York depuis plus de vingt ans avec son épouse américaine.
Les originaux exposés "sont des merveilles artistiques et historiques, je suis ému et fier", ajoute le dessinateur, qui à partir des années 1960 a moins imaginé d'aventures et plutôt exploité le filon en faisant même une adaptation pour la télévision.
Son dernier album, qui vient de paraître en anglais, "les Etats-Unis de Babar", sur fond de photos de paysages, ressemble plus à un guide touristique où les Américains "sont optimistes parce qu'ils vivent dans une démocratie", qu'à une poursuite des aventures de l'éléphant-roi en costume trois-pièces.
Développant l'idée de sa femme, Jean de Brunhoff, qui était artiste, esquissa un ensemble de dessins et textes racontant l'histoire de cet éléphant qui arrive à Paris après que sa mère eut été tuée par un chasseur dans la brousse.
Là, l'éléphant rencontre une femme, connue sous la seule appellation de "la vieille dame", qui l'emmène dans un grand magasin, l'habille d'un costume vert et d'un chapeau melon, l'éduque, et le voit un jour repartir pour la jungle, où il épouse Céleste et devient roi de "Célesteville", une ville idéale faite de justice, d'égalité et de beaucoup de loisirs.
"Babar est l'un des personnages les plus aimés des enfants du monde entier", estime Christine Nelson, conservatrice de l'exposition qui présente 175 documents, aquarelles, brouillons successifs de textes et originaux de quelques uns des premiers ouvrages. "Et l'on voit ici le processus d'élaboration des histoires, l'évolution des dessins, c'est exceptionnel", ajoute-t-elle.
Environ la moitié sont l'oeuvre de Jean de Brunhoff, qui publia huit albums avant de mourir prématurément en 1937 à l'âge de 37 ans, l'autre moitié a été réalisée par Laurent qui reprit le flambeau à la fin de la deuxième guerre mondiale, alors qu'il avait 20 ans.
Gardant le même graphisme mais avec plus de couleurs, Laurent, qui est peintre, poursuivit l'histoire de Babar, Célèste et leurs trois enfants Pom, Flore et Alexandre, mais en donnant plus de place à leur cousin turbulent Arthur, dont les mésaventures sont souvent au centre de l'histoire.
"Histoire de Babar le petit éléphant" (1931), "Le voyage de Babar" (1932) "Les vacances de Zéphir" (1936), "Babar et ce coquin d'Arthur" (1946), autant de titres qui évoquent des souvenir d'enfance pour les baby-boomers mais aussi pour leurs enfants, voire leurs petits-enfants. Qui connaissent tous la "chanson des mammouths": "Patali dirapata, cromda cromda ripalo, pata pata Kokoko".
"Les petits enfants ont les mêmes besoins dans le monde entier et à travers les générations", estime dans une interview Laurent de Brunhoff, 83 ans, qui vit à New York depuis plus de vingt ans avec son épouse américaine.
Les originaux exposés "sont des merveilles artistiques et historiques, je suis ému et fier", ajoute le dessinateur, qui à partir des années 1960 a moins imaginé d'aventures et plutôt exploité le filon en faisant même une adaptation pour la télévision.
Son dernier album, qui vient de paraître en anglais, "les Etats-Unis de Babar", sur fond de photos de paysages, ressemble plus à un guide touristique où les Américains "sont optimistes parce qu'ils vivent dans une démocratie", qu'à une poursuite des aventures de l'éléphant-roi en costume trois-pièces.