Sidi Larbi Cherkaoui
Sur scène, treize danseurs venus des quatre coins du monde (Japon, Canada, Philippines, France, Afrique du Sud, Etats-Unis...), parlant différentes langues, évoluent dans un décor fait de cadres métalliques en trois dimensions.
Ces structures, conçues par le sculpteur britannique Antony Gormley, créent des frontières, des territoires dans lesquels les danseurs sont enfermés ou entre lesquels ils circulent et qu'ils déplacent, au gré des tableaux.
Dans ce spectacle, créé en collaboration avec le chorégraphe franco-belge Damien Jalet, l'espace et les mots deviennent les moteurs des relations humaines.
Sidi Larbi Cherkaoui, figure de la danse contemporaine belge, né en 1976 à Anvers (nord de la Belgique) d'un père marocain et d'une mère flamande, explore le métissage, et la façon dont les cultures unissent ou séparent les hommes.
Une recherche sur les identités qui tombe à propos au moment où la Belgique connaît une nouvelle crise politique liée aux tensions entre francophones et Flamands.
"L'idée fondamentale de cette histoire est que si l'on réunit trop d'éléments différents, ils vont se disloquer au lieu de former un tout", explique-t-il. "+Babel+ nous montre comment éviter le conflit: en partageant et en distribuant".
Le chorégraphe, qui complète ici deux séries de spectacles sur la spiritualité et l'identité, s'est inspiré du récit de la Tour de Babel, dans lequel Dieu punit les hommes pour leur orgueil en multipliant les langues pour qu'ils ne se comprennent plus.
Les danseurs se mettent à parler des langues différentes sans communiquer, deviennent des robots manipulés ou des automates et développent des discours sur la communication, dans des séquences théâtrales souvent pleines d'humour, d'invention ou de poésie.
"L'anglais est la langue la plus répandue dans le monde", celle "de l'homme le plus puissant du monde, Barack Obama", lance ainsi un danseur dans une apologie exagérée de la culture américaine, avant que chacun se mette à vanter les mérites de sa propre langue.
Les danseurs reviennent ensuite à un lien plus primitif, enchaînés les uns aux autres ou dans une danse proche du sol, unis par un même rythme.
"Babel" intègre la participation de cinq chanteurs et musiciens de divers horizons - deux Indiens, un batteur de percussions japonaises et deux Italiennes spécialisées dans le répertoire médiéval - qui viennent ponctuer le spectacle de chants et de rythmes traditionnels métissés.
Offert à Bruxelles jusqu'à vendredi, "Babel" sera présenté notamment au Parc de la Villette à Paris du 1er au 7 juillet. Il sera aussi joué à Dijon, Lille Rouen, Metz ou Nice, à Zurich, Genève, Londres, Madrid, Luxembourg, Rome, Gand, Amsterdam, Rotterdam, Berlin et Anvers.
Ces structures, conçues par le sculpteur britannique Antony Gormley, créent des frontières, des territoires dans lesquels les danseurs sont enfermés ou entre lesquels ils circulent et qu'ils déplacent, au gré des tableaux.
Dans ce spectacle, créé en collaboration avec le chorégraphe franco-belge Damien Jalet, l'espace et les mots deviennent les moteurs des relations humaines.
Sidi Larbi Cherkaoui, figure de la danse contemporaine belge, né en 1976 à Anvers (nord de la Belgique) d'un père marocain et d'une mère flamande, explore le métissage, et la façon dont les cultures unissent ou séparent les hommes.
Une recherche sur les identités qui tombe à propos au moment où la Belgique connaît une nouvelle crise politique liée aux tensions entre francophones et Flamands.
"L'idée fondamentale de cette histoire est que si l'on réunit trop d'éléments différents, ils vont se disloquer au lieu de former un tout", explique-t-il. "+Babel+ nous montre comment éviter le conflit: en partageant et en distribuant".
Le chorégraphe, qui complète ici deux séries de spectacles sur la spiritualité et l'identité, s'est inspiré du récit de la Tour de Babel, dans lequel Dieu punit les hommes pour leur orgueil en multipliant les langues pour qu'ils ne se comprennent plus.
Les danseurs se mettent à parler des langues différentes sans communiquer, deviennent des robots manipulés ou des automates et développent des discours sur la communication, dans des séquences théâtrales souvent pleines d'humour, d'invention ou de poésie.
"L'anglais est la langue la plus répandue dans le monde", celle "de l'homme le plus puissant du monde, Barack Obama", lance ainsi un danseur dans une apologie exagérée de la culture américaine, avant que chacun se mette à vanter les mérites de sa propre langue.
Les danseurs reviennent ensuite à un lien plus primitif, enchaînés les uns aux autres ou dans une danse proche du sol, unis par un même rythme.
"Babel" intègre la participation de cinq chanteurs et musiciens de divers horizons - deux Indiens, un batteur de percussions japonaises et deux Italiennes spécialisées dans le répertoire médiéval - qui viennent ponctuer le spectacle de chants et de rythmes traditionnels métissés.
Offert à Bruxelles jusqu'à vendredi, "Babel" sera présenté notamment au Parc de la Villette à Paris du 1er au 7 juillet. Il sera aussi joué à Dijon, Lille Rouen, Metz ou Nice, à Zurich, Genève, Londres, Madrid, Luxembourg, Rome, Gand, Amsterdam, Rotterdam, Berlin et Anvers.