Benjamin Lazar
L'intimité de l'éclairage à la bougie chère au chanteur, comédien et metteur en scène né en 1977 s'avère adaptée à ce texte qui, comme celui de Shakespeare, s'inspire d'une histoire d'amour impossible d'Ovide, celle de deux adolescents dont les familles respectives se vouent une haine ancestrale.
La lumière vacille comme vibrent les sentiments du jeune Pyrame incarné par un Benjamin Lazar dont les déclamations, "r" roulés, consonnes finales prononcées et gestes invitent tout naturellement le spectateur à goûter les vers de Théophile de Viau (1590-1626).
Les ombres s'étirent, creusent les visages d'un roi en colère, d'une mère rongée par la mauvaise conscience, pour mieux servir le réquisitoire contre toute autorité du poète libertin, que ses idées menèrent en prison voire à la mort.
Eclairages, verbe, gestuelles et costumes noir et or parviennent ainsi à constituer dans l'imagination du spectateur un décor ici réduit au jeu de chandeliers roulant ou glissant doucement du ciel.
La construction de l'unique pièce de Théophile de Viau, très peu jouée en dehors de XVIIe siècle a en outre fait l'objet de critiques, car jugée trop abrupte en particulier dans la succession des monologues à la fin.
Après le "Bourgeois gentilhomme" monté en 2004 dans la version comédie-ballet de Molière et Lully puis "L'autre monde ou les Etats et empires de la lune" de Cyrano de Bergerac en 2008, Benjamin Lazar "retourne à un travail spécifique sur le théâtre".
Il s'agit d'une "proposition dans un certains sens plus radicale et épurée" de "faire exister en soi le lyrisme propre à la déclamation", explique le metteur en scène dans le programme.
La troupe du Théâtre de l'Incrédule présente en outre, en première partie, une très drôle "Farce des bossus".
Le spectacle sera joué à Paris à l'Athénée du 27 mai au 12 juin 2010. Dans l'immédiat il sera à Caen ce mardi et mercredi avant une tournée à Deauville, Amiens, Eu (Seine-Maritime), Lons-le-Saunier, Chambéry et Besançon.
La lumière vacille comme vibrent les sentiments du jeune Pyrame incarné par un Benjamin Lazar dont les déclamations, "r" roulés, consonnes finales prononcées et gestes invitent tout naturellement le spectateur à goûter les vers de Théophile de Viau (1590-1626).
Les ombres s'étirent, creusent les visages d'un roi en colère, d'une mère rongée par la mauvaise conscience, pour mieux servir le réquisitoire contre toute autorité du poète libertin, que ses idées menèrent en prison voire à la mort.
Eclairages, verbe, gestuelles et costumes noir et or parviennent ainsi à constituer dans l'imagination du spectateur un décor ici réduit au jeu de chandeliers roulant ou glissant doucement du ciel.
La construction de l'unique pièce de Théophile de Viau, très peu jouée en dehors de XVIIe siècle a en outre fait l'objet de critiques, car jugée trop abrupte en particulier dans la succession des monologues à la fin.
Après le "Bourgeois gentilhomme" monté en 2004 dans la version comédie-ballet de Molière et Lully puis "L'autre monde ou les Etats et empires de la lune" de Cyrano de Bergerac en 2008, Benjamin Lazar "retourne à un travail spécifique sur le théâtre".
Il s'agit d'une "proposition dans un certains sens plus radicale et épurée" de "faire exister en soi le lyrisme propre à la déclamation", explique le metteur en scène dans le programme.
La troupe du Théâtre de l'Incrédule présente en outre, en première partie, une très drôle "Farce des bossus".
Le spectacle sera joué à Paris à l'Athénée du 27 mai au 12 juin 2010. Dans l'immédiat il sera à Caen ce mardi et mercredi avant une tournée à Deauville, Amiens, Eu (Seine-Maritime), Lons-le-Saunier, Chambéry et Besançon.