Face aux cadres du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, réunis à Cannes pour leur université d'été, Mme Bachelot a fait montre de pédagogie, détaillant certains aspects de son projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST), attendu courant octobre en Conseil des ministres.
"Il n'y a aucune étatisation du système de santé" dans ce texte, a-t-elle martelé, répondant à la crainte exprimée par le syndicat.
La CSMF estime notamment que les Agences régionales de santé (ARS), mesure phare de la loi, vont affaiblir le poids des négociations entre l'assurance maladie et les médecins, qui régulent traditionnellement au niveau national l'exercice libéral.
"Comment douter de mon attachement à la relation conventionnelle qui unit les professionnels de santé libéraux à l'assurance maladie ? Je défendrai toujours son principe", a assuré la ministre.
Mme Bachelot a garanti que les prérogatives des ARS, qui "pourront contractualiser" au niveau régional avec les médecins, n'impliqueraient "en aucun cas la fin de la liberté d'installation". Une liberté qui, a-t-elle suggéré, aurait en revanche tout à craindre si les socialistes étaient aux manettes.
La ministre a également promis que le budget 2009 de la Sécurité sociale (PLFSS), qui sera dévoilé le 29 septembre, fixerait un objectif de dépenses (Ondam) "réaliste" pour les soins de ville.
Les quelque 300 membres parfois dissipés de l'assistance, avaient chaussé des "sur-chaussures" blanches, pour symboliser leur mécontentement après une "année blanche" pour les médecins, c'est-à-dire sans revalorisation tarifaire.
Il ont aussi fait part de leur sentiment d'être stigmatisés, citant l'exemple des sanctions financières prévues dans la loi HPST en cas de refus de soins, avec obligation pour le médecin de faire la preuve qu'il n'y a pas eu de discrimination en cas de plainte d'un patient.
"Qu'avons-nous fait pour être ainsi traités ?", s'est interrogé le président de la CSMF, Michel Chassang, sous les applaudissements de la salle.
Mais la ministre n'a fait aucune promesse de nature à enthousiasmer la CSMF.
Elle a au contraire confirmé qu'elle souhaitait une baisse des tarifs de certaines spécialités comme la radiologie. Et elle a repoussé la perspective d'une revalorisation rapide des généralistes à 23 euros, la subordonnant à la maîtrise des dépenses et aux résultats des négociations conventionnelles qui doivent reprendre le 25 septembre.
La ministre a rappelé l'injonction présidentielle d'achever d'ici la fin de l'année ces négociations pour permettre une meilleure répartition des médecins sur le territoire et mettre fin aux dérives des dépassements d'honoraires.
Sur ce dernier point, le gouvernement appuie la mise en place d'un "secteur optionnel", un nouveau système tarifaire qui permettrait de plafonner les dépassements (fixés librement aujourd'hui par les médecins en "secteur 2") tout en garantissant une meilleure prise en charge par les complémentaires santé.
"Nous attendons que vous trouviez, collégialement, des solutions", a insisté Mme Bachelot. S'ils n'y parviennent pas, "l'Etat en tirera les conséquences et agira", a déjà averti Nicolas Sarkozy jeudi.
"Il n'y a aucune étatisation du système de santé" dans ce texte, a-t-elle martelé, répondant à la crainte exprimée par le syndicat.
La CSMF estime notamment que les Agences régionales de santé (ARS), mesure phare de la loi, vont affaiblir le poids des négociations entre l'assurance maladie et les médecins, qui régulent traditionnellement au niveau national l'exercice libéral.
"Comment douter de mon attachement à la relation conventionnelle qui unit les professionnels de santé libéraux à l'assurance maladie ? Je défendrai toujours son principe", a assuré la ministre.
Mme Bachelot a garanti que les prérogatives des ARS, qui "pourront contractualiser" au niveau régional avec les médecins, n'impliqueraient "en aucun cas la fin de la liberté d'installation". Une liberté qui, a-t-elle suggéré, aurait en revanche tout à craindre si les socialistes étaient aux manettes.
La ministre a également promis que le budget 2009 de la Sécurité sociale (PLFSS), qui sera dévoilé le 29 septembre, fixerait un objectif de dépenses (Ondam) "réaliste" pour les soins de ville.
Les quelque 300 membres parfois dissipés de l'assistance, avaient chaussé des "sur-chaussures" blanches, pour symboliser leur mécontentement après une "année blanche" pour les médecins, c'est-à-dire sans revalorisation tarifaire.
Il ont aussi fait part de leur sentiment d'être stigmatisés, citant l'exemple des sanctions financières prévues dans la loi HPST en cas de refus de soins, avec obligation pour le médecin de faire la preuve qu'il n'y a pas eu de discrimination en cas de plainte d'un patient.
"Qu'avons-nous fait pour être ainsi traités ?", s'est interrogé le président de la CSMF, Michel Chassang, sous les applaudissements de la salle.
Mais la ministre n'a fait aucune promesse de nature à enthousiasmer la CSMF.
Elle a au contraire confirmé qu'elle souhaitait une baisse des tarifs de certaines spécialités comme la radiologie. Et elle a repoussé la perspective d'une revalorisation rapide des généralistes à 23 euros, la subordonnant à la maîtrise des dépenses et aux résultats des négociations conventionnelles qui doivent reprendre le 25 septembre.
La ministre a rappelé l'injonction présidentielle d'achever d'ici la fin de l'année ces négociations pour permettre une meilleure répartition des médecins sur le territoire et mettre fin aux dérives des dépassements d'honoraires.
Sur ce dernier point, le gouvernement appuie la mise en place d'un "secteur optionnel", un nouveau système tarifaire qui permettrait de plafonner les dépassements (fixés librement aujourd'hui par les médecins en "secteur 2") tout en garantissant une meilleure prise en charge par les complémentaires santé.
"Nous attendons que vous trouviez, collégialement, des solutions", a insisté Mme Bachelot. S'ils n'y parviennent pas, "l'Etat en tirera les conséquences et agira", a déjà averti Nicolas Sarkozy jeudi.