Ban Ki-moon appelle le Conseil de sécurité à prendre 3 mesures d’urgence au Soudan du Sud


Mercredi 13 Juillet 2016 - 10:14
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New York - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé, lundi, le Conseil de sécurité, à prendre trois mesures d’urgence pour faire face à l’aggravation de la crise au Soudan du Sud.


Ban Ki-moon a déclaré à la presse, au siège des Nations Unies, à New York :

« J’ai appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer un embargo immédiat sur les armes vers le Soudan du sud, à prendre des sanctions ciblées supplémentaires contre les responsables qui entravent la mise en œuvre de l'Accord de paix, et à renforcer les effectifs de la MINUSS [Mission de l’ONU au Soudan du Sud] qui a désespérément besoin d'hélicoptères de combat et d'autres matériels pour remplir son mandat de protection des civils ».

« Je tiendrais une réunion mardi avec les membres du Conseil de sécurité », a-t-il souligné.

Les combats avaient repris, ces derniers jours dans la capitale du Soudan du Sud, Juba.

Le Secrétaire général a condamné les meurtres de deux soldats de la paix chinois de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), dont les camps ont été pris pour cible lors de la reprise des combats dans la capitale, les 7, 8 et 10 juillet, entre les troupes du gouvernement et celles de l’opposition.

« La reprise des combats est scandaleuse. C'est un nouveau revers. Elle aggrave les souffrances du pays. Elle tourne en ridicule les engagements pris en faveur de la paix », a-t-il déploré.

Ban Ki-moon a, par ailleurs exhorté le Président Salva Kiir et le Premier Vice-Président Riek Machar à mettre fin aux violences et à ordonner à leurs troupes de regagner leur caserne.

« Les dirigeants du Soudan du Sud ont une fois de plus abandonné leur peuple. Rarement un pays aura gaspillé aussi rapidement autant d'espoir », a affirmé le chef de l'ONU, appelant à ce que justice soit faite pour les atrocités commises au Soudan du Sud depuis 2013.

Il a précisé: "ce ne sont pas seulement les dirigeants qui doivent rendre des comptes, mais toute la chaîne de commandement, y compris les chefs du personnel et autres fonctionnaires, complices de la violence".

« Quand un gouvernement ne peut pas ou ne veut pas protéger son peuple, et quand les parties semblent uniquement résolues à s'enrichir et gagner du pouvoir au détriment de leur peuple, la communauté internationale a la responsabilité d'agir », a-t-il martelé.


           

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